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Critiques rédigées par Christine (BDY)

 

Pas plus le jour que la nuit (Alex Beaupain)

note: 5Un engagé mélancolique Christine (BDY) - 19 mai 2020

Ce qu’on aime chez Alex beaupain, c’est sa mélancolie sombre. Ce dernier album, sorti à l’automne 2019, n’échappe pas à la règle, même si quelques titres flirtent avec une chanson plus populaire. Mais le chanteur, qui confie volontiers qu’il n’en serait pas arrivé là si sa compagne n’était pas morte brutalement quand il avait 26 ans – ce qui lui a fait prendre conscience de la brièveté de la vie - n’excelle jamais autant que lorsqu’il parle de l’absurdité du monde et de ses événements les plus dramatiques (les attentats, le dérèglement climatique…), comme dans cette chanson « Orlando », bien moins connue que « Cours camarade ».

La Minute bleue de l'aube (Estelle Fenzy)

note: 5Petites ponctuations de l'aube Christine (BDY) - 30 avril 2020

Chaque matin, à l'aube, pendant toute une année, Estelle Fenzy va cueillir les mots sous forme d'aphorismes, de pensées du jour, de poèmes minimalistes, presque de haïkus. Le silence particulier de ce moment de la journée est une enveloppe protectrice qui sublime les émotions et d'où émergent les sensations.

"Un poème
pour grandir peut-être
les petits riens du jour."

Des images qui touchent, une présence au monde qui montre que la poète est aussi réceptive aux faits d'actualité. A déguster par petites touches comme autant de ponctuations de la vie.

Lève-toi et marche! (Denis Fortier)

note: 4Le remède miracle existe et il est gratuit Christine (BDY) - 23 avril 2020

Dans ce livre, Denis Fortier, s’appuyant sur les dernières données scientifiques met en lumière avec humour, les effets néfastes de la sédentarité et du manque d'activité physique. Eh oui, trop de confort et d’immobilité nuisent gravement à notre santé! On y apprend entre autres que... la position assise prolongée est associée à des problèmes graves, comme le diabète, les maladies cardiovasculaires et certains cancers ; les trois objets apparemment inoffensifs que sont la chaise, l'écran et la voiture pourraient en fait se révéler nos pires ennemis. Vous trouverez également des conseils et des solutions faciles à mettre en pratique, des façons étonnantes d'utiliser la marche pour rester en bonne santé et des moyens efficaces pour soutenir votre motivation. Alors redécouvrez le plaisir de bouger et pratiquez une activité physique quotidienne suffisante, même en ces temps de confinement ! (Myriam Z.)

Sortir (Bruno Poissonnier)

note: 4Des lumières en prison Christine (BDY) - 21 avril 2020

Un témoignage local, car cet ouvrage nous propose le récit d’un homme qui était le premier animateur culturel au centre de détention de Joux-la-Ville. Patrick Rigolet se livre à Bruno Poissonnier, écrivain auxerrois et animateur des ateliers d’écriture dans le même centre de détention.

Ayant eu la possibilité de me mettre au service de la population de ce centre de détention, pour une mission d’accompagnement au développement et à la gestion de la bibliothèque, je me suis retrouvé dans ce témoignage : le bruit des portes qui claquent, le cheminement pour arriver jusque là-bas, le contact avec les détenus sans savoir pourquoi ils étaient là. Un bel exemple sur les animations à mettre en place dans ces établissements et les freins administratifs qui existent (la BDY en prend aussi pour son grade !). (Cédric, BDY)

Trouble passager (David Coulon)

note: 4Une enquête parsemée d'angoisse Christine (BDY) - 9 avril 2020

"Trouble passager", le dernier polar de David Coulon paru en 2019 chez French pulp, est à nouveau une enquête, parsemée d’angoisse, sur la destinée d’un auteur ayant connu le succès et traversant une mauvaise passe, retrouvant l’inspiration après sa rencontre avec une fan, avant de se voir enlevé et séquestré de manière peu enviable. Il se verra même accusé de pédophilie et d’avoir mis en œuvre le propre enlèvement de sa fille. Un dénouement encore une fois des plus inattendus attendra le lecteur. (Cédric, BDY)

L'archipel du Chien (Philippe Claudel)

note: 5Une fable féroce sur la crise migratoire Christine (BDY) - 29 juin 2018

Un matin, sur une île oubliée de tous (L’Archipel du Chien), trois corps s’échouent sur la plage. Le Maire, le Docteur et le curé décident ensemble de ne rien révéler et de dissimuler les cadavres, afin de ne pas compromettre un projet de développement touristique. Seul l’instituteur, considéré comme l’étranger parce qu’il n’est pas originaire de l’île, va tenter de s’opposer à ce pacte du silence et le payera très cher…

A partir de la tragédie des migrations en Méditerranée, Philippe Claudel imagine une fable terrifiante et féroce sur la lâcheté et l’indifférence humaines. Jusqu’où l’homme est-il capable d’aller pour protéger son petit confort personnel ? « L’homme parvient toujours à repousser les frontières du pire, comme s’il expérimentait lui-même sa propension à faire le mal », dit l’auteur dans Le Monde des livres. Heureusement qu’il y a encore des écrivains comme lui capables de s’en indigner.

Quelques jours dans la vie de Tomas Kusar (Antoine Choplin)

note: 5Un compagnon de route de Vaclav Havel Christine (BDY) - 18 avril 2017

Le livre s'ouvre sur l'accession au pouvoir de Vaclav Havel en 1989, lorsqu'il devient Président de la République Tchèque. Ses compagnons de toujours, dont Thomas Kusar fait partie, l'entourent. A rebours, le récit retrace les quelques jours – séparés de plusieurs années – qui ont forgé leur amitié. Thomas est un simple cheminot, aimant sa vie paisible et la nature, qui va être entraîné malgré lui dans les soubresauts de l'histoire et suivre Vaclav Havel dans sa lutte contre le communisme.

Antoine Choplin n'a pas besoin de beaucoup de mots pour nous faire ressentir l'amitié indéfectible entre les deux hommes, l'engagement et la détermination des intellectuels tchèques. Les gestes, les actes suffisent. Le roman aborde aussi le rôle et la place de la création littéraire et théâtrale (c'est à l'occasion d'une représentation en plein air que Thomas et Vaclav se rencontrent), en particulier la frontière entre réalité et fiction.
La densité du sujet est servie par l'écriture fluide de l'auteur, qui coule naturellement.

Crépuscule du tourment n° 01 (Léonora Miano)

note: 5Une plongée dans la sensualité de l'Afrique Christine (BDY) - 13 avril 2017

Quatre femmes racontent leurs relations avec un même homme, Dio, qui vient de rentrer au pays, en Afrique. Tour à tour, sa mère, son ancienne maîtresse, sa future épouse et sa sœur prennent la parole en s'adressant directement à lui, et dans leur discours c'est toute l'Afrique qui resurgit : la présence du pouvoir colonial, la violence, la sensualité, la condition des femmes et leur combat.

La prouesse de Léonora Miano, originaire du Cameroun, tient dans ces monologues croisés, tissés, polyphoniques, à chaque fois dans une langue différente adaptée à la personnalité de chacune des quatre femmes. Toutes parlent d'amour et de sexualité sans tabou, mais aussi de l'identité africaine sur laquelle pèse le poids de l'histoire et de l'esclavage. Magnifique.

Article 353 du Code pénal (Tanguy Viel)

note: 5Un roman social Christine (BDY) - 7 avril 2017

Dès les premières pages, Martial Kermeur, unique narrateur du livre, avoue le meurtre d'Antoine Lazenec devant le juge. Comment en est-il arrivé là ? 6 ans auparavant, Antoine Lazenec, promoteur immobilier, a débarqué dans la presqu'île face à Brest où vit Martial. Comme beaucoup d'autres dans cette région sinistrée, Martial va confier à Lazenec toutes ses indemnités de licenciement pour un projet de station balnéaire. En plus de son argent, il va perdre ses dernières espérances et hypothéquer l'avenir de son fils…

Cet homme trahi relate les circonstances qui l'ont mené à l'acte meurtrier comme un destin implacable… Mais ce livre est surtout un roman social qui se déroule dans une atmosphère très particulière, celle d'un lieu maritime qui n'a rien de touristique et où les hommes, vieillis avant l'âge par les échecs et la situation économique, n'attendent plus rien de la vie. Un réalisme cruel.

La grande villa (Laurence Vilaine)

note: 5Un roman lumineux Christine (BDY) - 4 novembre 2016

L'auteur effectue une résidence d'écriture dans une grande villa, quelque part dans le sud de la France, peu de temps après le décès de son père. C'est donc un texte de deuil adressé au disparu, mais pas seulement. La grande villa y joue un rôle à part entière, c'est comme un cocon qui favorise l'écriture et l'émergence du texte, un vrai personnage du livre, rassurant, enveloppant, changeant au fil des heures et de la lumière.
Et cette lumière rejaillit dans ce court roman, poétique et émouvant, sur la solitude et l'absence. On ne tombe jamais dans la tristesse et la mélancolie, ce livre portant au contraire la narratrice et son lecteur vers la clarté.

Oeuvre non trouvée

note: 5Une plongée dans la sensualité de l'Afrique Christine (BDY) - 3 novembre 2016

Quatre femmes racontent leurs relations avec un même homme, Dio, qui vient de rentrer au pays, en Afrique. Tour à tour, sa mère, son ancienne maîtresse, sa future épouse et sa sœur prennent la parole en s'adressant directement à lui, et dans leur discours c'est toute l'Afrique qui resurgit : la présence du pouvoir colonial, la violence, la sensualité, la condition des femmes et leur combat.

La prouesse de Léonora Miano, originaire du Cameroun, tient dans ces monologues croisés, tissés, polyphoniques, à chaque fois dans une langue différente adaptée à la personnalité de chacune des quatre femmes. Toutes parlent d'amour et de sexualité sans tabou, mais aussi de l'identité africaine sur laquelle pèse le poids de l'histoire et de l'esclavage. Magnifique.

Pour trois couronnes (François Garde)

note: 4La vérité est-elle toujours bonne à dire ? Christine (BDY) - 30 septembre 2016

Philippe Zafar s'invente un nouveau métier : curateur aux documents privés. Il s'agit pour lui de proposer ses services aux familles en deuil pour trier et classer les archives des défunts. Après une centaine d'affaires traitées, il va tomber sur un cas : celui de Thomas Colbert qui a laissé dans ses papiers un texte manuscrit racontant comment un jeune matelot se fait embaucher par un médecin pour donner un héritier à un couple de la haute bourgeoisie de Bourg-Tapage dont le mari est stérile. Récit autobiographique ? aveu posthume de Thomas Colbert qui a fait fortune aux Etats-Unis ou simple exercice littéraire ? A la demande de la veuve, Philippe Zafar va enquêter pour connaître une vérité qui n'est pas toujours bonne à dire...

François Garde, qui a reçu de nombreux prix littéraires pour Ce qu'il advint du sauvage blanc (dont le prix Goncourt du premier roman), nous donne un nouveau roman d'aventures qui se déroule comme une enquête policière et va nous emmener sur trois continents. Un livre très maîtrisé qui distille au passage des réflexions sur la filiation, l'insularité, la réussite sociale, et interroge sur les conséquences de la vérité : doit-on la dévoiler à n'importe quel prix ?

Une île (Véronique Bizot)

note: 4Des textes plein d'odeurs Christine (BDY) - 30 septembre 2016

La collection Essences chez Actes Sud demande à un écrivain ce que lui inspire parfums et odeurs. Véronique Bizot s'en tire par une pirouette en prenant cette contrainte pour prétexte même de son livre. Lors de vacances d'été dans une île, elle interroge les quelques amis présents (dont plusieurs psychanalystes) à ce sujet. Au gré des jours qui s'étirent dans une chaleur suffocante, de ses promenades, des menus événements qui jalonnent ce séjour, elle nous offre des textes courts, fins et subtils, parfois ironiques, évoquant aussi bien les odeurs agréables, les odeurs oubliées, celles qui nous viennent de l'enfance, que les odeurs « à la mauvaise réputation », voire l'absence d'odeur.
On retrouve avec plaisir l'écriture ciselée de Véronique Bizot qui se prête merveilleusement à cet exercice.

Hôzuki (Aki Shimazaki)

note: 4Un secret bien gardé Christine (BDY) - 9 septembre 2016

Mitsuko est une libraire trentenaire passionnée qui est aussi entraîneuse dans un bar pour joindre les deux bouts. Elle mène cependant une vie sereine entre sa mère (dont on apprendra le lourd passé) et son fils de 7 ans, Tarô, qui a un double handicap : sourd-muet, il est également métis, ce qui est mal accepté dans la société japonaise. Un jour, une femme se présente à la librairie avec sa fille Hanako. Les deux enfants sont immédiatement attirés l'un par l'autre et se comprennent par-delà les différences. Mais cette rencontre risque de mettre en péril l'équilibre familial…

Au fil des pages, on découvre le passé et le secret bien gardé de Mitsuko qu'elle n'a révélé ni à sa mère, ni à son fils. Un texte court, sobre et sensible, sur l'amour maternel. Le titre, Hôzuki (nom de la librairie) évoque une fleur, l'amour en cage, mais ce mot peut avoir plusieurs significations, l'une cachant l'autre, et sert de fil conducteur au roman.
Aki Shimazaki écrit directement en français dans un style ciselé. Elle égrène son récit de mots japonais qui diffusent un parfum d'ambiance subtil.

On n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise (Isabelle Minière)

note: 3Echapper à la solitude Christine (BDY) - 31 août 2016

Martin vit seul et passe son temps à contempler le vide de son existence. Il erre dans la ville en espérant rencontrer l'âme-sœur ou l'ami qui combleraient ses manques affectifs. Mais ses amitiés et ses amours ne sont que des fantasmes, issus des images d'un film au titre symbolique : « Rien » ou de regards croisés dans la rue. Le hasard va pourtant lui faire une bonne surprise…

Martin est un homme tout ce qu'il y a de plus ordinaire qui souffre de la solitude. Pas de quoi faire un livre à rebondissements. Pour peindre le quotidien de cette vie ordinaire, l'auteur a un style plein de formules poétiques, comme des bulles de savon, qui fait qu'on ne tombe jamais dans le misérabilisme. Un roman qui fait du bien, même si le titre ne laisse aucun suspense.

Lisario ou Le plaisir infini des femmes (Antonella Cilento)

note: 3Le mystère féminin Christine (BDY) - 29 août 2016

Dans la Naples du XVIIe siècle, une jeune fille muette suite à une opération ratée se réfugie dans le sommeil pour échapper à un mariage imposé avec un vieil homme. Pour la guérir, ses parents font appel en vain à plusieurs médecins. C'est Avicente, un médecin espagnol, qui va réussir à la réveiller en utilisant une méthode bien peu orthodoxe : en suscitant le plaisir par des caresses intimes. Pour le remercier, les parents de Lisario lui offrent leur fille en mariage et le médecin plus que douteux n'a plus dès lors qu'une obsession : être le premier à découvrir le mystère du plaisir féminin. Il fait subir à sa femme diverses expériences, jusqu'au jour où elle s'y refuse. Avicente fait alors appel à des prostituées. Et puis un jour, Lisario rencontre un peintre français dont elle tombe amoureuse…

De nombreux rebondissements vont suivre qui font de ce roman, le premier traduit en français de cette auteure italienne, à la fois un roman d'aventures et une fresque baroque de la Naples du XVIIe siècle qui met en scène diverses catégories sociales (aristocrates, peintres, médecins, prostituées…). Lisario est un personnage très moderne en tant que femme : elle se rebelle contre la volonté de ses parents et les caprices de son mari, et échappe à sa condition en apprenant à lire et écrire en cachette. C'est ainsi qu'elle nous livre ses sentiments, à travers des lettres qu'elle adresse à la Vierge et qui ponctuent le roman.

Antonella Cilento, dans une langue riche, nous entraîne avec elle dans les méandres de cette histoire.

Giboulées de soleil (Lenka Hornakova Civade)

note: 4Mères-filles sur 3 générations Christine (BDY) - 13 juillet 2016

Dans cette saga familiale, trois destins de femmes vont se succéder. Magdalena, Libuse et Eva, ont un point commun : elles sont bâtardes de mère en fille. Ces trois générations vont traverser l'histoire chaotique de la Tchécoslovaquie, de l'annexion nazie au Printemps de Prague et à la chute du communisme.
C'est tout l'intérêt de ce livre qui nous montre comment les événements politiques et historiques peuvent peser sur les individus et leur avenir. Toutes les trois sont pauvres mais ont un caractère bien trempé qui leur permet d'affronter les épreuves de la vie et les bouleversements de leur pays.

Il s'agit d'un premier roman écrit directement en français par une auteure tchèque établie en France depuis 1991. Un beau roman en trois parties, chacune correspondant à l'histoire d'une des femmes et s'éclairant l'une l'autre.

Christine

Mailloux (Hervé Bouchard)

note: 5La supplique du libraire Christine (BDY) - 3 juin 2016

Notre libraire a lui beaucoup aimé ce livre : écoutez sa supplique...

Je vous en prie : lisez ce livre, faites cet effort, plongez dans cette langue, cette langue étrange, bourgeonnante, en éclosion permanente, acceptez de vous faire bousculer par elle, de ne pas lire pour une fois, cette fois seulement, ce que vous avez l'habitude de lire, de vous émerveiller devant son invention et son mystère. Cette langue ne vous y opposez pas, n'entrez pas en conflit avec elle, laissez-la vous prendre par la main et vous emmener là où l'on va rarement en littérature, dans ces confins où poussent la végétation la plus belle et la plus fragile. Faites cette concession, faites ce minuscule sacrifice aux conventions, je vous en prie, faites-le et vous serez récompensé au centuple.
Grégoire (Librairie Obliques)

Apaise le temps (Michel Quint)

note: 5Un livre plein d'humanité Christine (BDY) - 19 mai 2016

A Roubaix, ville où règne une certaine misère sociale, une librairie de quartier se meure en même temps que sa propriétaire, Yvonne. Abdel Duponchelle, jeune professeur de lettres qui a été abreuvé de lectures par Yvonne dès son plus jeune âge, en hérite et va tout faire pour la faire revivre, avec l'aide de quelques personnes gravitant dans la quiétude bienfaisante de cette librairie : Saïd, un vieil algérien handicapé qui a appris à lire grâce au père d'Yvonne, Zita, l'employée albanaise, Rosa, l'assistante sociale du lycée dont Abdel est amoureux. Mais dans les archives d'Yvonne se cache un secret lié à la guerre d'Algérie…

Un livre court et fort, plein d'humanité, dans lequel Michel Quint aborde des sujets essentiels : la place de la librairie indépendante par rapport aux grandes surfaces et à la vente en ligne, le lien social créé par un commerce de proximité, l'entraide et la solidarité, le multiculturalisme et le racisme… Des personnages très attachants et une écriture intense.

Nous sommes restées à fixer l'horizon (Mona Hovring)

note: 3Une paumée qui se cherche Christine (BDY) - 12 mai 2016

Olivia est une jeune norvégienne qui vient de se faire larguer par son copain. Elle a aussi des relations plus que bizarres avec sa mère. A l'enterrement de sa tante, qui vivait en Islande, elle apprend qu'elle hérite de sa maison. Elle rencontre également à cette occasion Bé, une jeune femme qui l'attire irrésistiblement. Elles tombent sous le charme l'une de l'autre et décident de partir ensemble en Islande.

Ce n'est pas vraiment un roman lesbien, c'est même un aspect plutôt anecdotique du livre. Olivia est une paumée alcoolique et désespérée qui ne se sent pas faite pour le bonheur et qui se cherche. Elle s'interroge sur la vie avec son langage à elle, très direct, une verve digne d'une gamine de banlieue. Le tout dans les paysages blancs et glacés de la Norvège et de l'Islande.

Tout dort paisiblement, sauf l'amour (Claude Pujade-Renaud)

note: 5La fiancée de Kierkegaard Christine (BDY) - 10 mai 2016

Régine Olsen, ex-fiancée de Kierkegaard, apprend le décès de ce dernier alors qu'elle vit heureuse aux Antilles avec son mari. Nous sommes en 1855, quinze ans après la rupture de leurs fiançailles voulue par le philosophe. Ce qui ne l'a pas empêché de vouer un amour éternel à Régine et d'exiger d'elle, en retour, la même ferveur. Elle restera toute sa vie son égérie et l'inspiratrice de son œuvre. Régine, elle, ne cessera pas de s'interroger sur les raisons qui ont poussé Kierkegaard à rompre : une malédiction familiale ? une mélancolie inhérente à sa personnalité ?

A travers des souvenirs, entremêlés de lectures et relectures de son œuvre, différentes voix (celle de Régine mais aussi celles de membres de la famille du disparu) viennent apporter leur point de vue sur la personnalité complexe du penseur. Comme souvent chez Claude Pujade-Renaud, le personnage central est féminin et vient éclairer le parcours d'une personne célèbre, ses pensées, ses prises de position, notamment sur la religion. On peut relever une similitude et des thèmes récurrents avec son précédent roman, « Dans l'ombre de la lumière », qui mettait en avant la belle figure de la maîtresse répudiée de Saint-Augustin et sa version des faits.
L'écriture fluide et ciselée de l'auteur nous embarque dans les méandres de ces existences hors du commun.

La baignoire (Seung-U Lee)

note: 5Ecrire un roman d'amour peut mener loin Christine (BDY) - 10 mai 2016

Le protagoniste de cette histoire veut écrire un roman d'amour. Pour cela, il se sert de sa propre histoire née lors d'un voyage d'affaires au Mexique, une histoire oubliée puis retrouvée lorsqu'il est muté dans la ville où réside son amante. Après leur rupture, il revient une nouvelle fois sur ses pas, dans l'appartement de la femme qu'il a aimée.

Un très court récit qui utilise les codes du roman dans le roman. Le personnage principal ne cesse de ressasser ses souvenirs et d'en faire la matière même du livre. Le narrateur s'adresse directement à lui à la deuxième personne, l'interpelle comme pour mieux l'obliger à analyser ses sentiments. L'eau joue un rôle prépondérant dans l'histoire (d'où le titre…) et la fait glisser doucement vers une fin inéluctable qui n'est pourtant pas ressentie comme dramatique par le lecteur. Une belle découverte de la littérature coréenne.

Le marchand de premières phrases (Matéi Visniec)

note: 4Un roman foisonnant Christine (BDY) - 3 mai 2016

Lors d'une remise de prix récompensant l'un de ses livres, Monsieur M. rencontre Guy Courtois, « marchand de premières phrases » de son état, qui lui propose ses services. Mais avant de recevoir cette fameuse première phrase, il doit subir une sorte de mise à l'épreuve. Les deux personnages échangent une correspondance où est révélée l'origine des premières phrases de grands chefs-d'oeuvre. Entre chaque lettre, s'intercalent des poèmes, des débuts de manuscrits, des transcriptions des rêves de Monsieur M. Le tout donne un roman foisonnant : ce n'est pas pour rien qu'il est sous-titré « roman kaléidoscope » !

Au passage, Matéi Visniec érafle notre société de consommation littéraire gouvernée par l'immédiateté et la médiatisation des prix, où les livres seront bientôt écrits par des logiciels et où des patchs collés à même la peau retranscriront nos émotions en mots !
Truffé de références littéraires et cinématographiques, le livre explore plusieurs histoires qui s'imbriquent à la fin lorsque la première phrase est révélée à Monsieur M. Une construction baroque qui ravira tous les amoureux de littérature.

Pristina (Toine Heijmans)

note: 5Quelle place pour les migrants ? Christine (BDY) - 13 avril 2016

Albert Drilling, fonctionnaire zélé du gouvernement néerlandais, fait la chasse aux immigrés clandestins. Il est envoyé sur une île au large de la Hollande où un camp a été évacué avec pour mission de retrouver une jeune femme qui y est demeurée illégalement. Irin Past (anagramme de Pristina, sa ville de naissance) est pourtant bien intégrée : elle parle le néerlandais couramment et sans accent, travaille dans un hôtel. Elle a quitté son pays d'origine, la Bosnie, à l'âge de 5 ans et n'a plus aucune famille. Un bras-de-fer va s'engager entre les habitants qui la protègent et l'envoyé spécial du ministre qui se glorifie d'un taux de réussite de 100 % et qui devient l'intrus…

Un thème d'actualité que celui des migrants, de ces étrangers dérangeants et de leur place dans notre société. Ce roman traite de questions essentielles, d'humanité et de résistance à l'ordre bien-pensant. Avec une belle figure de femme dans le personnage d'Irin Past et une trame complexe construite comme une enquête, ce qui apporte un peu de légèreté à l'ensemble.

Inquiétude (Michèle Lesbre)

note: 4Noire atmosphère Christine (BDY) - 25 mars 2016

Un homme très solitaire passe son temps à guetter les allées et venues de sa voisine du dessus. Les chansons de Barbara qu 'elle passe régulièrement, le son de ses pas dans la rue rythment ses nuits (elle travaille dans une boîte de strip-tease «L'ange noir »). Il s'attache tellement à cette femme qui lui rappelle sa mère qu'il ne supporte pas qu'elle ramène un homme chez elle.

Une atmosphère très noire, jusque dans les illustrations d'Ugo Bienvenu, pour ce très court roman où l'on retrouve l'univers littéraire de Michèle Lesbre qui sait suggérer par quelques détails bien choisis les sentiments et les sensations d'êtres fragiles meurtris par la vie. Une très belle écriture.

La splendeur dans l'herbe (Patrick Lapeyre)

note: 4Amour courtois Christine (BDY) - 25 mars 2016

Homer et Sybil sont deux êtres meurtris par la trahison de leurs conjoints respectifs qui se sont enfuis ensemble à Chypre pour filer le parfait amour. Leurs rencontres régulières se nourrissent de conversations obsessionnelles sur l'évolution de la situation du couple illégitime, de confidences, de rituels qui semblent les apaiser. Peu à peu, une étrange relation va se nouer entre eux, une joute amoureuse libérée de l'emprise du temps et du sexe.

Un livre plein de mélancolie, une histoire d'amour comme on n'en fait plus de nos jours, tout se joue dans la lenteur, voire l'immobilisme. Cette atmosphère un peu surannée, qui tient plus de l'amour courtois que de l'époque romantique, est admirablement bien servie par le style clair et fluide de Patrick Lapeyre.

L'univers, ce qu'on ne sait pas encore (Anna Alter)

note: 4Partager les questionnements des savants Christine (BDY) - 11 février 2016

Une nouvelle collection de documentaires destinée aux 7-11 ans. Chaque titre emmène le jeune lecteur "sur les épaules d'un savant" (et pas des moindres : Hubert Reeves pour le premier !) qui expose, à la fin de chaque chapitre consacré à une question relative au domaine concerné, les interrogations auxquelles sont confrontés les chercheurs, ce qu'ils aimeraient connaître mais qu'aucun d'entre eux n'a encore découvert. C'est une approche originale (d'où le sous-titre : "ce qu'on ne sait pas encore") qui donne l'impression au lecteur de participer aux doutes et aux questionnements des "savants", c'est intéressant.

Une collection prometteuse, avec un contenu qui tient la route (comme toujours chez cet éditeur), des dessins agréables aux couleurs fraîches. Seul bémol : la mise en page qui ne ressemble pas aux documentaires jeunesse actuels : ici, pas de petits encarts ni d'illustrations légendées (les dessins sont uniquement là pour apporter un peu "d'air" et n'ont pas un caractère informatif). Il faut lire chaque chapitre d'une traite, sans "piocher" ici ou là dans la page. L'accompagnement d'un adulte sera peut-être nécessaire à certains enfants, habitués au "zapping", mais cela en vaut la peine !

Marlène (BDY)

Les jours hibou (Davide Cali)

note: 4Une histoire d'amitié Christine (BDY) - 11 février 2016

Dans une cour de récréation, un petit garçon nous raconte que certains jours il n’a pas envie de jouer, de parler aux élèves de son école ni de rire avec eux. Les autres enfants appellent ces moments des "jours hibou" et ne le dérangent pas. Ces jours-là, le garçon grimpe sur la branche d’un arbre et observe les insectes ou réfléchit à la grandeur de l’univers.
Un jour où le hibou pèse particulièrement sur les épaules et le cœur du petit garçon, une fillette grimpe à l’arbre et vient discuter avec lui…

Un album sensible qui aborde avec pudeur le thème de la mélancolie et de la solitude chez les enfants. C’est aussi une histoire d’amitié illustrée de façon originale, avec un mélange de couleurs vives et de couleurs douces porteuses d’espoir. A recommander, dès 5-6 ans.

Marlène (BDY)

Le chemin des arbres (Régine Raymond-Garcia)

note: 4Protecteur des arbres Christine (BDY) - 11 février 2016

Dans un village africain, le jeune Karim accompagne sa mère sur le marché. Il veut suivre un troupeau de chevreaux et s’éloigne de sa maman, se retrouvant seul et perdu au milieu de nulle part après plusieurs minutes de course derrière les animaux. D’abord paniqué, le garçon décide de marcher jusqu’à l’arbre à palabres qui lui conseille de rejoindre le baobab. Sur sa route, Karim se rafraîchit avec la sève de palme d’un rônier qui lui conseille de continuer tout droit. Il parcourt ainsi plusieurs kilomètres, allant du kaïcedra au manguier en passant par le palmier, et il est à chaque fois guidé par les arbres qui lui indiquent le chemin à suivre. Parvenu au baobab, il écoute ce que cet arbre centenaire lui confie. Lorsqu’il retrouve sa maman, le petit garçon lui raconte son périple et lui annonce la décision qu’il a prise : quand il sera grand, il deviendra « Protecteur des Arbres ».

Une petite histoire plutôt mignonne mais peut-être un peu simpliste et qui manque d’originalité, sur la nécessité de protéger la nature. Cependant c’est un album qui se lit très bien, et qui présente des illustrations très jolies, aux couleurs agréables. Les nombreux petits détails à observer sur chaque page raviront les jeunes lecteurs. Dès 4-5 ans.

Marlène (BDY)

Le lapin noir (Philippa Leathers)

note: 4Sur la peur des ombres Christine (BDY) - 11 février 2016

Petit Lapin se rend compte qu’il est suivi en permanence par un lapin noir parfois très effrayant. Un jour, où il cherche à lui échapper il va dans la forêt profonde. Mais il y rencontre le loup affamé qui veut le manger. Grâce au lapin noir qui réapparaît derrière lui en sortant de la forêt, Petit Lapin est sauvé car le lapin noir fait fuir le loup.
Une bonne histoire sur les ombres qui permet de les appréhender. A partir de 3-4 ans.

Virginie (comité de lecture jeunesse)

La cuillère d'Aminata (Cécile Arnicot)

note: 4Conte traditionnel camerounais Christine (BDY) - 11 février 2016

Aminata vit dans un village africain, avec son papa, sa méchante belle-mère et sa demi-sœur. Un jour, Aminata perd une cuillère en faisant la vaisselle à la rivière et se fait chasser de chez elle par sa marâtre : "Retrouve cette cuillère ou ne revient jamais !" hurle-t-elle.
La petite fille commence alors un long et difficile voyage à travers la savane. Elle est privée d’eau, de nourriture. Elle rencontre des bêtes sauvages, mais aussi une vieille dame qui lui donne trois boules magiques. Grâce à son bon cœur et sa persévérance, Aminata parviendra à rentrer à la maison avec une cuillère en or.

Sa belle-mère enverra à son tour sa fille dans la savane, croyant qu’elle rapportera bien plus de couverts en or. Mais elle se trompe. Le papa se rendra compte de la méchanceté de son épouse.

Un conte qui finit bien, bien sûr, et qui récompense les gentils et punit les méchants.
Magnifiques illustrations.

Annie (comité de lecture jeunesse)

L'enfant idéal (Laëtitia Bourget)

note: 3Un enfant sage Christine (BDY) - 11 février 2016

Ce petit bonhomme que l’on suit tout au long des illustrations est tour à tour câlin, inventif, sage, patient, courageux, gentil…
Un petit album sympa à partir de 3 ans.

Virginie (Bibliothèque de Toucy)

Le fils des géants (Gaël Aymon)

note: 4Un conte sorti d'un dé à coudre Christine (BDY) - 11 février 2016

Un roi et une reine ont eu un tout petit garçon. Parce qu'il était très petit, ils l'ont enfermé dans un dé à coudre qu'ils ont jeté dans la rivière. Des géants le trouvent et lui donnent tout leur amour, pour que cet enfant puisse grandir et s’épanouir.
Un jour, les géants accueillent les souverains qui reconnaissent leur enfant grâce au dé à coudre en or pendu à son cou. Mais il refuse de quitter les géants qui l'ont élevé et aimé. Un très beau conte à partir de 5 ans.

Virginie (Bibliothèque de Toucy).

Le drôle d'été de Pénélope (Laëtitia Etienne)

note: 3Un album frais Christine (BDY) - 10 février 2016

Pénélope a passé l’été avec un garçon, Maé, qu’elle a rencontré au centre aéré. Depuis il ne lui arrive que des choses invraisemblables par étourderie.
Un album frais pour raconter aux enfants qu’on peut aussi avoir la tête ailleurs. A partir de 4 ans.
Virginie (Bibliothèque de Toucy)

De quelques amoureux des livres que la littérature fascinait, qui aspiraient à devenir écrivain mais en furent empêchés par diverses raisons qui tenaient aux circonstances, au siècle de leur naissance, à leur caractère, faiblesse, orgueil, lâcheté, mollesse, bravoure, ou bien encore au hasard qui de la vie fait son jouet et entre les mains duquel nous ne sommes que de menues créatures, vulnérables et chagrines (Philippe Claudel)

note: 5De bonnes raisons de ne pas écrire Christine (BDY) - 18 décembre 2015

Tous ceux qui aiment les livres n'en écrivent pas, mais beaucoup en ont sans doute rêvé, en ayant tous de bonnes raisons de ne pas le faire. Ce sont ces raisons, fantaisistes, farfelues ou dramatiques, que Philippe Claudel égrène en une longue litanie de textes très courts, parfois quelques lignes seulement, dont on se régale. On aura plaisir à les partager aussi à voix haute entre amis.
Un livre savoureux pour tous les amoureux des livres... et des écrivains !

Une forêt d'arbres creux (Antoine Choplin)

note: 5L'art comme acte de résistance Christine (BDY) - 15 décembre 2015

En 1941, le caricaturiste tchèque Bedrich Fritta, est déporté avec sa femme et son fils dans la ville-ghetto de Terezin. Affecté au service de dessin technique du camp, il doit répondre aux commandes allemandes pour embellir la ville, mais tout aussi bien dessiner les plans du futur crématorium… La nuit, avec les autres dessinateurs, il retrace à coups de crayon des scènes de la vie quotidienne dans le ghetto afin de témoigner de la terrible réalité.

Un texte fort et percutant. Antoine Choplin, dans un style sobre et ramassé, peint par petites touches les conditions de vie dans le camp, la faim, les humiliations répétées. Chaque mot compte, dans ce récit très court, pour dire l'impensable avec pudeur et sensibilité. Pour montrer que le dessin peut être une arme et l'art un acte de résistance. Et l'on ne peut s'empêcher, bien sûr, de penser à Charlie-Hebdo...

L'orage (Clara Arnaud)

note: 448 h à Kinshasa Christine (BDY) - 13 novembre 2015

48 heures à Kinshasa : la veille et le jour d'un sommet international "le Davos de l'Afrique". On suit Mado vieille femme arrivée à la ville pour échapper à un mariage convenu qui retourne en brousse pour revoir sa terre et y mourir ; Li, un Chinois qui est venu pour une mission et est resté en Afrique pour faire fortune et pour vivre avec Merveille dont il s'est épris ; quatre jeunes qui survivent dans la misère grâce à des petits larcins ; un conseiller détaché par le gouvernement français à l'ONU à qui l'organisation de la conférence a été confiée. Les forces de sécurité sont débordées : la population s'enflamme.

Récit intéressant car issu du vécu ; dépeint des personnages très différents mais présents dans la société africaine. Se lit comme un roman d'aventures. Tout à fait d'actualité.

Hélène D. (comité de lecture BDY)

Courir après les ombres (Sigolène Vinson)

note: 5A la recherche des derniers écrits de Rimbaud Christine (BDY) - 13 novembre 2015

Paul Delville, expatrié, sans attaches, négociant en ressources naturelles sur le continent africain, travaille pour une multinationale chinoise, la Sanghai Petroleum. Il participe ainsi à la mise en place du « collier de perles », sorte de comptoirs (bases navales) disséminés en différents points de la planète, afin d’apporter à ces derniers toutes les ressources nécessaires à leur développement. Il est en mission à Djibouti pour négocier l’achat du lac Assal, gorgé de lithium (que les Chinois veulent payer au prix du sel !!).

Mais c’est aussi un rêveur, un idéaliste, qui cherche les "écrits jamais écrits" de Rimbaud et pense qu’ils reposent dans une épave échouée dans le port de Djibouti, «Le pingouin», bateau qui aurait appartenu au dernier amant de Rimbaud. Il est aidé dans cette quête par un ami, Harg, berger à ses heures, et qui deviendra apprenti pirate.

Il tombera amoureux d’une jeune pêcheuse somalienne de 14 ans, Mariam, à qui il offrira un collier de perles ; cette dernière voudrait le retenir, mais lui ne pense qu’à repartir de peur de se fixer…

Ce roman se lit bien ; c’est assez poétique, l’Afrique est bien décrite de même que la vie sur les cargos. C’est aussi une plongée dans les mécanismes de la mondialisation…

Hélène P. (comité de lecture BDY)

Coconut (Kapona Matlwa)

note: 3Rêves d'ados noires après l'Apartheid Christine (BDY) - 13 novembre 2015

A Johannesburg, deux adolescentes rêvent d'être des Coconut - noires à l'extérieur et blanches à l'intérieur. Ofilwe vit aisément dans un quartier sécurisé, va régulièrement à l'école et a une copine blanche ; Fikile, jeune orpheline élevée par un oncle, travaille dans un restaurant et fait tout pour sortir de sa condition : " je ne veux pas être noire, sale et pauvre". La première mange tous les dimanches dans le restaurant chic qui emploie Fiks. C'est le seul point commun entre les deux jeunes dont le seul espoir est de vivre comme les Blancs.

Description intéressante par une autochtone de la vie des Noirs dans des milieux différents après l’Apartheid, leurs espoirs, leurs rêves et tous les efforts qu'elles font pour y parvenir.

Hélène D. (comité de lecture BDY)

Djibouti (Pierre Deram)

note: 3Image exécrable de l'armée en campagne Christine (BDY) - 13 novembre 2015

Markus passe sa dernière nuit à Djibouti après y avoir séjourné 6 mois comme lieutenant. Il participe à la fête organisée pour son départ puis se perd dans la ville parmi les prostituées et les soldats ivres et violents.

Étude intéressante sur les rapports humains dans des circonstances exceptionnelles. De la violence physique et morale. Une image exécrable de l'armée en campagne mais qui semble d'actualité. Premier roman.

Hélène D. (comité de lecture BDY)

Quand le diable sortit de la salle de bains (Sophie Divry)

note: 4Déjanté et réjouissant Christine (BDY) - 16 octobre 2015

Sophie, une jeune chômeuse lyonnaise, essaye de sortir de la dèche tant bien que mal et va de galère en galère… L'histoire pourrait se résumer à cela et ne vaut pas tant pour ses rebondissements (quasi inexistants) que pour la façon dont elle est écrite. C'est drôle et décapant, inventif et créatif au niveau de la langue, de la présentation typographique, de l'intervention intempestive des personnages secondaires (dont le diable lui-même). Et il y a même un bonus à la fin du livre pour ceux qui en redemandent ! Un roman inclassable, déjanté et réjouissant.

Autre chose (Thomas Vinau)

note: 4Petits riens et instants fugaces Christine (BDY) - 16 octobre 2015

Dans ces petits textes très courts, ni poèmes ni nouvelles et les deux à la fois, Thomas Vinau a l'art de saisir les petits riens du quotidien, ces instants fugaces qui font les petits bonheurs de la vie. Il nous entraîne dans son univers poétique, dans un imaginaire foisonnant, qui tire parfois vers le fantastique ou le merveilleux, et l'on en sort émerveillé par cette écriture si simple et pleine de sensibilité qui fait naître tant d'émotions.

La note secrète (Marta Morazzoni)

note: 4Une femme moderne au siècle des Lumières Christine (BDY) - 25 septembre 2015

Au XVIIIe siècle, Paola Pietra, une jeune fille d'une famille aristocratique milanaise, entre au couvent de Sainte-Radegonde contre sa volonté. Sa seule bouffée d'air dans ce lieu d'enfermement est la chorale : elle apprend le chant avec une sœur plus âgée qui révèle en elle un véritable don. Les messes de Sainte-Radegonde deviennent très fréquentées, on s'y presse pour entendre ces deux voix exceptionnelles. Mais Paola va découvrir aussi l'amour et s'enfuir avec un noble anglais. Un long périple, semé de péripéties, s'ensuit...

Cette histoire, tirée de faits réels, est bien servie par l'écriture élégante de Marta Morazzoni, son style à la fois très fluide et travaillé. On se laisse prendre par l'histoire d'amour de cette jeune fille qui est aussi un récit d'aventures plein de rebondissements, et un roman historique qui donne beaucoup d'éléments sur la vie religieuse et le pouvoir de l'Eglise à cette époque. Le personnage plein et entier de Paola, qui revendique sa liberté et assume ses choix, préfigure la femme moderne avant la lettre.

Une étoile aux cheveux noirs (Ahmed Kalouaz)

note: 5Un beau portrait de mère déracinée Christine (BDY) - 16 septembre 2015

Ahmed Kalouaz entreprend un curieux voyage de Bretagne, où il vit, à Grenoble où est installée sa mère depuis que la famille a émigré d’Algérie dans les années 1950. Il doit la rejoindre pour l’aider à surmonter un ultime déracinement : à 84 ans, elle doit quitter la cité où elle vit depuis 40 ans et qui doit être rasée. Ce voyage de 1000 km, il l’entreprend avec lenteur sur la vieille mobylette de son père décédé. Il se donne le temps de faire de belles rencontres, mais surtout d’évoquer des souvenirs, de retracer le parcours de cette femme algérienne confrontée aux problèmes d’immigration et d’intégration, de cette mère courage qui a élevé ses enfants dans l’amour et la dignité.
Un beau portrait de femme et un bel hommage d’un fils écrivain à une mère qui n’a jamais appris à lire le français et que la vie n’a pas épargnée.

La tournée d'adieux (Thomas Paris)

note: 3Les regrets d'une vie Christine (BDY) - 8 septembre 2015

Alex compose des chansons et joue dans un orchestre ; il fête ses 28 ans, date fatidique pour devenir un musicien connu et reconnu. Il décide donc de jeter l'éponge ; non seulement ses compagnons de musique mais son père, qui réalise son rêve au travers de son fils, ne sont pas d'accord.
Roman léger sur le besoin de changement, les rapports père/fils et les regrets accumulés au cours de sa vie.
Hélène D. (comité de lecture)

La fabrique d'hormones (Saskia Goldschmidt)

note: 3Sexualité et pouvoir Christine (BDY) - 8 septembre 2015

A 97 ans, Mordechai De Paauw, dit Motke, est en fin de vie et regrette son impuissance. Il nous raconte sa vie hors du commun tant professionnelle que personnelle. Issu d'un milieu ouvrier, il a quitté jeune l'école pour entrer avec son jumeau dans l'entreprise familiale d'abattage et de salaisons. Son goût pour la chimie et son ambition le poussent à s'associer à un scientifique juif allemand pour utiliser les déchets de l'abattoir et ainsi produire de l'insuline puis d'autres hormones. Les deux hommes créeront un vrai empire industriel avec de nombreuses filiales pour échapper à l'emprise nazie.
Roman décrivant le début de l'industrie pharmaceutique agissant sans garde fou, l'importance de la politique sur le monde industriel, les rapports patrons/ouvriers et les liens entre dirigeants. Les montages économiques et financiers ainsi que la vie sentimentale du personnage principal sont parfois un peu compliqués et redondants.
Hélène D. (comité de lecture)

Noir et or (Michèle Gazier)

note: 3Le roman d'une ambition Christine (BDY) - 31 août 2015

Juliette, issue d'un milieu très modeste, est une jeune fille brillante et ambitieuse. Sa relation avec un fils de bonne famille va lui permettre d'intégrer les milieux politiques parisiens : admise à Sciences Po, elle est hébergée chez un ami de la famille, François, conseiller du ministre de la santé. Celui-ci ne tarde pas à tomber amoureux de Juliette et à la prendre comme stagiaire au ministère où elle se fait une place de choix. Notre héroïne ne compte pourtant pas s'arrêter là, mais ce qu'elle n'a pas prévu dans ses plans c'est la jalousie de François…

Ce roman fait référence au « Rouge et le noir » de Stendhal, et c'est sans conteste le roman d'une ambition et d'une ascension sociale. Mais c'est aussi un roman très cruel et très noir, et l'on comprend dès le début qu'il va mal finir puisqu'il se présente sous la forme d'aveux devant un juge. C'est aussi un livre écrit à quatre mains et les inconditionnels de Michèle Gazier auront du mal à la reconnaître dans ce récit minutieux, presque clinique, d'un drame annoncé qui tient pourtant en haleine jusqu'à la fin.

La facture (Jonas Karlsson)

note: 4Taxe sur le bonheur Christine (BDY) - 31 août 2015

Le héros de ce livre reçoit un jour une facture d'environ 600 000 euros correspondant à une nouvelle taxe sur le bonheur. Modeste employé d'une boutique de location de DVD, il croît d'abord à un canular. Il cherche à plaider sa bonne cause, mais on lui fait vite comprendre que même les petits bonheurs dont il se contente sont taxables. Et quand il oppose la douleur d'une séparation, cela ne fait qu'augmenter la somme due, les pouvoirs publics ayant oublié de comptabiliser la période de bonheur qui a précédé…

On tombe vite dans l'absurde dans ce roman réjouissant qui force à relativiser les petits bobos du quotidien. Et l'on finit par s'attacher à ce narrateur optimiste qui trouvera son salut dans la relation téléphonique qu'il entretient avec Maud, la personne chargée de son dossier dans la société de recouvrement.

Les séparées (Kéthévane Davrichewy)

note: 5Les failles d'une amitié Christine (BDY) - 27 août 2015

Alice et Cécile se connaissent depuis l'enfance et vivent une amitié fusionnelle. Elles ont 16 ans en 1981, le roman a pour toile de fond « les années Mitterrand » et évoque le foisonnement culturel de cette époque. Elles partageront tout jusqu'à l'âge adulte : leurs premiers émois amoureux, leur vie de femme mariée puis de mère, leur passion commune pour la littérature, ne supportant pas de vivre sans un appel quotidien, comme une drogue...
30 ans plus tard, les liens se sont distendus. Cécile est plongée dans le coma après un accident de voiture. Elles cherchent chacune de leur côté, et alternativement, à comprendre les raisons de cette rupture, les deux voix se répondant en écho.

Kéthévane Davrichewy retrace admirablement l'histoire de cette amitié dans toute la complexité des sentiments : les joies et les regrets, les élans et les non-dits, les confidences et les secrets, l'amour et les malentendus... La séparation est vécue comme une grande faille dans la vie de chacune que seuls la mémoire et les souvenirs peuvent réenchanter.

La Survivance (Claudie Hunzinger)

note: 5Retour à une vie simple Christine (BDY) - 26 août 2015

Jenny et Sils, doivent quitter leur librairie dont le loyer est devenu exorbitant, et n'ont d'autre choix à 60 ans que de se réfugier dans une maison en ruines située à 1000 m d'altitude dans les Vosges. Ils s'y installent avec leurs cartons de livres, leur chienne et leur ânesse, et y vivent un peu hors du temps et de la matérialité, vrais Robinsons des temps modernes, affrontant les rigueurs du climat et les réalités de la vie quotidienne : comment survivre quand les catastrophes s'accumulent, à quoi servent les livres quand il faut se battre pour faire pousser quelques légumes dans son jardin et assurer sa subsistance...

Ce roman est un vibrant hommage au livre et à la lecture, mais aussi à la nature, et prône le retour à la simplicité des choses, à une vie rude et frugale qui permet à ce couple, uni dans la tendresse et la complicité, de retrouver un sens au rythme des saisons et de s'épanouir dans l'art de cultiver la joie.

Sous un ciel immense (Catherine de Saint Phalle)

note: 4Chemins de femmes Christine (BDY) - 18 août 2015

Dans une petite ville de la banlieue de Melbourne, en Australie, cinq femmes malmenées par la vie se croisent, se rencontrent et font un petit bout de chemin ensemble, chacune portant sa blessure comme un fardeau : la narratrice dont le compagnon a perdu la mémoire, Mitali qui doit surmonter le deuil de sa meilleure amie, Sarah dont le mari a disparu dans le désert, sa fille Mary récemment convertie à l'Islam et qui se cache sous une burqa bleue, Bernice enfin qui cherche à combler son désir d'enfant.

Le passé de ces femmes nous est dévoilé par petites touches, au fil des événements ou des conversations, avec pour décor les immenses paysages australiens. On s'attache à chacune d'elles, à leur courage et à leur persévérance pour retrouver la paix et forcer le destin. Une écriture toute en nuances.

Le facteur émotif (Denis Thériault)

note: 4Comment faire une déclaration d'amour romantique à l'heure d'Internet Christine (BDY) - 18 août 2015

A l'heure des mails et autres textos, Bilodo le facteur passe son temps libre à détourner les courriers écrits à la main pour les lire avant de les remettre à leur destinataire, notamment ceux qu'une certaine Ségolène échange avec l'un de ses voisins sous forme de haïkus. Le destin va amener Bilodo à s'identifier totalement à ce voisin victime d'un accident, à se former à la technique du haïku et à prendre finalement sa place pour vivre une histoire d'amour virtuelle avec sa correspondante. Mais les choses se gâtent quand Ségolène, qui vit en Guadeloupe, lui annonce qu'elle débarque pour le rencontrer…

Un roman sympathique et agréable à lire qui, sous prétexte d'une histoire sentimentale, nous plonge dans l'art de vivre japonais et nous dévoile les codes du haïku.

Pouvoirs magiques (Cécile Reyboz)

note: 3La société française des années 1970-1980 Christine (BDY) - 30 juin 2015

La narratrice, qui se prénomme Cécile comme l'auteur, est née au début des années 1970 dans une famille de la petite bourgeoisie parisienne. Elle raconte son histoire, celle de ses parents et son propre parcours sentimental et professionnel, persuadée qu elle est amenée à accomplir de grandes choses. Ses « pouvoirs magiques » la conduiront finalement à l'écriture, ce qui la révélera à la fois au public et à sa famille.

Ce livre très autobiographique vaut surtout par la peinture de la société française et de son évolution durant ces 40 dernières années. L'atmosphère est bien restituée à travers de multiples souvenirs, réunions de famille, vacances à la mer, chansons, mode et événements politiques… Les relations familiales (ou le manque de relations en ce qui concerne la sœur aînée) sont au coeur du roman. Le dialogue qui survient périodiquement entre les deux Cécile (celle d'aujourd'hui et celle d'avant…) permet à l'auteur de prendre le recul nécessaire sur son histoire et de se moquer d'elle-même avec humour.

La dictature des ronces (Guillaume Siaudeau)

note: 5Spleen doux-amer d'un trentenaire Christine (BDY) - 25 juin 2015

Le narrateur, qui déprime un peu après une rupture sentimentale, voit la proposition de son ami Henry – s'occuper en son absence de son jardin et de son chien – comme une planche de salut. Il débarque sur l'île de Sainte-Pélagie où il va vivre pendant un mois dans un lieu hors du temps et faire des rencontres étonnantes : un gamin aveugle qui attend son père perdu en mer au bord de la falaise, des chasseurs d'étoiles filantes, une bibliothécaire qui ne propose que des livres tristes à pleurer en distribuant en même temps des mouchoirs en papier… Il faut dire que les habitants de l'île sont tous réputés fous, c'est le maire lui-même qui l'affirme…

Ce deuxième roman de Guillaume Siaudeau est dans la lignée de son premier (Tartes aux pommes et fin du monde) et nous plonge à nouveau dans le spleen doux-amer d'un trentenaire qui élimine les ronces du jardin en même temps que ses angoisses existentielles. Un univers poétique non dénué d'humour, où le rêve et la fantaisie ont tous les droits.

99 nuits (Yves Cabana)

note: 3L'amour absolu existe-t-il ? Christine (BDY) - 26 mai 2015

Corso aime Judith d'un amour passionné et passionnel. Mais qu'aime-t-il le plus ? la femme ou l'amour qu'il lui porte comme pour mieux se sentir vivant face aux morts qui l'accompagnent depuis l'enfance ? Symbole de cette relation, une légende chinoise raconte comment un amoureux a été mis à l'épreuve par sa belle : celle-ci l'oblige à passer cent nuits devant sa porte avant de se donner à lui. Mais la 99e nuit, il replie son tabouret et s'en va… estimant sans doute qu'il a démontré la force de son amour et que c'est cela qui compte.

Un premier roman qui décortique les méandres d'une relation amoureuse qui se veut absolue et n'est jamais qu'un jeu de « je t'aime moi non plus », avec pour toile de fond les travers de notre monde actuel.

Victor et Macha (Alona Kimhi)

note: 4Relation fusionnelle entre frère et soeur Christine (BDY) - 26 mai 2015

Victor et Macha sont deux adolescents de 16 et 17 ans bousculés par la vie. Leur famille a émigré d'Union soviétique en Israël dans les années 1970, mais leurs parents se tuent dans un accident de la route et ils sont séparés, l'un se retrouve dans un orphelinat et l'autre dans un kibboutz, avant que leur grand-mère Catherine ne vienne les rejoindre pour essayer de reconstituer le cocon familial. Mais elle est vite dépassée par les événements… Macha a une telle emprise sur son frère qu'elle accepte mal son amitié avec un camarade de classe israélien, ce qui va provoquer un séisme qui les conduira au bord de la rupture.

Il est bien sûr question d'exil et d'intégration dans ce beau roman où Alona Kimhi, elle-même originaire d'Ukraine et arrivée en Israël en 1966, a sans doute mis beaucoup d'elle -même et de ses impressions pour peintre une société israélienne protéiforme, vue tour à tour par l'un de ses trois personnages. Mais l'histoire s'attache surtout à la quête identitaire des deux adolescents livrés à eux-mêmes, et à la relation fusionnelle qu'ils entretiennent, qui les soutient autant qu'elle les détruit, et les entraîne dans une dérive sans limites.

Chemins (Michèle Lesbre)

note: 5Les chemins de la mémoire Christine (BDY) - 18 mai 2015

Inlassablement, Michèle Lesbre retisse les liens de sa vie. Cette fois-ci, elle revient sur les traces de son père, son "intime étranger" trop tôt disparu à l'âge de 50 ans, et que le hasard remet sur sa route par l'intermédiaire d'un homme qui lit sous un réverbère le livre qui a accompagné son père toute sa vie. Il suffit de ce fil ténu pour que l'auteur reprenne les chemins de la mémoire : de la maison prêtée par des amis qui en évoque une autre aux promenades paisibles le long d'un canal qui rythment le livre, tous les détours sont prétextes à la quête du père et à la recherche de soi-même.

Un roman bouleversant, tout en finesse, à l'écriture épurée, qui émerveille par sa puissance d'évocation et la relation au monde qui transpire à chaque page.

Juste ciel (Eric Chevillard)

note: 4Y a-t-il quelque chose après la vie ? Christine (BDY) - 18 mai 2015

Y a-t-il quelque chose après la vie ? Albert Moindre, victime d'un accident de la circulation, le découvre à ses dépens et nous fait des révélations inattendues. Il y a bien quelque chose plutôt que rien, mais ce n'est pas forcément ce à quoi l'on s'attend...

On peut faire confiance à l'imagination d'Eric Chevillard pour nous emmener avec beaucoup d'humour et d'autodérision dans ce monde des morts où chacun se voit au final classé selon ses qualités, tel un chef étoilé, par un bureau des rétributions, après être passé successivement par le bureau des élucidations (où les choses inexpliquées de sa vie prennent enfin un sens), l'observatoire (où l'on voit la vie de ses proches se poursuivre d'un point de vue imprenable...), puis le bureau des réclamations. Même au ciel, on n'échappe pas à la bureaucratie !

Je refuse (Per Petterson)

note: 4Un hymne à l'amitié et à la nature Christine (BDY) - 24 avril 2015

Jim et Tommy se retrouvent par hasard sur un pont suspendu (suspendu entre deux mondes, entre deux vies ?) près d'Oslo, alors qu'ils ne s'étaient pas revus depuis 30 ans. Cette rencontre fait resurgir les souvenirs enfouis. Tommy a eu une enfance malheureuse, abandonné par sa mère, subissant les violences de son père, séparé de ses sœurs placées en famille d'accueil. Jim, lui, fils unique, semblait promis à un brillant avenir. Des deux, c'est pourtant Tommy qui va le mieux réussir.

Ce roman, qui est d'abord l'histoire d'une amitié indéfectible entre deux hommes, alterne le présent et le passé, les récits des deux amis auxquels s'ajoutent ceux de la sœur et de la mère de Tommy et de son père d 'adoption. Un récit polyphonique qui fouille au cœur des personnages, un hymne à la nature norvégienne et aux valeurs humaines fondamentales.

Ici (Christine Van Acker)

note: 4Vivre plus près de soi à la campagne Christine (BDY) - 1 avril 2015

L'auteur quitte la capitale belge pour aller s'installer dans un village nommé « Ici », du côté de la forêt ardennaise. Elle donne ses impressions de citadine immergée dans la ruralité, décrit avec drôlerie les réactions des amis venus en visite, inventorie les multiples manières de gérer le temps qui s'étire et d'échapper à l'ennui.

C'est un livre construit sur de petits riens, à la manière de Delerm, qui évoque toute la poésie de la vie à la campagne, quand on vit loin de tout, qu'on s'éloigne du stress de la ville pour mieux se rapprocher de soi-même.

Le garcon incassable (Florence Seyvos)

note: 4Accepter le regard des autres Christine (BDY) - 1 avril 2015

Deux destins sont mis en parallèle dans ce roman : celui d'Henri, jeune handicapé, et de Buster Keaton, célèbre acteur de cinéma muet. Henri a 10 ans lorsque la narratrice fait sa connaissance et devient sa sœur adoptive. Il avance dans la vie tant bien que mal, houspillé par un père qui refuse de se résigner à son état. Il tombe et se relève à chaque fois, comme dans un gag de Buster Keaton qui lui a fait de la chute et des cascades burlesques son image de marque.

Florence Seyvos, auteur également de livres pour la jeunesse et scénariste pour le cinéma (Camille redouble), rend ses personnages attachants à travers leur fragilité même et souligne l'importance du regard des autres pour s'accepter tel que l'on est.

Oeuvre non trouvée

note: 4Chaleur de l'amitié Christine (BDY) - 16 mars 2015

Pour leur tenir chaud pendant l’hiver, Abel le (gentil et généreux) mouton donne à ses amis un peu de sa laine. Mais à force d’être généreux, c’est lui qui finit par avoir froid… C’est sans compter sur la chaleur de l’amitié, au propre, comme au figuré !

Une jolie petite histoire sur l’amitié et la notion de générosité.
Le format de l’album est tout à fait adapté, les images sont mignonnes, sans mièvrerie. Le petit plus : les dialogues façon bande dessinée dans les images.

Une belle lecture d’hiver !?!

Estelle (BDY)

Chut (Charly Delwart)

note: 4Vivre en Grèce en pleine crise économique Christine (BDY) - 6 mars 2015

La narratrice est une jeune grecque de 14 ans qui vit à Athènes et voit son univers familier se décomposer : son pays subit la crise de plein fouet, ses parents se séparent, son frère aîné part à Londres… En réaction, elle décide de ne plus parler et de communiquer seulement par l'intermédiaire de cahiers, ce que son entourage accepte comme une crise d'adolescence. De ce fait, elle porte un autre regard sur les graffitis qui fleurissent sur les murs d'Athènes, s'interroge sur la portée du langage, fait des recherches sur les graffeurs, lit les auteurs grecs classiques, rédige elle-même des « phrases chocs » et finit par passer à l'acte en les taguant sur les murs pour réveiller la conscience de ses concitoyens.

Ne plus parler est à la fois pour elle une forme de rébellion contre ce monde qui part en vrille et une façon de retrouver un sens aux mots. Un sujet très contemporain pour un roman écrit de manière remarquable par un jeune auteur belge. Le seul bémol c'est le décalage que l'on peut ressentir parfois entre le très jeune âge de la narratrice et les raisonnements qu'elle tient, notamment sur la crise économique.

C'est fort la France ! (Paule Constant)

note: 5Visions de la France coloniale Christine (BDY) - 6 mars 2015

Une romancière reçoit plusieurs lettres d'une dame lui reprochant d'avoir déformé la réalité de la vie coloniale en Afrique dans son dernier ouvrage. Elle finit par reconnaître dans sa correspondante Madame Dubois, la femme de l'Administrateur d'une petite colonie française au Cameroun où son père était lui-même médecin, dans les années 1950. Elle la rencontre et reconstitue petit à petit le passé à travers les témoignages de Madame Dubois et les souvenirs de sa propre enfance, avec deux visions qui s'affrontent : les représentants de la République civilisatrice et ceux qui viennent en Afrique dans un but humanitaire.

Paule Constant a certainement mis beaucoup d'elle-même (elle a vécu une grande partie de sa vie outremer) dans ce roman plein d'humour qui dépeint le ridicule d'une Madame Dubois tentant envers et contre tout à « tenir son rang » pour représenter dignement la France. Mais elle a beaucoup de tendresse aussi pour ce personnage qui va se trouver totalement démuni lors de son retour en métropole, sans aucune reconnaissance pour le travail accompli au nom de son pays, rejetée par sa famille avec laquelle elle n'a plus aucun lien.
Le livre aborde avec subtilité les problèmes de la colonisation et de la décolonisation, montrant au détour que les reproches peuvent être partagés entre coloniaux et humanitaires qui ont agi parfois par simple méconnaissance (campagnes de vaccinations forcées qui vont se révéler dévastatrices, organisation de chasses sur des terres sacrées dans le but de nourrir la population...). Les phrases coulent, doucement ironiques, égratignant au passage la bonne conscience des parents médecins, l'absurdité des ghettos recréés artificiellement par notre société.

Des cailloux dans le ventre (Jon Bauer)

note: 5Pardon ou vengeance d'un fils ? Christine (BDY) - 6 mars 2015

Les voix du petit garçon de 8 ans et de l'adulte qu'il est devenu 20 ans plus tard s'entremêlent pour nous raconter cette histoire effroyable. Celle d'un fils en manque d'amour dont les parents ont choisi de devenir famille d'accueil pour des enfants en difficulté et qui accepte mal de partager sa mère avec d'autres. D'autant que celle-ci va particulièrement s'attacher au dernier arrivé, Robert, un garçon de 13 ans, qu'il se sent délaissé et sent la jalousie gonfler dans son ventre jusqu'à commettre l'irréparable...
A l'adolescence, dès qu'il en a les moyens, il va fuir cette famille et s'installer au Canada. Il ne reviendra qu'une douzaine d'années plus tard pour assister sa mère atteinte d'un cancer en phase terminale. Pour chercher son pardon ou pour se venger ?
Les sentiments alternent comme les voix de l'enfant et de l'adulte dans ce roman où se succèdent les scènes brutales et drôles. Jon Bauer sait parfaitement rendre les pensées et la colère sourde de ce petit garçon, la violence rentrée de l'homme rongé par la culpabilité. Un livre surprenant (dans tous les sens du terme) sur les lourds secrets de famille, porté par une forte tension dramatique.
Ce livre a reçu le Prix du premier roman des libraires indépendants australiens.

A toi (Kim Thuy)

note: 4Correspondance entre deux écrivains d'aujourd'hui Christine (BDY) - 27 février 2015

Deux écrivains se rencontrent lors d’une remise de prix à Monaco et ont un véritable “coup de foudre littéraire”. Ils décident de poursuivre leur conversation par correspondance. L’une, Kim Thuy, originaire du Vietnam (auteur d’un premier roman, Ru, qui a connu un grand succès en 2010), s’est exilée au Québec, l’autre, Pascal Janovjak, franco-slovaque, vit à Ramallah en Palestine. Au rythme de leurs souvenirs, de leurs déplacements, ils abordent des sujets parfois intimes (la peur de devenir père pour l’un, le bonheur d’avoir des enfants pour l’autre…) et échangent des réflexions plus universelles sur la vie et le monde : le déracinement, le nomadisme, comment on peut se sentir étranger dans son pays d’exil et étranger dans son propre pays, le rapport avec l’écriture…

Le lecteur se laisse emporter par cette belle complicité, l’un répondant à l’autre, dialoguant, se complétant. C’est finement écrit, un vrai plaisir de lecture.

Cent sept ans (Marie-Aimée Lebreton)

note: 3Exil et racines Christine (BDY) - 27 novembre 2014

Une jeune pied-noir orpheline fait la connaissance d’un jeune indigène à Oran, passe la nuit avec lui. Ils retournent dans les montagnes kabyles. La guerre et l’insécurité règnent. L’homme est exécuté et enterré dans une cabane. Nine naît. Les vieux organisent une caravane pour le départ des jeunes ; Madame Plume et sa fille emménagent dans une petite ville française du Nord. Gardienne à la bibliothèque, elle fait tout pour l’éducation de sa fille : le travail et en particulier l’étude du piano doivent lui permettre de sortir de sa condition. Le passé n’est jamais évoqué. Au décès de sa mère, Nine décide d’aller voir le pays de ses parents et recollera quelques pièces de son histoire grâce à sa nourrice Fatma.

Joli roman sur l’exil et l’importance des racines. Conte poétique avec beaucoup d’images.

Hélène D. (comité de lecture)

Bureau des spéculations (Jenny Offill)

note: 4Infidélité Christine (BDY) - 27 novembre 2014

Dans ce bon roman, Jenny Offill raconte la vie d’une jeune femme, son mariage, la naissance de sa fille, et son quotidien avec sa famille. Et puis apparaît l’infidélité dans son couple et elle nous livre par petites lettres adressées au bureau des spéculations ses sentiments, ses suppositions…

Un livre plein de sentiments par toutes petites touches mais qui touchent parce que très précises et incisives.

Virginie (bibliothèque de Toucy)

La dévoration (Nicolas d' Estienne d'Orves)

note: 3L'écriture cannibale Christine (BDY) - 27 novembre 2014

On suit dans chaque chapitre la vie de l’écrivain Nicolas Sevin qui, petit à petit, se fait “dévorer” par l’écriture, à moins qu’il n’arrive à la dompter, il ne le sait pas trop lui-même.
Entre chaque chapitre, on a un aparté avec un autre récit, historique et quelque peu sanguinaire, comme l’écrivain que l’on suit semble pouvoir les écrire ; tout d’abord, nous suivons une lignée de bourreaux en France, puis un homme qui va tuer parce qu’il est devenu cannibale.

Un roman qui m’a bien plus, car les deux histoires se mêlent et en même temps rythment le récit.

Virginie (bibliothèque de Toucy)

Le jardin des pleurs (Mohamed Nedali)

note: 4La justice marocaine plus vraie que nature Christine (BDY) - 27 novembre 2014

Jeunes mariés, Driss et Souad ont tout pour être heureux. Malheureusement, Souad est victime d’une agression sur son lieu de travail. Le coupe décide de porter plainte. Grave erreur. Ils se heurtent à la réalité brutale d un système judiciaire corrompu et d'une lenteur incroyable.

Bouleversant, ce roman est un témoignage de la justice marocaine inspiré d'une histoire vraie. Récit traité avec beaucoup d ironie.

Brigitte (bibliothèque de Brannay)

La route des clameurs (Ousmane Diarra)

note: 4Un roman poignant sur le Mali Christine (BDY) - 27 novembre 2014

Un roman poignant, qui, au travers de l’histoire du narrateur, un petit garçon, et de son père, raconte le Mali d’aujourd’hui. La bêtise des djihadistes prônant un islam impitoyable et dur, présent dans le roman sous les traits d’un calife inculte et terrible. Une lecture intéressante de part sa narration et son contenu et qui ne laisse pas indifférent.

Marie (bibliothèque de Cravant)

Le jour où la guerre s'arrêta (Pierre Bordage)

note: 4La paix Christine (BDY) - 21 novembre 2014

L’auteur imagine un Petit Prince projeté dans notre monde qu’il découvre pétri de violence, de peur et de haine. Alors il s’emploie à montrer aux humains qu’une autre voie est possible. Si sur le papier, cette intrigue peut paraître naïve, ce regard curieux et décalé sur notre monde est passionnant et ô combien lucide.

Un conte intemporel empreint de spiritualité et d’humour. Pierre Bordage est décidément un de mes auteurs préférés !

Estelle (BDY)

Tous les jours sont des nuits (Peter Stamm)

note: 4De la conséquence d'une dispute Christine (BDY) - 21 novembre 2014

Gillian, présentatrice de télévision connue, voit sa vie basculer suite à un accident dans lequel son mari Matthias perd la vie. Elle-même est défigurée et se sent terriblement coupable, cet accident ayant eu lieu après une dispute avec Matthias qui est tombé sur des photos de nu qu’elle avait accepté de faire pour un célèbre peintre.

Gillian revoit en flash-back sa vie d’avant, celle où l’apparence et la beauté étaient les maîtres-mots. Elle essaie de se reconstruire psychologiquement en même temps que la chirurgie esthétique lui redonne un visage acceptable au fil des opérations.

Peter Stamm, écrivain suisse allemand, explore très finement ces thèmes, par petites touches, dans un style sobre et élégant.

Christine (BDY)

Selon Vincent (Christian Garcin)

note: 5Prouesse littéraire Christine (BDY) - 21 novembre 2014

Rosario, un franco-argentin, part avec son ami Paul au fin fond de la Patagonie à la recherche de son oncle Vincent, disparu il y a 20 ans. Celui-ci, persuadé qu’il était possédé, a tout abandonné et laissé sans nouvelles femme, maîtresse et enfants, jusqu’au jour où Rosario reçoit une grande enveloppe contenant le récit des derniers jours que Vincent a vécus avant de partir. Ce récit dans le récit ne sera pas le seul, puisqu’on découvrira également les lettres d’un soldat napoléonien, le journal de bord d’un scientifique en mission en 1812, sans parler des objets (médaille, livre) qui passent de main en main, traversent les siècles, et servent de passerelles entre les histoires.

Tout s’imbriquera naturellement à la fin du roman, et cette étonnante construction est une véritable prouesse littéraire et stylistique. Un livre réjouissant à plus d’un titre.

Christine (BDY)

Bird box (Josh Malerman)

note: 2Un roman flippant Christine (BDY) - 21 novembre 2014

S’il peut se lire comme un post-apocalyptique angoissant, c’est avant tout un roman fantastique qui joue sur un ressort universel : la peur. L’auteur n’évoque jamais précisément les créatures qui terrifient à ce point l’héroïne, ni ne fournit d’explication. Il s’agit, à l’instar de La route de C. MacCarthy (L’Olivier, 2008), de l’odyssée d’une mère et des enfants dans un monde hostile et terrifiant.

Estelle (BDY)

L'autoroute (Luc Lang)

note: 3Destins singuliers au bord de l'autoroute Christine (BDY) - 21 novembre 2014

A Orchies, dans le nord, non loin de l’autoroute, Fred (le narrateur), un travailleur saisonnier, a raté sa correspondance ferroviaire et, à la brasserie, fait la connaissance d’un couple, Thérèse et Lucien, qui l’invite à passer la nuit chez eux. Lucien (60 ans) était le jardinier de la tante de Thérèse (la petite cinquantaine), celle-ci ayant hérité de sa demeure après son décès. Un couple bizarre donc : elle, obèse et généreuse, lui, gringalet et taciturne, tous deux portés sur la bouteille et vivant dans une grande demeure ayant connu des jours meilleurs…
Le narrateur pense y rester le temps de la saison des betteraves, et assistera en spectateur plutôt qu’acteur à la vie déchue de Thérèse, ancienne star qui, la nuit, essaie de revivre sa gloire passée….

On est tenu en haleine par ces destins singuliers et on sent bien le drame qui se prépare… Fred, musicien de jazz raté, nous est sympathique, malgré une certaine tendance à se laisser manipuler.
Si certaines phrases sont franchement très longues, on appréciera la description minutieuse et particulièrement réaliste des paysages, du dur labeur (de nuit) des arracheurs de betteraves, des rondeurs de Thérèse, des soirées trop arrosées …. et de l’autoroute, la nuit….

Hélène P. (comité de lecture)

Le triangle d'hiver (Julia Deck)

note: 3Mademoiselle vit au Havre Christine (BDY) - 21 novembre 2014

Une “mademoiselle ” vit seule au Havre ; plus de travail, bientôt plus d’appartement ; elle refuse tout ce que Pôle emploi lui propose. Bref, elle n’a pas envie de travailler. Elle choisit alors de s’appeler Bérénice Beaurivage (nom d’un rôle d’un film de Rohmer, interprété par Arielle Dombasle) et se dit romancière.
Elle quitte le Havre pour Saint-Nazaire, où elle adore regarder les paquebots (un surtout surnommé “Sirius” - première étoile de la constellation du Grand Chien), y rencontre un inspecteur des navires qui va tomber amoureux d’elle, bien qu’il ait une Blandine Lenoir dans sa vie. Elle va s’accrocher à lui et se faire entretenir ; elle l’accompagnera à Marseille où son travail le mène, jusqu’au jour où…. Il commence à se poser des questions, ne la voyant jamais travailler, évinçant les questions embarrassantes, la confondant dans ses mensonges. Il finit par la quitter, la ramène à Paris ; elle retournera s’installer au Havre et…. Tout recommencera ??

Cette mademoiselle est plutôt antipathique, mais on accroche bien, malgré l’atmosphère peu à peu oppressante, car on se demande comment cela va finir... C’est un roman plutôt noir, mais avec une apparente légèreté.

Hélène P. (comité de lecture)

Sur place, toute peur se dissipe (Monika Held)

note: 4La force de la vie Christine (BDY) - 21 novembre 2014

Heiner est un survivant d’Auschwitz. Lorsqu’il vient témoigner au procès de criminels nazis en 1964 en Allemagne, il rencontre une interprète, Lena, qui deviendra sa femme. Heiner a survécu aux pires atrocités, mais il ne peut “que” survivre justement, et non plus vivre. Ses jours et ses nuits sont hantés par les souvenirs douloureux, ce qui lui a valu l’échec d’un premier mariage. Entre Lena et lui naît un amour très fort, compliqué par le passé de Heiner.

Comment aimer une personne qui a tant souffert lorsque nous n’avons pas vécu ses souffrances ? Quel sens a la vie, et quel sens a l’amour dans ces conditions ?

Le récit fait alterner les souvenirs de Heiner, les pensées de Lena et des épisodes de la vie du couple, le tout servi par une écriture sensible et un ton juste.
Un livre très fort qui, malgré son sujet et certains passages durs et violents, délivre un message optimiste. Au-delà du thème de la déportation et du poids de la survie, c’est avant tout un roman qui parle de la force de la vie et des ressources des êtres humains pour continuer à rester debout et avancer. C’est aussi un très beau roman d’amour.

Marlène (BDY)

Thinking Eternity (Raphaël Granier de Cassagnac)

note: 3La science du futur Christine (BDY) - 21 novembre 2014

Un thriller futuriste efficace sur les évolutions (pas si lointaines…) de la science.

Estelle (BDY)

L'éducation de Stony Mayhall (Daryl Gregory)

note: 3Parabole sur la différence Christine (BDY) - 21 novembre 2014

L’itinéraire d’un homme et une parabole sur la différence joliment racontés. Un roman fantastique plein d’humanité et de chaleur. A découvrir !

Estelle (BDY)

Le Mont-de-Sable (Joanna Bator)

note: 3La Pologne après la Guerre Christine (BDY) - 21 novembre 2014

Une fresque familiale dans la Pologne de l’après-guerre où l’on suit plusieurs destins de femmes à la recherche d’une vie meilleure, qui passe peut-être par les anciens ennemis d’hier… les Allemands (de l’Ouest).

Un roman rempli d’humour, de cruauté aussi, qui dépeint avec lucidité les rêves et les maux d’une société polonaise, un peu vite oublieuse du passé.

Estelle (BDY)

Le garcon qui ne pleurait plus (Ninni Schulman)

note: 3Pyromane Christine (BDY) - 21 novembre 2014

Au nord de Stockolm, une petite ville bien calme et mignonne est la proie d’un pyromane qui déclenche au moins trois incendies qui font trois victimes. La journaliste locale va mener une enquête en parallèle de la police.

Une intrigue qui change. Seulement le deuxième polar de cet auteur qui apporte un vent de fraîcheur sur le genre.

Cédric (BDY)

Photos volées (Dominique Fabre)

note: 3Nostalgie Christine (BDY) - 21 novembre 2014

Jean, 58 ans vient de se faire licencier, et pour s’occuper se met dans la tête de trier toutes ses photos. Cela fait ressurgir des événements du passé et de la nostalgie. Dans ce roman, on déambule beaucoup.

Roman très agréable, avec un style très fluide, doux, qui plaît facilement.

Cédric (BDY)

Une vie à soi (Laurence Tardieu)

note: 3Autobiographie Christine (BDY) - 21 novembre 2014

En panne d’écriture, Laurence Tardieu entre au musée du Jeu de Paume et découvre une exposition consacrée a la photographe américaine Diane Arbus. Révélation, similitude avec l’artiste. Cela va changer sa vie. Elle évoque son enfance dorée et la difficulté à avouer qu elle voulait écrire. Les liens avec la photographe sont nombreux 40 ans après son décès.

J'ai trouvé ce livre intéressant, ne connaissant pas cet auteur. Vite emportée par le récit. La rédaction de son autobiographie est assez originale ainsi que celle de la photographe.

Brigitte (bibliothèque de Brannay)

Orphelins de Dieu (Marc Biancarelli)

note: 3Vendetta corse Christine (BDY) - 21 novembre 2014

Liquider les frères Santa Lucia. Rendre sa justice, accomplir la vendetta. Vénérande ne pense plus qu’à ça depuis que ces derniers ont tranché la langue de son frère, depuis qu’ils l’ont défiguré. Pour ce faire, elle s'adoint les services d’un tueur à gage mythique, Ange Colomba, dit l’Infernu. Le récit est une sorte de western, de road-movie au cœur des paysages de la Corse du 19e siècle. En chemin vers leur destinée sanglante, l’Infernu narre son récit, son histoire à Vénérande. Il lui raconte son engagement idéologique et les violences commises au cours des guerres d’indépendance de Corse et d’Italie, puis le grand banditisme. C’est un tueur implacable en quête de rédemption qui accompagne notre héroïne. Ce mélange des genres assez déroutant se révèle très efficace. Un avertissement cependant : le récit est traversé par une violence telle qu’elle pourra heurter les âmes sensibles.

Laurent (BDY)

Qui a tué Herman Henderson ? (Rebecca Promitzer)

note: 3Sensibilités fragiles s'abstenir ! Christine (BDY) - 21 novembre 2014

A Elbow, il pleut tout le temps et, pendant les vacances, Béatrice tente de participer à un concours photo pour gagner un voyage en Floride. La découverte d’un curieux cadavre dans une maison abandonnée l’amène avec ses copains « prisonniers de la pluie » à enquêter.

Des évènements surnaturels, des mondes glauques souterrains, des êtres machiavéliques, un suspense angoissant émaillent les investigations à haut risque et à multiples rebondissements. Sensibilités fragiles s’abstenir !
A partir de 13 ans

Yvonne (comité de lecture)

Le Cycle des destins n° 1
Aylin et Siam (Eric Simard)

note: 3Paris en 2132 Christine (BDY) - 21 novembre 2014

En 2132, la ville de Paris a été engloutie 10 ans auparavant par la mer. Restent ça et là les sommets d’immeubles et de monuments où vivent les rescapés de la Catastrophe. Aylin, 13 ans, habite le Mont Valérien avec une petite communauté. Les garçons de Dyoun, qui vivent sur la Tour des Elfes (Tour Eiffel), sont le résultat de manipulations génétiques entre des enfants et des dauphins. Siam est un hors-clan chez les enfants de Dyoun.

Aylin et Siam se rencontrent lors d’une visite de Siam sur le Mont Valérien et c’est là que leurs destins vont se lier grâce aux murex (des coquillages intelligents).

Un roman plein de rebondissements et de suspense à partir de 10 ans.

Virginie (Bibliothèque de Toucy)

sourire de Marie-Adélaïde (Le) (Annie Pietri)

note: 3Les dessous de la Cour Christine (BDY) - 21 novembre 2014

Dans ce roman historique, nous suivons Marie-Adélaïde de Savoie, femme de Louis, duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV. Elle est destinée à devenir la reine de France à la mort de Louis XIV, mais avant cela, elle doit donner une descendance mâle à la France. Mais, elle ne fait que des fausses-couches et tombe amoureuse de Monsieur de Nangis.

On suit la vie de cette princesse et de son amant à la Cour. Très bon roman historique qui nous permet de nous plonger dans les dessous de la Cour et de comprendre encore certains rouages de la Royauté de cette époque.
A partir de 11 ans.

Virginie (Bibliothèque de Toucy)

horloge du temps perdu (L') (Anne Fakhouri)

note: 3Voyage dans le passé Christine (BDY) - 21 novembre 2014

Théo, 14 ans a des relations difficiles avec son père Alexandre (accessoiriste de cinéma (ses parents sont divorcés). Il a accepté que Théo l’accompagne sur le tournage du film: “l’horloge du temps perdu”, qui est un roman de son écrivain favori, Stan Iala. Sous le pseudonyme de Stan Iala se cache Arthur, un copain d’enfance de son père avec qui il est brouillé depuis très longtemps.

Arthur a comme projet fou d’envoyer Alexandre dans le passé au moyen d’une très ancienne horloge, car il tient ce dernier responsable de la mort de sa sœur Tania. Ce voyage dans le temps aurait pour but de faire revivre sa sœur. Mais Alexandre refuse. Les deux anciens amis s’affrontent et Théo, qui assiste à la scène, tente d’aider son père. C’est alors qu’il est projeté dans le passé, à l’été 1984, dans le corps de son père. Or, c’est cet été-là où Alexandre a perdu ses deux meilleurs amis : Pom et Arthur. Il finit, après de nombreuses péripéties par réintégrer son époque, en constatant avec bonheur qu’il a modifié le présent : Pom est mariée à son père, Arthur est son parrain. Quant à Tania, elle est mariée avec un ministre.

Bon roman de science-fiction qui traite du voyage dans le temps. Il aborde avant tout les relations entre un père et son fils mais également de l’adolescence et de l’amitié. C’est aussi un hommage au film “Retour vers le futur”.
A partir de 12 ans.

Pierre (bibliothèque de Monéteau)

Enclave n° 1 (Ann Aguirre)

note: 4Se battre pour survivre Christine (BDY) - 21 novembre 2014

Dans l’enclave, ceux qui, réussissent à vivre assez longtemps reçoivent à l’adolescence leur prénom. Fille15 devient Trèfle, sa mission sera d’être une “ chasseuse ”, de sortir de l’enclave pour trouver de la nourriture pour les autres et tuer les Monstres, créatures affamées vivant dans les tunnels. L’enclave où vit Trèfle est une ville souterraine où l’on ne vit pas vieux et où la principale préoccupation est de se nourrir. Les Aînés disent qu’il ne faut surtout pas remonter à la surface, là où plus rien n’existe. Pourtant, Trèfle va être amenée à s’y rendre, en compagnie de Del qui y a vécu enfant. Le monde est ravagé certes, mais il y a de la vie, même si elle est redoutable, avec des bandes plus ou moins organisées prêtes à tuer. Des associations vont pourtant se faire, car, pour sortir de la ville, il va falloir apprendre à vivre ensemble. Ainsi, Bandit et Tegan vont rejoindre Del et Trèfle. Blessés, ils seront recueillis par des personnes ayant survécu au cataclysme. La suite dans le tome 2.

Un peu comme dans Hunger Games, des jeunes doivent se battre pour survivre. Nous sommes ici dans un roman d’anticipation, où l’auteur nous plonge dans un univers apocalyptique, avec des monstres, des mutants, et des personnages cherchant tous les moyens possibles pour survivre, tout en se demandant ce qu’était l’ancien monde…

Intéressant, dynamique, plaira dès 13 ans.

Annie (bibliothèque d'Auxerre)

trois soeurs et le dictateur (Les) (Elise Fontenaille)

note: 3Histoire familiale en République Dominicaine Christine (BDY) - 21 novembre 2014

Mina part sur la route de ses origines familiales en venant pour la première fois en République Dominicaine chez son cousin Antonio. Ce dernier est surpris que Mina ne connaisse rien à l’histoire familiale et décide de conduire cette jeune fille sur les traces de sa grand-mère et de ses grandes-tantes : les sœurs Mirabal.

Adela, la dernière des sœurs Mirabal, va raconter dans les détails la vie de sa famille sous la dictature de Trujillo et la résistance à laquelle vont participer ses trois grandes sœurs pendant ces années-là.

Un roman historique sur une période méconnue de la République Dominicaine ainsi que le combat de ces trois sœurs contre les violences faites aux femmes et les pouvoirs arbitraires.

A partir de 13 ans.

Virginie (Bibliothèque de Toucy)

Barbe verte (Guillaume Guéraud)

note: 4Le pirate à la barbe moisie Christine (BDY) - 17 novembre 2014

Barbe verte est un horrible pirate à la barbe moisie qui rêve de faire fortune. Le voici en pleine mer avec son terrible équipage. Une carte au trésor en main, il est prêt pour l’aventure. Il va découvrir une île déserte ainsi qu’un mystérieux trésor.

Récit haletant, plein d’humour et d’énergie. A partir de 8 ans.

Pierre (bibliothèque de Monéteau)

Lulu n'a peur de rien (Judith Viorst)

note: 4Un caractère bien trempé ! Christine (BDY) - 17 novembre 2014

Suite des aventures de Lulu la petite peste qui, même si elle s’est un peu assagie après sa rencontre avec Monsieur B, le Brontosaure, a toujours un caractère bien trempé !
Quelle est son dernier caprice ? On ne le sait pas tout de suite. Ses parents refusent de payer pour sa dernière lubie et lui conseille de travailler pour gagner de l’argent. Elle décide de promener des chiens. Le parfait Fleichman lui propose son aide. Elle refuse au début mais elle est obligée d’accepter son aide car s’occuper de trois chiens n’est pas de tout repos.

Une histoire drôle et farfelue. Pleine d’humour. A partir de 9 ans.

Pierre (bibliothèque de Monéteau)

mystère de la chambre noire (Le) (Serge Rubin)

note: 3Clin d'oeil à Gaston Leroux Christine (BDY) - 17 novembre 2014

L’histoire se déroule en 1908 dans la petite station balnéaire de la Barre de Monts en Vendée. Jeanne y passe ses vacances d’été. Pendant l’année scolaire elle est pensionnaire à Nantes.
Elle s’ennuie un peu lorsqu’arrivent Monsieur Baudry et son fils Clément, forains montreurs de cinématographe. Jeanne, fascinée par cette invention, n’hésite pas à braver l’interdit de son père et s’échappe à vélo pour assister à une représentation. Elle accepte même d’être filmée main dans la main sur la plage avec Clément par Monsieur Baudry, pionnier de la réalisation. Mais ce dernier est retrouvé apparemment assassiné dans sa chambre pourtant fermée à clé. Il a filmé sans le vouloir ce qu’il ne devait pas voir. Le futé journaliste du journal “Ouest-Eclair”, dit la Ficelle, va résoudre rapidement le mystère. Jeanne et Clément vont se retrouver entraînés dans cette enquête.

Bon roman historique. Cette lecture facile mêle l’invention du cinématographe et les tensions politiques internationales du début du 20ème siècle.
Petit clin d’œil à Gaston Leroux.
A partir de 9 ans.

Pierre (bibliothèque de Monéteau)

Tsunami ! (Arthur Ténor)

note: 3La tragédie du tsunami Christine (BDY) - 17 novembre 2014

Récit du tsunami qui a ravagé Phuket, en Thaïlande, en décembre 2004.

Rémi, un jeune Français, est en vacances avec ses parents. Au moment du tsunami, il est avec son ami Kyet (un Thaïlandais). La catastrophe est racontée de façon chronologique depuis le comportement anormal des animaux jusqu’au déferlement des vagues et la recherche des victimes. Rémi et sa famille sont saufs. Par contre, Kyet a perdu son grand-père et son chien.

Un second temps, plus bref, montre l’exposition des vacanciers aux médias lors de leur retour dans leur pays et leur désir ensuite de rester liés au sort des Thaïlandais.

Ce court roman propose un panorama complet de la tragédie. Arthur Tenor, réussit à traiter avec justesse ce sujet délicat.
A partir de 10 ans.

Pierre (bibliothèque de Monéteau)

Action ou vérité (Annika Thor)

note: 3Les affres de l'adolescence Christine (BDY) - 17 novembre 2014

Nora, 12 ans, ne reconnaît plus sa meilleure amie Sabrina qui a changé pendant les vacances. Elle préfère désormais rire avec ses nouveaux copains, Fanny et deux garçons qui ne pense qu’aux filles et à se moquer des autres, en particulier de Karin qui est complexée par sa grosse poitrine. Karin a décidé qu’elle et Nora seraient amies.
Mais Nora ne veut pas de cette amitié. Nora ne désire qu’une chose, c’est retrouver Sabrina, quitte à jouer un rôle qui ne lui correspond pas.

Initialement publié en 2000 chez Casterman sous le titre “Le jeu de la vérité”, le roman traduit parfaitement le désarroi du passage à l’adolescence.
Dès 12 ans.

Pierre (bibliothèque de Monéteau)

Je m'appelle Cro-Magnon (Isabel Boj)

note: 3La préhistoire en docu-fiction Christine (BDY) - 17 novembre 2014

35000 avant J.-C., un jeune Homo Sapiens appelé Cro-Magnon décrit ses moyens de subsistance au sein d’un clan fortement soudé pour lutter contre les animaux sauvages, dans des conditions climatiques très rigoureuses. Il relate sa recherche d’outils, une scène de chasse, sa confection et l’entrepôt de nourriture, son aptitude à représenter les animaux, et sa vocation chamanique.

Un documentaire-fiction qui fait état d’une relation inopinée avec des Néandertaliens. Intéressant pour une première approche préhistorique de nos ancêtres. A partir de 9 ans.

Yvonne (comité de lecture)

Voilà voilà (Ilya Green)

note: 2Anthropomorphisme Christine (BDY) - 14 novembre 2014

Album créé dans le cade de l’opération “Des livres et des bébés”, organisée par le département de l’Hérault.

Un joli album coloré avec un graphisme original (et magnifique) qui joue sur l’anthropomorphisme : à l’image d’un animal est associée celle d’un enfant dont les habits et la physionomie sont en accord avec l’animal découvert juste avant. Une belle idée ! En revanche, le texte n’est pas à la hauteur, il se contente de décrire les images, sans poésie ni humour. Le texte est finalement presque superflu.

Au final, une lecture décevante mais l’album vaut tout de même la peine d’être ouvert pour ses images joyeuses et colorées, qui raviront je pense, les enfants amoureux des animaux (et ils sont nombreux !).

Dès la naissance.

Estelle (BDY)

La princesse Burp (Elé Gora)

note: 4Les rots de la princesse Christine (BDY) - 14 novembre 2014

Dans cette histoire, la princesse est très belle mais elle a un petit défaut qui prend beaucoup de place : elle souffre de rots intempestifs. Et malgré tous ses efforts, les prétendants vont se succéder mais prendre leurs jambes à leur cou. Après un temps, la princesse va profiter de la nature et tomber sur un beau crapaud avec qui elle finira sa vie (sous forme de crapaud).

Un bel album plein d’humour.

A partir de 5 ans.

Virginie (bibliothèque de Toucy)

Cache-cache fantômes (Pam Adams)

note: 5Fantômes, même pas peur ! Christine (BDY) - 14 novembre 2014

Un très bel album coloré qui permet aux enfants d’affronter leurs peurs, en l’occurrence les fantômes.

L’album joue sur les objets de la vie quotidienne, les couleurs et les découpes. Le résultat est une lecture joyeuse et interactive.

Après coup, j’ai vu qu’il s’agissait d’un classique anglo-saxon de la littérature jeunesse et j’ai compris pourquoi !

Gros coup de cœur pour cet album qui peut convenir dès les premiers mois.

Estelle (BDY)

Le livre des mamans (Mariana Ruiz Johnson)

note: 2Figure maternelle Christine (BDY) - 14 novembre 2014

Comme son titre l’indique, il s’agit d’un album sur la maternité.
C’est un bel objet avec des images et des couleurs joliment travaillées qui accompagnent et complètent très bien le texte.
En revanche, je regrette un peu la glorification de la relation mère-enfant et l’aspect mère nourricière mis en avant par l’album. Il s’agit plus d’un livre sur la Mère (Terre-Mère, etc) que sur les mamans. L’illustration joue d’ailleurs (joliment, j’insiste !) sur une ambiance mythologique.
Contrairement à la quatrième de couverture, je ne qualifierai pas ce livre de poème dédié “à toutes les mamans du monde”, mais plutôt à la figure maternelle.

Côté public, plutôt pour les enfants à partir de 5-6 ans… ?!

Estelle (BDY)

Devine (Alain Le Saux)

note: 3Livre-jeu Christine (BDY) - 14 novembre 2014

Sur chaque double page, on a deux fois la même photo… enfin pas tout à fait parce qu’à un détail près ce n’est pas la même photo ! A nous de retrouver le détail changeant !

Pour les plus jeunes, histoire de ne pas commencer directement par “Où est Charlie”…

Virginie (bibliothèque de Toucy)

Le lion et l'oiseau (Marianne Dubuc)

note: 5Les douceurs de l'amitié Christine (BDY) - 14 novembre 2014

Un jour d’automne, un lion trouve un oiseau blessé dans son jardin. Il le soigne et l’accueille dans la simplicité chaleureuse de sa petite maison. L’hiver passe et les deux amis le vivent plutôt bien : « le froid à deux, ce n’est pas si mal que ça ». Mais lorsque le printemps est de retour, et avec lui les oiseaux migrateurs, l’ami à plumes s’envole sous le regard bienveillant mais triste du gentil fauve : « c’est la vie ». L’été s’étire doucement et l’automne arrive avec une douce surprise pour le lion…

Une très jolie histoire sur les saisons et le temps qui passe où l’auteur montre qu’il suffit de peu de mots pour décrire la douceur d’une amitié. De très belles illustrations aux couleurs délicates et agréables, ponctuées de moments de silence (des pages blanches) qui viennent appuyer le propos avec beaucoup de subtilité.

Un album très réussi qui prouve qu’il n’est nullement nécessaire aux auteurs-illustrateurs de mettre en avant leurs prouesses techniques ou aux éditeurs d’user et d’abuser d’artifices commerciaux (comme cela est le cas pour une majorité de la production d’albums jeunesse, très uniformisée) pour toucher sincèrement le public.

Un petit coup de gueule, vous l’aurez compris, pour défendre ce très grand coup de cœur, à partager avec les enfants à partir de 3-4 ans.

Marlène (BDY)

Une feuille verte (Anne Cortey)

note: 3Découverte des saisons Christine (BDY) - 14 novembre 2014

Une petite feuille verte ne veut pas tomber à l’automne car elle veut découvrir ce qu’il se passe pendant l’hiver et le printemps. Et elle va résister au froid et découvrir tout ce qu’elle voulait.

Pendant l’été, les nouvelles feuilles vont lui demander des détails et elles non plus ne voudront pas tomber à l’automne, pour découvrir les paysages de l’hiver.

Un album pour parler des feuilles d’automne et de l’ “hibernation” de l’arbre pendant l’hiver, avec les maternelles.

Virginie (bibliothèque de Toucy)

La maîtresse ne danse plus (Yves Pinguilly)

note: 5Supplique à la paix Christine (BDY) - 14 novembre 2014

Le tocsin qui vibre en ce 1er août 1914 à travers les campagnes envoie les hommes mobilisables à la guerre. Au village, femmes et « vieux » prennent le relais aux urgences de la terre.
A l’école, la maîtresse a mis une robe rose pour apprendre une danse fraternelle à ses élèves. Chaque soir, Adèle confie à sa poupée ses progrès d’écolière.
On est loin des champs de bataille, mais la mort des êtres chers va soudain bouleverser l’apparente sérénité de la vie.

Très bon album qui traite avec pudeur et sensibilité des affres de la guerre.
En termes poétiques, une supplique à la paix…Un émouvant coup de cœur.

A partir de 7-8 ans.

Yvonne (comité de lecture)

Bébé à changer (Jan Ormerod)

note: 3Jalousie Christine (BDY) - 14 novembre 2014

Depuis la naissance de son petit frère Croco, sa maman ne tarit pas d’éloges à son égard : sa peau, ses yeux, son museau, ses griffes même, tout l’émerveille. Alors au comble de la jalousie, Caro n’hésitera pas à l’échanger dès que l’occasion se présentera. Mais dans la boutique à bébés, la panoplie zoologique qu’on lui propose est encore plus insupportable.

Et si maman savait réajuster son jugement et rendre à sa fille l’estime qu’elle est en droit de recevoir ?

Un échantillon de la jalousie ordinaire à l’arrivée d’une naissance. L’illustration donne à observer la vie moderne avec ses codes et une pointe d’humour.

A partir de 5 ans.

Yvonne (comité de lecture)

Art & guerre (Béatrice Fontanel)

note: 3La Guerre 1914-1918 vue par les artistes Christine (BDY) - 14 novembre 2014

La guerre 14-18 illustrée par ceux qui l’ont faite, subie, ceux qu’elle a fascinés, qui l’ont imaginée, ceux qui furent ses victimes…

Elle est aussi à l’origine des transmutations dans l’art de la représentation allant de la peinture classique d’histoire, études prémonitoires, futurisme, fantastique, camouflage, affichage, propagande, posters, caricature, ou impossibilité (Vallotton), au cubisme (Léger).

Sont accotés aux œuvres des commentaires qui traduisent la vision que les artistes ont eu de cette guerre, leurs écrits, ceux d’écrivains, leurs traumatismes … ce qui donne à l’ouvrage une grande densité émotionnelle.

Yvonne (comité de lecture)

A l'origine notre père obscur (Kaoutar Harchi)

note: 5Femmes recluses Christine (BDY) - 7 novembre 2014

L’héroïne est une jeune fille qui n’a connu depuis sa naissance que « la maison des femmes », un lieu de réclusion où sont enfermées les femmes qui ont commis une faute réelle ou supposée, et où elles vivent oubliées de tous jusqu’à ce que « l’homme » (mari, père ou frère) vienne les délivrer. La Mère de la jeune fille a subi ce sort et elle est morte enterrée vivante entre ces quatre murs. Sa fille n’aura alors qu’un objectif : retrouver son Père et découvrir la raison qui l’a poussé à rejeter la femme qu’il aimait sous la pression de sa famille.

Un récit à la première personne, un long chant douloureux pour dire l’amour que la narratrice portait à sa mère, l’absence du père, et surtout la condition de ces femmes répudiées, poussées au désespoir par des hommes uniquement préoccupés de sauvegarder les apparences. La révolte de la jeune fille, son apprentissage de la cruauté de la vie et de l’injustice sont portés par une écriture poétique d’une grande intensité. Un très beau roman.

Christine (BDY)

Les buveurs de lune (Pierre Chazal)

note: 3Errances Christine (BDY) - 7 novembre 2014

Balthazar erre dans le Paris de 2011, rencontre la belle Sarah, retrouve son frère, s’offre un voyage à travers le pays.

Écriture fluide, personnages attachants, roman plaisant.

Cédric (BDY)

La Terreur (Patrick Wald Lasowski)

note: 2Roman policier historique Christine (BDY) - 7 novembre 2014

Premier roman historique, en France, en Mars 1793. On suit un commissaire, souffrant d’un cancer qu’il soigne avec l’opium, suit les troubles de son époque.

Roman policier historique, écrit sous la forme d’un journal. Bonne écriture, plaisant, mais sans plus.

Cédric (BDY)

La fractale des raviolis (Pierre Raufast)

note: 4Récits farfelus et gigognes Christine (BDY) - 7 novembre 2014

Une épouse trompée est bien décidée à empoisonner son mari avec le plat préféré fait par sa mère : des raviolis ; mais le destin en décide autrement. Les souvenirs interrompent le cours du récit, de nouveaux personnages apparaissent : un jeune garçon qui a une vision particulière due à sa sensibilité aux infrarouges est recruté par le gouvernement, un brigand pendant la peste de Marseille en 1720 trompera la bonne société, un adolescent mettant au point des stratégies pour exterminer les rats-taupes.

Construction déroutante et intéressante : des récits farfelus et gigognes se succèdent ; mais on retombe sur ses pieds à la fin du roman.

Hélène D. (comité de lecture)

Contrecoups (Nathan Filer)

note: 3Récit d'un schizophrène Christine (BDY) - 7 novembre 2014

Matthew, 19 ans et souffrant de schizophrénie, tente à travers l’écriture d’expliquer son passé et plus particulièrement la mort de son frère, dix ans auparavant.

Un bon premier roman très émouvant.

On se laisse prendre par le récit même si l’écriture est parfois déstabilisante car les événements sont écrit par Matthew tels qu’ils lui viennent à l’esprit. Au fur et à mesure, on réussit tout de même à replacer les événements et à enfin comprendre ce qui est arrivé à son frère et les conséquences.

Fanny (bibliothèque d’Auxerre)

Le nuage radioactif (Benjamin Berton)

note: 2Catastrophe nucléaire Christine (BDY) - 7 novembre 2014

Denis est persuadé que la France va subir un accident nucléaire. Il va donc vider la caisse de son patron, retrouver la mère de son fils et enlever ce dernier. Ils vont ensuite errer dans la campagne en suivant le nuage bleu dégagé par la centrale de Chinon qu’ils sont allés voir de près.

Je n’ai pas du tout aimé le style de l’auteur et l’histoire ne m’a pas du tout emballée, ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas bon mais qui en tout cas ne m’a pas touchée (et pourtant je n’en suis pas à mon premier livre sur le sujet).

Virginie (bibliothèque de Toucy)

Quiconque exerce ce métier stupide mérite tout ce qui lui arrive (Christophe Donner)

note: 4Une page d'histoire du cinéma français Christine (BDY) - 7 novembre 2014

La rencontre, puis les relations souvent houleuses, entre Claude Berri et Jean-Pierre Rassam, le producteur de ses premiers films.

La biographie (légèrement) romancée de ce personnage hors-normes du cinéma français, Jean-Pierre Rassam. A travers les frasques et péripéties de ce producteur “flambeur”, on rencontre Claude Berri, ami/ennemi et beau-frère, mais aussi Pialat, Godard, Milos Forman ou Jean Yanne. Une page d’histoire du cinéma français, avec des scènes d’anthologie (la récupération des enfants Forman à Prague, la rencontre avec le chef du Fatah à Beyrouth…), le tout écrit dans un style nerveux et percutant.

Jérôme (Bibliothèque d’Auxerre)

L'homme sans maladie (Arnon Grunberg)

note: 3Immersion dans des territoires instables Christine (BDY) - 7 novembre 2014

Samarenda Ambani, de père indien, est architecte à Zurich. Sa vie est bien organisée entre son travail, sa mère et sa sœur handicapée et son amie. Son associé et lui acceptent la construction de l’Opéra de Bagdad. Samarenda fait le voyage pour défendre leur projet sélectionné en troisième place. Il est soupçonné d’être un espion. Contre toute attente il est libéré. Quelques temps après, leur agence se voit confier le projet de la Bibliothèque Nationale et d’un bunker - secret - à Dubaï. L’histoire va se répéter.

Véritable immersion dans l’actualité des zones instables ou totalitaires, ce roman tient le lecteur en haleine. Bien que naïf et idéaliste au-delà du raisonnable, le personnage principal reste attachant.

Hélène D. (comité de lecture)

En ce lieu enchanté (Rene Denfeld)

note: 3Dans le couloir de la mort Christine (BDY) - 7 novembre 2014

Roman qui se déroule dans un couloir de la mort dans une prison. On y découvre des détenus qui y croupissent depuis longtemps et des visiteurs attentionnés.

Roman attendrissant sur une réalité peu commune, l’auteur nous dépeint des gens sensibles.

Cédric (BDY)

Une constellation de phénomènes vitaux (Anthony Marra)

note: 3Premier roman en Tchétchénie Christine (BDY) - 7 novembre 2014

Dans un village enneigé de Tchétchénie, Havaa, une fillette de huit ans, regarde, cachée dans les bois, les soldats russes emmener en pleine nuit son père, accusé d’aider les rebelles. De l’autre côte de la rue, Akhmed, son voisin et ami de sa famille, observe lui aussi la scène, craignant le pire pour l’enfant quand les soldats mettent le feu à la maison. Mais quand il trouve Havaa tapie dans la forêt avec une étrange valise bleue, il prend une décision qui va bouleverser leur vie. Il va chercher refuge dans un hôpital abandonné où il ne reste qu’une femme pour soigner les blessés, Sonja Rabina.

Premier roman assez dépaysant et sensible, dans un style d’écriture très dense et fourni.

Cédric (BDY)

Un jeune homme prometteur (Gautier Battistella)

note: 4Dans le monde des lettres Christine (BDY) - 7 novembre 2014

Tout commence à Labat, village des Pyrénées. Orphelin rêveur, le narrateur quitte son frère et leur enfance buissonnière pour monter à l’assaut de la capitale. Mais au lieu du noble parnasse littéraire dont il avait rêvé, il découvre un univers de faux-semblants : celui des grands imposteurs du monde des lettres. Bien décidé à s’en débarrasser, le voici embarqué dans une quête dangereuse qui l’entraînera au-delà de lui-même, au bout du monde et au bord de la folie.

Un premier roman d’une ambition peu commune, tour à tour émouvant, sarcastique et cruel.

Cédric (BDY)

La part des nuages (Thomas Vinau)

note: 5Relations père-fils Christine (BDY) - 7 novembre 2014

Joseph, 37 ans, vit avec son fils Noé. Sa femme l’a quitté. A l’occasion de quelques jours de vacances que Noé passe avec sa mère, Joseph, désemparé, se remémore les bons moments passés avec son fils, des moments de partage, de complicité, à deviner les formes des nuages, à construire une cabane dans le cerisier, à inventer des histoires. Il ne va plus travailler, se laisse aller et s’enfonce dans une douce rêverie en compagnie d’un SDF rencontré au hasard de ses errances.

On reconnaît bien, dans ce livre, la manière, le style de Thomas Vinau : de courts chapitres dans une écriture épurée, à la limite de la prose et de la poésie. Une façon pleine de délicatesse de saisir le quotidien et le monde qui l’entoure.

Christine (BDY)

Monsieur est mort (Karine Silla)

note: 3Retrouvailles familiales difficiles Christine (BDY) - 7 novembre 2014

Vincent quitte Calcutta où il vit depuis 15 ans : sa mère vient de lui apprendre la mort de son père, Monsieur. Arrivé à Paris, les souvenirs que Vincent s’appliquait à oublier resurgissent avec tous les secrets et traumatismes enfouis. Les retrouvailles familiales seront difficiles et pénibles.

Roman sur le poids de l’éducation, de la famille, du silence, sur la destruction qui en découle et le pardon. Ambiance lourde mais avec des moments de répit et d’espoir.

Hélène D. (comité de lecture)

Bois II (Elisabeth Filhol)

note: 4La mondialisation et le monde ouvrier Christine (BDY) - 7 novembre 2014

L’auteur raconte la séquestration d’un patron par des ouvriers après l’annonce de la liquidation de leur usine. Un beau roman sur l’économie d’aujourd’hui, ou les effets de la mondialisation sur le monde ouvrier.

N-B : Ne pas se laisser décourager par le premier chapitre qui raconte l’histoire du lieu-dit Bois II.

Estelle (BDY)

Retour à Little Wing (Nickolas Butler)

note: 3Retrouvailles dans l'Amérique rurale Christine (BDY) - 31 octobre 2014

Un roman choral sur l’amitié, qui met en scène les retrouvailles de quatre amis d’enfance trentenaires ayant suivi des voies (très) différentes. Un joli roman qui pèche un peu par excès d’idylisme mais qui reste une lecture sympathique et nous offre aussi une vision positive de la vie dans l’Amérique rurale - ce qui est plutôt rare !

Estelle (BDY)

Les singuliers (Anne Percin)

note: 4Roman épistolaire Christine (BDY) - 31 octobre 2014

Un joli roman qui nous raconte sous forme épistolaire et en compagnie de 3 jeunes gens attachants, mais aussi de Van Gogh et de Gauguin (!), une époque charnière de l’histoire de l’art. Passionnant !

Estelle (BDY)

L'alchimiste de Khaim (Paolo Bacigalupi)

note: 3Conséquences de la magie Christine (BDY) - 31 octobre 2014

Dans un monde envahi par les ronces, dont la prolifération est due à l’utilisation de la magie, un alchimiste ruiné trouve le moyen de les détruire sans recourir à la magie. Il pense avoir trouvé là sa fortune… Mais dans le monde cruel qui est le sien, rien n’est moins sûr…

Sous la forme d’un conte oriental, ce court roman (ou novella) de fantasy développe une réflexion intéressante sur les conséquences de l’utilisation de la magie (du pouvoir ?). Divertissant et intelligent !

Estelle (BDY)

Un éclat de givre (Estelle Faye)

note: 3Roman post-apocalyptique Christine (BDY) - 31 octobre 2014

Estelle Faye nous livre ici un roman post-apocalyptique original, marqué par la figure attachante de son héros, dont les aventures, sans temps morts, nous fait visiter un Paris fascinant envahi par la nature.

L’intrigue est classique, l’écriture est belle et vaut d’être découverte.

Estelle (BDY)

Les derniers jours du paradis (Robert Charles Wilson)

note: 4Uchronie Christine (BDY) - 31 octobre 2014

2014, l’année où le monde célèbre 100 ans de paix…

Dans cette uchronie, Robert Charles Wilson explore la notion de libre arbitre en imaginant une entité extraterrestre qui fait régner la paix sur Terre. Le Paradis ? Oui, mais au prix de quels mensonges ? Et de quelles cruautés… ? Est-on plus heureux libres ou en sécurité ? Cassie, 18 ans, et son oncle, Ethan, devront répondre à cette question et choisir…

Un roman de science-fiction rythmé et divertissant, qui n’en oublié pas d’être intelligent. Bref, une lecture qu’on ne peut que conseiller !

A lire aussi : “Le village des damnés”, John Wyndham (Denoël, 2013)

Estelle (BDY)

Martyrs n° 01 (Olivier Peru)

note: 3La saga des mille et une intrigues Christine (BDY) - 31 octobre 2014

Ce deuxième volume de la saga de fantasy entamée en 2013 continue dans la lancée du premier tome à tisser mille et une intrigues tandis qu’on apprend davantage sur certains personnages, Irmine bien sûr, mais aussi et surtout Akinessa et Allena. En bref, si vous voulez en savoir plus sur les Arserkers, il va falloir lire ce livre… :)

Estelle (BDY)

Maggy Garrisson n° 01
Fais un sourire, Maggy (Lewis Trondheim)

note: 1Les dessous d'un détective privé Christine (BDY) - 29 août 2014

Maggy, sans emploi depuis deux ans, vient de trouver un poste chez un détective privé. Dès le premier jour, elle se rend compte que son nouveau patron semble être un incapable. Et en voulant prendre quelques initiatives, elle se met bien vite dans les « emmerdements »…
Premier tome d’une série policière, cette bande dessinée plaira peut-être aux amateurs du genre. Pour ma part, je n’ai pas réussi à m’attacher vraiment au personnage et je suis restée insensible au style de dessin. L’intrigue, quant à elle, m’a parue un peu légère. Peut-être suis-je passée complètement à côté car j’attendais un autre style de scénario venant de Trondheim ?...

Marlène (BDY)

Lip, des héros ordinaires (Laurent Galandon)

note: 5La lutte des Lip Christine (BDY) - 29 août 2014

Besançon, 1972. Les salariés de l’entreprise horlogère Lip apprennent que leurs emplois seraient menacés. Ils se réunissent et décident d’agir pour faire respecter leurs droits. Ce combat va durer plusieurs années et les mener bien au-delà de ce que chacun aurait pu imaginer (gouvernement français et patronat y compris) : l’usine sera par exemple en autogestion durant plusieurs mois.

Un roman graphique passionnant qui raconte la véritable lutte des Lip dans les années 1970. Les dessins en noir et blanc et le trait, discret, laissent toute sa place au récit en sachant restituer l’ambiance particulière de l’usine. On suit l’évolution du combat des ouvriers à travers les yeux de Solange, jeune ouvrière très attachante, ce qui permet également de prendre conscience de la condition des femmes au sein de la société française à cette époque. La bande dessinée est complétée par une postface très intéressante, à lire absolument, qui replace le sujet dans le contexte économique et social actuel.

Marlène (BDY)

Diables au paradis (Franco Di Mare)

note: 4Roman noir à Naples Christine (BDY) - 29 août 2014

Un roman noir, où l'on suit le parcours de plusieurs personnages, à Naples de nos jours. Et notamment un tueur à gages, un petit caïd, un journaliste, deux jeunes femmes, tous plus ou moins issus des mêmes quartiers pauvres et irrigués par le mafia et qui évolueront selon les événements auxquels ils seront confrontés. Raconté par petites touches et flashs-back du passé, peu à peu on voit se construire les personnages et cela donne un portrait très noir et en même temps très attachant de la ville et de ses habitants où se mêlent le pire et le meilleur.

Un très bon livre, assez dur, mais passionnant.

George (comité de lecture)

L'affaire Collini (Ferdinand von Schirach)

note: 4Un roman percutant Christine (BDY) - 29 août 2014

Un roman percutant, dont l'écriture surprend, et accroche, par sa concision et son efficacité. Des personnages complexes et riches, une histoire tragique et un livre qui sonne vrai. Une belle découverte ! A noter que l'auteur a également écrit, dans la même veine, deux recueils de nouvelles publiés chez Gallimard.

Estelle (BDY)

Un hiver à Rome (Elisabetta Rasy)

note: 4Dans l''intimité d'une femme Christine (BDY) - 29 août 2014

Un court roman où nous partageons l’intimité et l’histoire d’une femme, Constanza, la cinquantaine, sur qui la vie semble glisser… Une jolie rencontre, toute en délicatesse.

Estelle (BDY)

La faute au Midi (Jean-Yves Le Naour)

note: 4La Grande Guerre en BD Christine (BDY) - 29 août 2014

Une bonne BD historique qui nous remet dans le contexte de la grande guerre.

Les soldats provençaux du XVe corps sont lancés dans la bataille de Lorraine sans soutien d’artillerie et 10 000 soldats sont fauchés sans avoir pu faire quoi que ce soit face aux Allemands. Les généraux, afin de se dédouaner de cette âpre défaite, et Joffre en particulier, vont laisser entendre que c’est un manque de courage des troupes des Provençaux qui est à l’origine de cette débâcle.

Suite à une nouvelle bataille, certains soldats, dont fait partie Auguste Odde, sont blessés et envoyés à l’infirmerie. Un médecin “bien pensant” est persuadé après auscultation qu’Auguste et 3 de ses compagnons provençaux se sont auto-mutilés afin de fuir définitivement le front.

Un épisode de cette grande guerre qu’on ne connait pas ou peu, bien mis en lumière avec un bon graphisme et un bon scénario.

Virginie (Bibliothèque de Toucy)

Premières vendanges (Wandrille)

note: 4Vendanges en BD Christine (BDY) - 29 août 2014

Trois étudiantes se rendent aux vendanges sur un domaine du Mercurey. Ces 15 jours vont être une période de rite initiatique pour les 3 jeunes femmes, dans une ambiance bien particulière, propre aux vendanges.

Une bonne BD ; one-shot.

Virginie (Bibliothèque de Toucy)

Un petit livre oublié sur un banc n° 01 (Jim)

note: 4Une obsession qui chamboule la vie Christine (BDY) - 29 août 2014

Une jeune femme trouve un livre sur un banc qui n’appartient à personne. Elle l’ouvre et se plonge dedans et n’en sort que pour se poser des questions. Elle va relâcher le livre mais essayer de savoir qui l’emporte et de savoir ce qu’il devient. Ce livre devient une obsession et son couple va être mis à mal, ainsi que d’autres petites choses…

Une très bonne BD découpée en 2 parties et on attend la suite avec beaucoup d’impatience.

Virginie (Bibliothèque de Toucy)

Cet été-là (Arnaud Alméras)

note: 5Chronique d'un été par deux adolescentes Christine (BDY) - 6 août 2014

Chronique d’un été par deux pré-adolescentes. Rose revient chaque été à Awago Beach, elle y retrouve Winder. Ensemble, elles vont, en observant un groupe d’adolescents plus âgés qu’elles, vivre par procuration de nouvelles expériences. Rose doit également affronter la crise qui couve chez ses parents : sa mère veut un deuxième enfant et n’y parvient pas, sombrant doucement dans la dépression.

Beaucoup de nostalgie dans ce roman graphique qui peut être lu à partir de 15 ans.

Jérôme (BM Auxerre)

La faucheuse de moissons n° 02
La faucheuse des moissons (Frédéric Chabaud)

note: 4La guerre 1914-1918 en BD Christine (BDY) - 6 août 2014

La vie dans un village des Alpes en 1908 et surtout les loisirs d’une bonne équipe de gamins que l’on retrouve au début de leur vie d’adulte en 1914. L’assassinat de l’archiduc d’Autriche à Sarajevo, celui de Jean-Jaurès, la mobilisation – début du tome 2 -, les premiers combats, les tranchées et Verdun. La guerre a séparé les amis d’enfance jusqu’aux retrouvailles en janvier 1917 pour annoncer le tome 3 à venir.

Parti pris d’un texte, de dessins et de couleurs épurés mais l’essentiel est présent. Certainement plus pour ado. Des citations intéressantes annoncent les chapitres et émaillent le texte.

Hélène D. (comité de lecture)

Les anges aquatiques (Mons Kallentoft)

note: 3Nouvelle enquête de Malin Fors Christine (BDY) - 6 août 2014

Nouvelle aventure de Malin Fors, toujours sous le même format où les disparus ont leurs récits à eux. Au début de chaque chapitre. Malin doit enquêter sur le meurtre d’un couple et la disparition de leur petite fille.

Écriture toujours plaisante, et il est très agréable de retrouver les personnages des précédents romans.

Cédric (BDY)

Trouvée (Luc Bossi)

note: 3Les couloirs secrets de la mémoire Christine (BDY) - 6 août 2014

À Bordeaux, on la connaît sous le nom de Clara Langlois. Âgée de 25 ans, c’est une étudiante en Histoire de l’Art et une littéraire. Voilà quatre ans que Clara vit en couple avec François Ménard, un scientifique de dix ans plus âgé qu'elle. Ils habitent dans une maison isolée de la presqu’île d’Ambès, à moins d’une demi heure de Bordeaux. À part leur récent voisin M. Rives et son chien, il n’y a guère de passage par ici. Ce jour-là, elle trouve un message dans les affaires scolaires de François : “Je t’ai trouvée”. Dans le même temps, un certain Jean-Marc Royer est assassiné dans la région. Bien que Clara n’ait aucun lien avec lui, elle a parallèlement décrit la scène du meurtre dans un texte, pour ses études.

Ce sont les couloirs secrets empruntés par la mémoire lorsque celle-ci est appelée à aider à la reconstruction de la vie de Clara Langlois, l’héroïne principale, que les auteurs explorent à leur façon.

Roman policier qui se lit très bien.

Cédric (BDY)

L'obsession (James Renner)

note: 3Sombrer dans la folie Christine (BDY) - 6 août 2014

Un SDF connu dans sa ville sous le nom de la rue où il squatte est retrouvé mort . Nul ne connaît rien de lui ni son identité. 4 ans après son décès, un auteur veut écrire un roman sur son histoire, mais va sombrer dans la folie.

Voyage entre policier et thriller de Stephen King avec un aspect psychologique important.

Cédric (BDY)

Ce sera ton dernier instant (Susan Hill)

note: 3Polar rétro Christine (BDY) - 6 août 2014

Polar anglais avec l’enquêteur Serrailler qui doit résoudre le meurtre de Harriet datant de 16 ans et dont une tempête vient d’exhumer le squelette.
Ambiance très humide, très froide, un peu rétro, polar qui peut plaire.

Cédric (BDY)

Vies arides (Graciliano Ramos)

note: 4Fuir la famine et la sécheresse Christine (BDY) - 6 août 2014

Ce roman nous peint la vie extrêmement pauvre d’une famille du nordeste du Brésil. Fuyant la famine et la sécheresse, ils se réfugient dans une ferme abandonnée où ils retrouvent un semblant de vie normale. Mais le répit est de courte durée. Exploités par le patron, confrontés à la triste réalité sociale et à la rudesse de cette région semi-désertique, ils sont à nouveau obligés de fuir pour essayer de trouver une contrée plus clémente…

Publié en 1938 au Brésil, et réédité en France dans une nouvelle traduction, ce livre est constitué de plusieurs nouvelles parues d’abord indépendamment. Chaque membre de la famille, y compris le chien, fait l’objet d’une histoire qui raconte une vie âpre, tenaillée par la faim et le souci constant de survivre. Dans un style dépouillé et une langue épurée, l’auteur accompagne ses personnages dans leur errance, soulignant leur acceptation de la fatalité, sans espoir d’aller au bout de leurs rêves et sans esprit de révolte.

Christine (BDY)

Ici (Christine Van Acker)

note: 4Vie d'une citadine retirée à la campagne Christine (BDY) - 6 août 2014

L’auteur quitte la capitale belge pour aller s’installer dans un village nommé « Ici », du côté de la forêt ardennaise. Elle donne ses impressions de citadine immergée dans la ruralité, décrit avec drôlerie les réactions des amis venus en visite, inventorie les multiples manières de gérer le temps qui s’étire et d’échapper à l’ennui.

C’est un livre construit sur de petits riens, à la manière de Delerm, qui évoque toute la poésie de la vie à la campagne, quand on vit loin de tout, qu’on s’éloigne du stress de la ville pour mieux se rapprocher de soi-même.

Christine (BDY)

La boîte aux lettres du cimetière (Serge Pey)

note: 3Farfelu et poétique Christine (BDY) - 6 août 2014

Récits - 30 histoires - de moments de la vie de l’auteur, gamin issu d’une famille anarchiste espagnole.
Tout commence avec le dégondage de la porte par le père pour en faire une table afin d'accueillir tous les amis descendus de la montagne ; la fin raconte la recherche de cette porte dans la maison délaissée.

Avant Noël le père va chercher les lettres déposées dans la boîte aux lettres sur la tombe du poète Antonio Machado, les enfants réunis dans l’ancienne porcherie transformée en école y répondent, puis le père les distribue. La mère, la tante, la sœur sont aussi mis en scène.

Un livre farfelu, inattendu et poétique, qui permet de découvrir un auteur original qui joue avec les mots.

Hélène D. (comité de lecture)

Le livre des secrets (Fiona Kidman)

note: 5Une femme rebelle Christine (BDY) - 6 août 2014

En Nouvelle-Zélande, Maria Mc Clure vit seule dans une maison délabrée qu’elle n’a pas quittée depuis plus de 50 ans. Celle que l’on surnomme “la sorcière de Waipu” a refusé les règles morales rigides imposées par le pasteur Norman Mac Leod. En Ecosse, au 19ème siècle, des petits paysans chassés de leurs terres le suivirent dans un long périple qui les mena des côtes de l’Amérique du Nord jusqu’en Nouvelle-Zélande. Le journal intime de sa grand-mère Isabella relate cette histoire et le combat de celle-ci contre les préceptes moraux et rétrogrades imposés par leur guide spirituel.

D’après une histoire vraie, l’auteur décrit avec un réalisme empreint de poésie le quotidien de ces hommes et de ces femmes soumis à des conditions de vie extrêmes et des contraintes morales et religieuses opprimantes.

Marie-Christine (BM Tonnerre)

Le génie des coïncidences (John Ironmonger)

note: 3Conflits en Ouganda Christine (BDY) - 6 août 2014

"Le génie des coïncidences" conduit le lecteur, entre l’île de Man, Londres et l’Ouganda, au fil du destin pavé d’étranges coïncidences d’Azaléa Lewis. Le roman est prétexte à une réflexion sur le libre arbitre, mais surtout à mettre en lumière les conflits en Ouganda.

C’est une lecture d’été agréable…

Patricia (BM Brannay)

Chamisso (David Vandermeulen)

note: 5Coup de coeur BD Christine (BDY) - 6 août 2014

L’histoire d’Adelbert de Chamisso né en Champagne mais qui est obligé de quitter enfant la France pour la Prusse à la Révolution. Botaniste, poète, homme de sciences reconnu par l’Académie des Sciences de Berlin, il sera l’homme poursuivi par la malchance aussi tenace que son ombre. Il soignera son mal-être identitaire auprès des Juifs. Il fera le tour du monde de 1815 à 1818 sur un bateau russe.

Permet de découvrir un poète français méconnu dans son pays d’origine mais très reconnu par les Allemands. Belle étude du mal-être des Romantiques.

Dessins et couleurs appropriés au sujet.

Hélène D. (comité de lecture)

Visions de Barbès (Jeanne Labrune)

note: 3Une façon de faire son deuil Christine (BDY) - 6 août 2014

Roman autobiographique : l’auteur vient de perdre son compagnon et complice au cinéma après une maladie foudroyante. Elle fait le point en posant le regard sur les personnages importants de son quartier Barbès : la fille en rose handicapée, l’homme au turban, une femme nue sur les marches de la banque… L’écriture de ces pages lui permet de faire une pause et après 2 ans de reprendre le travail.

Description sensible d’un moment de transition après un épisode douloureux de la vie. Belle écriture.

Hélène D. (comité de lecture)

Les solitudes se ressemblent (Ahmed Kalouaz)

note: 3Etre fille de Harkis Christine (BDY) - 6 août 2014

Fatima pour ses parents, Hélène pour l’instituteur ou Cécile comme elle s’est nommée, a pris 10 jours de congés qu’elle passe dans un hôtel à se remémorer son passé. Les chambres d’hôtel sont son quotidien car elle y travaille comme femme de ménage et y rencontre discrètement son amant. Elle est née dans le camp de St Maurice dans une famille de harkis, a eu une adolescence révoltée dans un institut puis une vie d’adulte instable. A 40 ans, elle pense être heureuse malgré le poids de l’histoire familiale.

Roman sur une période peu racontée. Étude intéressante de l’exil, de la culpabilité et de la solitude qui en résulte.

Hélène D. (comité de lecture)

La folle histoire de l'urinoir qui déclencha la guerre (Laurent Flieder)

note: 3Ambiance 1915 Christine (BDY) - 6 août 2014

Autour de la préparation d’une exposition universelle prévue en 1915.
Des bourgeois et des petits voleurs, des prostituées et une journaliste
féministe, des flics en De Dion Bouton côtoient des personnages tels
Apollinaire, Erik Satie et Jaurès. Une ambiance à la Gaston Leroux pour ce livre sympathique et plein d’humour.

Dominique (BM Brannay)

L'invité du soir (Fiona McFarlane)

note: 3Vieillesse et dépendance Christine (BDY) - 6 août 2014

Livre sur la vieillesse, a solitude, la dépendance, peut-être la maladie
d’Alzeimer. Manipulations d’une aide ménagère et manque de présence
des enfants qui vivent très loin. A lire.

BM Brannay

Nom de dieu ! (Philippe Grimbert)

note: 4Décapant et drôle Christine (BDY) - 6 août 2014

Baptiste est un fervent croyant, père de famille et cadre dans une fabrique de bonbons pour qui la vie est belle. Mais voilà Baptiste a des hallucinations et des cauchemars de plus en plus fréquents. Il met cela sur le dos de Dieu et de ses croyances religieuses. Rien ne va plus non plus, ni à l’usine, ni avec sa femme, ni aux différents endroits où il est bénévole. Et cela va aller de mal en pis.

Un roman décapant, drôle et plein d’humour où le personnage principal règle ses comptes avec le Créateur, qui somme toute fait aussi réfléchir sur la condition de l’homme dans notre société.

Virginie (BM Toucy)

Yankov (Rachel Hausfater)

note: 5Un enfant à Buchenwald Christine (BDY) - 4 juillet 2014

C'est l'histoire de Yankov, un garçon de 11 ans, survivant de Buchenwald, libéré par les américains. Ses parents sont morts dans les camps de concentration. Il est recueilli dans un orphelinat français avec d'autres rescapés. Yankov, entre colère et espoir, joie et découragement, nous livre son histoire. Grâce à l'écoute et la patience de Dona, la directrice de l'institut, il trouve la force de se reconstruire.

Un roman témoignage "écrit de l'intérieur" bouleversant. Une écriture juste et forte. Des interrogations philosophiques sur le sens de la vie après une telle épreuve.
Coup de coeur à partir de 14 ans.

Pierre (BM Monéteau)

Le liseur du 6h27 (Jean-Paul Didierlaurent)

note: 4Le pouvoir des mots Christine (BDY) - 30 juin 2014

Guylain Vignolles est employé dans une usine qui pilonne des livres invendus. Ecoeuré par cette tâche, il parvient chaque jour à soustraire au monstre broyeur quelques feuilles qu’il lit ensuite à haute voix le lendemain dans le RER. Il devient « le liseur du 6h27 » et arrive à capter l’attention d’un public qui attend cette parenthèse dans son quotidien morose comme une fenêtre ouverte sur le monde.

Un jour, Guylain trouve une clé USB qui contient les textes d’une femme dont il va tomber amoureux en les lisant. Et il n’aura de cesse de retrouver cette dame-pipi d’un centre commercial qui aurait dû être l’insignifiance même, et dont l’écriture va lui révéler son être profond et sa sensibilité.

Un premier roman drôle et poétique, dans une atmosphère qui fait penser au film «Le fabuleux destin d’Amélie Poulain ». Un conte moderne plein de malice sur la lecture et le pouvoir des mots.

Christine (BDY)

L'exception (Audur Ava Olafsdottir)

note: 4Séparation à Reykiavik Christine (BDY) - 30 juin 2014

Le soir du réveillon, à Reykjavik, Floki annonce à sa femme Maria qu’il la quitte pour un homme, son collègue à l’Institut de recherche mathématique. Maria n’a rien vu venir. Pourtant, quand elle essaie de replonger dans ses souvenirs, certains éléments auraient dû l’alerter sur les préférences sexuelles de son mari… Elle va dès lors passer d’un état psychologique à l’autre, de l’espoir de voir revenir Floki au doute et au chagrin. Dans le froid polaire, elle va trouver aide et réconfort auprès de sa voisine, Perla, naine et nègre pour des auteurs de romans policiers, conseillère conjugale à ses heures.

Ce petit lutin qui surgit à n’importe quel moment aux côtés de Maria apporte beaucoup d ’humour à une histoire qui aurait pu rester sur le registre douloureux d’une séparation. Avec ce livre mélancolique et plein de douceur, Audur Ava Olafsdottir sait encore réenchanter la vie.

Christine (BDY)

Le sanglier (Pierre Luccin)

note: 5La bête qui est en l'homme Christine (BDY) - 30 juin 2014

Daniel Braine revient dans son village nantais après la guerre, en 1945. Sa mère et son fils sont morts lors d’un bombardement. Sa femme est partie avec un autre. Pour le reste, rien n’a changé. La guerre n’a pas transformé les hommes, leurs défauts et leurs travers sont toujours vivants. Daniel préfère fuir cette humanité dans laquelle il ne se reconnaît pas et vivre dans les bois, avec les bêtes sauvages, jusqu’à devenir l’une d’entre elles…

Ce livre d’une centaine de pages a été écrit par un romancier de 80 ans, Pierre Luccin, qui avait cessé d’écrire depuis 40 ans. C’est une belle découverte des éditions Finitude, un livre coup de poing sur le dégoût et le rejet de la société, qui montre que la cruauté et la férocité ne sont pas forcément du côté des bêtes.

Christine (BDY)

Meurtre à Tombouctou (Moussa Konaté)

note: 4Meurtre chez les Touaregs Christine (BDY) - 30 juin 2014

Un jeune Touareg est retrouvé mort tout près de Tombouctou. Un cavalier enturbanné tire trois coups de feu en l’air devant un hôtel et profère des menaces de mort contre les Français. Le commissaire Habib accompagné de son adjoint Sosso et d’un agent du renseignement de l’ambassade de France quittent Bamako. L’enquête sera rapidement menée pour éviter l’intervention d’un marabout-devin conseillée par les dignitaires locaux.

Roman policier efficace puisque le coupable ne sera révélé qu’à la fin. Intéressant car l’image donnée de l’Afrique est juste, sans clichés sur l’islam, montre le rôle de chacun et des traditions, en particulier chez les Touaregs.

Hélène D. (comité de lecture)

Congo Inc (In Koli Jean Bofane)

note: 4Corruption au Congo Christine (BDY) - 30 juin 2014

Isookanga, jeune pygmée ekonda, après avoir assisté à l’installation d’une antenne-relais, se décide à partir à Kinshasa pour participer à la mondialisation et ainsi faire fortune au lieu de suivre sa destinée : devenir chef à la suite de son oncle. Il débarque donc dans la capitale, rencontre les enfants des rues et un jeune chinois dont il devient l’associé. Mais le passé rattrape les uns et les autres. La vie citadine ne répondra pas aux attendes des jeunes.

Récit sans concessions sur la vie dans la capitale congolaise et sur le devenir du Congo pourri par la corruption et convoité pour toutes ses richesses. Se lit comme une fiction d’aventures.

Hélène D. (comité de lecture)

Et qu'advienne le chaos (Hadrien Klent)

note: 3Etonnant Christine (BDY) - 30 juin 2014

Un scientifique a découvert le moyen ” d’éffacer ” les humains grâce à
leur iris et l’informatique. Son égo surdimentionné le pousse à passer à
l’acte. Deux personnes seulement ont compris ce qu’il va faire et essaient
de l’arrêter.

Ecriture rapide en phrases et chapitres courts. Vite lu, agréable et étonnant.

Dominique (BM Brannay)

La ballade d'Hester Day (Mercedes Helnwein)

note: 5Belle colère Christine (BDY) - 30 juin 2014

La ballade d’Hester DAY est un très beau roman sur le difficile passage à l’âge adulte, les souffrances provoquées par l’impossible communication entre parents et enfants, un beau message pour les grands ados/jeunes adultes, et surtout l’éloge du droit à être soi, pour « devenir quelqu’un ». J’ai beaucoup aimé.

Belle cohérence entre le roman et le nom de l’éditeur : il s’agit bien, là, d’une belle colère !

Patricia (BM Brannay)

En finir avec Eddy Bellegueule (Edouard Louis)

note: 4Etre différent dans les années 2000 Christine (BDY) - 18 juin 2014

Le récit d'une enfance et d'une adolescence "différente" dans les années 2000 au sein d'une famille très défavorisée.
Un récit autobiographique impressionnant de maturité pour un auteur né en 1992 ! Homophobie, violences, racisme, Eddy raconte son quotidien, sa volonté de se glisser dans le moule familial, avant de s'accepter et de fuir.

Jérôme (BM Auxerre)

Marée d'équinoxe (Cilla Börjlind)

note: 5Cold case en Suède Christine (BDY) - 11 juin 2014

Une jeune fille, élève à l’école de police, se voit donner comme « travail personnel » d’explorer avec les méthodes modernes un crime ancien non élucidé. Or il s’agit d’une affaire particulièrement sordide sur laquelle le père de l’héroïne a enquêté sans arriver à la solutionner.

Criminel et personnel, ancien et moderne, l’auteur tisse à la fois une peinture de la Suède et un suspense assez intense dont la fin est bien inattendue ! Bref un excellent polar et mieux que cela.

George (comité de lecture)

La chute de M. Fernand (Louis Sanders)

note: 3Grandeur et décadence d'un faussaire de génie Christine (BDY) - 11 juin 2014

Dans le Paris des années 70, « grandeur » (un peu) et « décadence » (surtout !) d’un faussaire de génie.

M. Fernand n’est plus au sommet de sa gloire. Les clients à qui vendre de faux tableaux se font rares, et le faussaire doit vivre d’expédients (vendre de la drogue, jouer dans des cercles). Quand enfin un client lui réclame un Raoul Dufy, Fernand croit sa chance revenue.
Un polar d’ambiance (Pigalle, les Champs-Elysées de la décennie 70) qui vaut davantage pour sa galerie de personnages (escrocs, flics et prostituées) que pour son intrigue – le roman commence par la mort de son personnage principal. Un microcosme reconstitué avec brio et humour, comme une sorte d’hommage à une certaine époque.

Jérôme (BM Auxerre)

Une disparition inquiétante (Dror Mishani)

note: 3Enquête sur une disparition Christine (BDY) - 23 mai 2014

Ofer Sharabi, adolescent sans histoire, ne rentre pas de son école un soir. Les jours suivants, il n'a toujours pas reparu. Le commandant Avraham est chargé d'enquêter sur sa disparition.

L'enquête progresse lentement, avec des éléments psychologiques, mais parvient sans problème à accrocher le lecteur. Roman policier intéressant et original.

Hervé (BM Auxerre)

Maudit best-seller (Marc Kryngiel)

note: 1Les tribulations d'un écrivain médiocre Christine (BDY) - 23 mai 2014

Cyril Gramenk est un romancier assez médiocre dont les ventes plafonnent à quelques milliers d'exemplaires. Un jour, fatigué d'écrire, il décide de publier sous son nom un manuscrit envoyé par un écrivain en herbe. Le roman est un succès foudroyant et les ennuis commencent pour Gramenk.

L'intrigue, assez classique, se tient et l'on finit le livre pour elle. En revanche, j'ai trouvé que le style, qui se veut relâché, est en réalité bâclé. Dommage.

Jérôme (BM Auxerre)

Une famille délicieuse (Willa Marsh)

note: 3De respectables vieilles dames Christine (BDY) - 23 mai 2014

J'en attendais plus, après avoir lu la quatrième de couverture, sur ces "choses" que dissimulaient les "respectables vieilles dames"...
Ce roman n'en reste pas moins un agréable moment de lecture. Les personnages sont très attachants, c'est une jolie réflexion sur la famille, mais aussi la vieillesse...

Patricia (BM Brannay)

Le Viking qui voulait épouser la fille de soie (Katarina Mazetti)

note: 3Roman d'aventure dépaysant Christine (BDY) - 23 mai 2014

En Suède au Xème siècle : un homme, constructeur de bateaux, vit avec ses 2 fils dans une ferme sale, délabrée : sa femme a mystérieusement disparu. C’est un homme dur, rude à la tache, qui préfère son plus jeune fils, Kàre à son frère ainé Svarte.Ce dernier prend la mer pour lui échapper.

Plus au sud, une famille de riches marchands de soie. La jeune fille Mirka s’amuse avec ses 2 servantes exotiques…. Son frère Radoslav rêve de devenir soldat, mais ils seront obligés de fuir Kiev lors de la mise à sac de la ville par des pillards. Ils seront recueillis par le beau Svarte… à bord de son bateau et iront vivre au pays des Vikings.

Grand roman d’aventure, qui nous transporte au Moyen-Age, dans un pays hostile avec une pointe de suspense.

Bon dépaysement.

Hélène P. (comité de lecture)

Clandestines (Zoë Ferraris)

note: 4Condition féminine Christine (BDY) - 23 mai 2014

En Arabie Saoudite, à Djeddah. dans le désert, sont découverts 19 cadavres de femmes, une main tranchée. Elles sont toutes asiatiques, donc domestiques clandestines dont personne n’a signalé la disparition. Le premier meurtre remonte à plus de 10 ans, le dernier à quelques mois. Quand un nouveau corps de femme est retrouvé, une main tranchée, l’inspecteur Ibrahim doit faire avancer l’enquête et pour ce faire, doit déléguer une partie du travail à une jeune femme, Katya, médecin légiste (la loi interdit aux hommes de regarder des corps nus) qui va enquêter “officieusement”.

De plus cet inspecteur a une liaison avec une femme qui va disparaître ; il ne peut enquêter lui-même, risquant la peine de mort pour adultère…

Au-delà de l’enquête proprement dite et du polar ” classique ” avec ses meurtres, ses multiples pistes, son suspense, on découvre une société saoudienne ancrée dans ses traditions religieuses, ce qui rejaillit sur le quotidien de tous, et surtout des femmes, une société écartelée entre tradition et modernité.

J’ai apprécié le dépaysement procuré par les descriptions de la vie quotidienne (les magasins réservés aux femmes, l’obligation d’être toujours accompagnées d’un membre de la famille pour sortir… ), la difficulté pour les femmes d’assumer leur quotidien et leur envie de liberté.

Hélène P. (comité de lecture)

Les brumes de l'apparence (Frédérique Deghelt)

note: 5Le sens de l'existence Christine (BDY) - 23 mai 2014

Gabrielle, parisienne de 40 ans assumée, hérite d’une forêt et d’une masure isolées au centre de la France. Au départ, elle ne fait le voyage que pour les vendre, mais elle va découvrir des secrets de famille qui vont totalement changer sa vie : issue d’une lignée de médiums et sorciers en tous genres à laquelle sa mère a voulu la soustraire, elle va apprendre à apprivoiser ses dons et s’ouvrir aux autres.

On bascule très vite dans le fantastique et les mondes parallèles avec ce nouveau roman de Frédérique Deghelt qui va certainement dérouter ses lecteurs inconditionnels. Mais ce livre est bien plus qu’un exercice de genre et c’est sans doute le titre qui en donne la clé. Car Gabrielle va quitter le monde de l’apparence qu’elle fréquentait à Paris (elle travaille dans la communication et l’événementiel, se conforme aux codes sexuels pour plaire à son mari) pour renouer avec ce qui est essentiel et donne un sens à l’existence.

On retrouve avec plaisir le style très musical de l’auteur qui entraînera les plus rationnels à se plonger dans cette histoire pleine de mystères.

Christine (BDY)

La femme au carnet rouge (Antoine Laurain)

note: 2Rencontre autour d'un sac à main Christine (BDY) - 23 mai 2014

Laure se fait arracher son sac à mains un soir devant son immeuble. Laurent, libraire, retrouve le lendemain matin le sac abandonné sur une poubelle. Il visite les «trésors« du sac et essaie de trouver l’objet qui lui donnera l’identité de la propriétaire. L’enquête est jalonnée de rencontres.

Lecture facile et rythmée mais l’intrigue est sans surprise.

Hélène D. (comité de lecture)

Oeuvre non trouvée

note: 4Premier roman Christine (BDY) - 23 mai 2014

Le Révérend Pearson parcourt les confins désolés de l’Argentine avec sa fille Léni pour convertir les brebis égarées grâce à la qualité de ses prêches. Leur voiture tombe en panne au milieu de nulle part. El Gringo Brauer s’échine sur le moteur pendant que son protégé Tapioca le ravitaille en bières et en maté. La voiture est réparée, l’orage éclate …

Premier roman intéressant - des personnages sortant de l’ordinaire - et agréable, réaliste et touchant, à lire.

Hélène D. (comité de lecture)

Indétectable (Jean-Noël Pancrazi)

note: 3Sans-papiers Christine (BDY) - 23 mai 2014

Mady vient d’arriver à la Zapi - zone de rétention près des pistes de Roissy. On le suit à Paris où il vit sans papiers depuis 10 ans sans cesse sur le qui-vive, avec ses peurs, ses angoisses, ses démarches pour être régularisé mais aussi son amour difficile pour Mariama, des moments avec ses camarades du foyer ou avec des blancs qui lui viennent en aide ou profitent de lui.

Texte réaliste qui permet de prendre conscience de l’existence des gens condamnés à vivre dans l’incertitude.

Hélène D. (comité de lecture)

Sans faille (Valentin Musso)

note: 4Une randonnée qui tourne mal Christine (BDY) - 23 mai 2014

Romuald invite 4 amis, qu’il avait perdu de vue, à venir faire une randonnée en montagne avec lui pour reprendre contact. Après une soirée agréable, ils partent au petit matin pour 3 jours de marche. Romuald emmène le petit groupe sur les pentes, mais connait-il aussi bien la montagne qu’il l’a laissé croire? Ils se perdent et très vite les inimitiés du passé et les ressentiments ressortent et reprennent le dessus. Des secrets surgissent au grand jour et les mènent en partie à la catastrophe.

La randonnée est parsemée de retours en arrière sur l’enfance et l’adolescence de Romuald, puis sur la période où ils se sont tous connus, qui éclairent le roman et les motivations de Romuald à organiser ce week-end.

Valentin Musso n’a rien à envier à son frère, il maîtrise l’art du suspense à merveille et on est tenu en haleine jusqu’au bout du livre.

Virginie (BM Toucy)

L'aquarelliste (Béatrice Masini)

note: 4Roman historique Christine (BDY) - 23 mai 2014

Bianca, jeune fille orpheline désargentée, est invitée chez un poète à venir peindre toutes les fleurs et toutes les plantes du jardin de son hôte dans la campagne lombarde. L’hiver se passera en ville à Milan puis retour à la campagne au printemps. Son statut, entre domestiques et bourgeois, lui permet d’observer les relations familiales et amicales et les secrets de chacun. La jeune fille va apprendre la vie et ses vicissitudes.

Très belle écriture. Étude intéressante d’une partie de la société italienne du 19e siècle. Roman historique mais surtout initiatique.

Hélène D. (comité de lecture)

Banzaï (Carlos Bernatek)

note: 3Quête d'identité en Argentine Christine (BDY) - 23 mai 2014

Il s’agit d’un roman très littéraire sur l’identité et le changement d’identité qui mêle le vieux phantasme de l’individu qui change brutalement d’identité avec un mort pour repartir à zéro, les nazis en Argentine qui se sont cachés sous un autre nom et peut-être, derrière tout cela, l’Argentine elle-même entre liberté et junte militaire. Bref, un roman très bien écrit, un peu intello et un peu élitiste, mais qui se lit très bien et ne manque pas de charme.

George B. (comité de lecture)

Et je te donnerai les trésors des ténèbres (Jean Bertolino)

note: 2Chasse au trésor Christine (BDY) - 23 mai 2014

A partir de faits historiques : l’effondrement du mont Granier au 13°s. Des milliers d’habitants, dont un ecclésiastique proche du pape, ont été ensevelis.

De nos jours, 4 étudiants passionnés de spéléologie découvrent que le mont cache un trésor. Ils partent à sa recherche sans savoir que certains veillent dessus depuis des siècles.

Facile et agréable à lire, mais sans grande émotion. On apprend tout de même quelques détails historiques peu connus.

Dominique (BM Brannay)

Molosses (Craig Johnson)

note: 4Policier des froids extrêmes Christine (BDY) - 23 mai 2014

Enquête dans le froid extrême d’un comté dépeuplé du nord des Etats-Unis. Un pouce est trouvé dans une décharge…

L’inspecteur et ses adjoints sont des personnages récurrents. Un suspense, des meurtres, mais décrits avec humour et dérision, et des protagonistes hauts en couleurs. Agréable à lire et original.

Dominique (BM Brannay)

The Kid (Sapphire)

note: 3Un roman dont on ne sort pas indemne Christine (BDY) - 23 mai 2014

Abdul, 9 ans, vient de perdre sa maman ( Précious, l’héroïne du précédent roman de l’auteur). Après l’enterrement, il est placé dans un centre d’accueil tenu par des frères catholiques. Il y apprend la violence et la dépravation. Il en sort à 13 ans sans vrais repères mais il vient de découvrir la danse ….

Ecriture forte, on est toujours dans la tête de l’enfant puis de l’adolescent, avec son langage qui évolue. Mais difficile de supporter les mots crus, les situations difficiles. La grande pauvreté entraîne les générations successives dans une spirale dont elles ne peuvent sortir. Abdul se veut “normal” mais il est le dernier d’une lignée qui a subi les sévices et la cruauté des hommes, jamais la “normalité”.

On ne sort pas indemne de ce livre.

Dominique (BM Brannay)

Zarbi ! (Charline Zeitoun)

note: 3Cruauté et dépravation Christine (BDY) - 23 mai 2014

Sean Ward, inspecteur devenu détective privé, est chargé par une avocate de reprendre l’enquête qui a envoyé une jeune fille en prison où elle vit depuis 20 ans. Adolescente difficile, elle a été accusée d’un crime “sataniste”, mais les nouvelles technologies vont peut être révéler qu’elle n’a pas agit seule.

On découvre des adultes cruels et dépravés qui font la loi dans leur petite ville. Un polar qui se lit facilement mais avec des schémas déjà lus.

Dominique (BM Brannay)

Standard (Nina Bouraoui)

note: 3Dans l'ombre de l'amour Christine (BDY) - 13 mai 2014

Le destin d’un homme, seul et triste, qui vit dans la banlieue parisienne, sans ami, hormis son copain d’enfance Gilles, et avec dans la tête son grand amour du lycée, la belle et blonde Marlène.
Un jour Gilles lui annonce le retour de Marlène, Bruno sait qu’elle a changé, forcément, mais qu’importe, il veut la revoir et vivre, enfin.

Un récit sombre mais dépourvu de cynisme. Une description pleine d’empathie et d’émotion d’un quotidien gris, où l’espoir affleure… Vraiment ?

Estelle (BDY)

Un homme, ça ne pleure pas (Faïza Guène)

note: 3Prof de banlieue Christine (BDY) - 13 mai 2014

Mourad, jeune prof niçois d’origine magrébine, est muté à Montreuil, où il retrouve son cousin gigolo dans les beaux quartiers.
Loin du soleil, de la famille et du padre, de ses sœurs, il découvre la banlieue, les trafics de son cousin et l’enseignement en collège de banlieue.

Toujours beaucoup d’humour, de vie dans une écriture fluide.

Cédric (BDY)

Tant que je serai en vie (Olivier Charneux)

note: 2Autobiographie d'un homo cultivé Christine (BDY) - 13 mai 2014

Roman autobiographique où l’auteur égrène ses souvenirs, notamment dans le domaine de la culture et du théâtre, et se rappelle ses proches, homosexuels comme lui et fauchés par le sida, dans les années 80.

Cédric (BDY)

Feu pour feu (Carole Zalberg)

note: 3Une leçon de courage Christine (BDY) - 13 mai 2014

Court roman (76 p.) qui donne vie à un immigrant, survivant avec sa fille de l’un de ces drames terribles qu’on oublie si vite, un pillage de village africain par une milice. A travers sa fuite avec son nourrisson, l’auteur nous donne à voir le parcours de ces gens qui luttent sans relâche pour avoir une vie meilleure, prêts à tout, y compris à y laisser leur vie.

Une leçon de courage.

Cédric (BDY)

Oeuvre non trouvée

note: 3Peine de mort Christine (BDY) - 13 mai 2014

Nous suivons dans ce roman l’enfance et le début de la vie adulte de Paulo aux côtés de son père, le dernier exécuteur en chef des arrêts criminels de la République. Paulo nous raconte les habitudes et les attitudes de son père avant, pendant et après les exécutions. Il nous mène aussi avec lui lors de la dernière exécution dans les coulisses qu’il vit de la prison même.

Un bon roman qui nous montre que la peine de mort et son abolition peuvent être traitées sans voyeurisme pour autant.

Virginie (BM Toucy)

Trois jours à Oran (Anne Plantagenet)

note: 4Redécouvrir l'Algérie Christine (BDY) - 13 mai 2014

Une superbe autobiographie où l’auteur part à la recherche de ses racines, étant petite-fille et fille de pieds-noirs.

Au décès de sa grand-mère (femme de caractère, qui n’a jamais voulu retourner en Algérie), elle décide d’emmener son père trois jours à Oran pour revoir l’appartement où il est né et à Misserghin, pour retrouver la ferme où il a vécu jusqu’à l’âge de seize ans.
C’est pour elle une quête de son histoire qui va lui permettre entre autres de faire le point sur sa vie personnelle plutôt chaotique.

De magnifiques descriptions des paysages, de la ville, de la pauvre campagne algérienne. De l’émotion quand son père redécouvre les lieux de son enfance…
Un livre qui se lit très bien.

Hélène P. (comité de lecture)

Oeuvre non trouvée

note: 3Vie de bureau Christine (BDY) - 9 mai 2014

Roman construit autour de trois personnages, obligés de se côtoyer au travail : Norbert, directeur commercial qui se réjouit des catastrophes financières ; Agathe, secrétaire conservatrice, paresseuse et acariâtre ; Ludivine, jeune stagiaire, amoureuse du patron. C’est la vie au bureau et ses conséquences : confinement, obligation de cohabiter et donc évasion dans des rêveries financières (pour le patron), cinématographiques (pour la secrétaire) érotiques (pour la stagiaire).

C’est drôle, décalé, tout en étant un rien ironique, car l’auteur montre, mine de rien, les dérèglements de notre société (entreprise inhumaine par ex...). Agréable à lire, bien écrit.

Hélène P. (comité de lecture)

Calcutta (Shumona Sinha)

note: 2Inde Christine (BDY) - 9 mai 2014

Trisha profite de l’occasion fournie par le décès de son père pour s’échapper de Paris et rentre au pays. Ce pays, le Bengale occidental, a bien changé depuis son départ, et ce séjour est l’occasion de le redécouvrir.

Une visite d’une région, des coutumes locales peu connues, une vraie plongée dans l’Inde.

Cédric (BDY)

Avant que je me consume (Gaute Heivoll)

note: 3Pyromane Christine (BDY) - 9 mai 2014

En 1978, un petit village finlandais est terrorisé par un incendiaire. La police ne dispose d’aucune piste pour interpeller le pyromane. Pourtant, tout va s’arrêter brusquement après un ultime feu d’artifice, le jour même où est baptisé Gaute Heivoll. Personne ne saura qui était le coupable, ni pourquoi il a agi ainsi. Personne ne pourra établir un lien entre l’enfant et le criminel.

Une exploration entre la raison et la folie pour une quête d’identité, tout en naviguant sur la frontière qui sépare fiction et réalité.

Cédric (BDY)

messager (Le) (Daniel Silva)

note: 3Manhattan, 1962 Christine (BDY) - 9 mai 2014

Mai 1962 à New-York. Charlie, noir, alcoolique, homosexuel, vit dans une chambre misérable du quartier de Manhattan. Il survit grâce à un métier de coursier, messager comme il aime à se nommer. Parti du Missouri où, très jeune, il a subi les humiliations raciales, cet éternel errant n’a jamais réussi à trouver sa place dans la société américaine. Seuls les livres et l’écriture lui ont permis de trouver une fugace échappatoire. Dans ce quartier pauvre, il partage sa solitude et sa désespérance avec d’autres personnages qui eux aussi tentent de survivre avec leurs différences et leurs fêlures.

Ecrit en 1962, l’auteur nous donne une vision sans concession de la réalité sociale américaine où l’humanité et la générosité adoucissent la noirceur du tableau.

Marie-Chrisitine (BM Tonnerre)

Atrocités des pirates (Les) (Aaron Smith)

note: 3Pirates Christine (BDY) - 9 mai 2014

Un récit historique et véridique de pirates, les faits, les aventures, les voyages… Mais c’est aussi un plaidoyer pour défendre le personnage accusé de piraterie et qui clame son innocence.

Genre qu’on redécouvre, ce récit plaira aux amateurs et fait voyager dans le temps et sur les océans.

Cédric (BDY)

Buvard (Julia Kerninon)

note: 3Comment apprivoiser un auteur Christine (BDY) - 9 mai 2014

Lou se présente au domicile d’une écrivaine dont il connaît toute l’œuvre. Ce dernier va accepter de le recevoir, et va alors commencer un jeu où ils doivent s’apprivoiser afin de se livrer l’un à l’autre. Et cette invitation va durer le temps d’un été.

Roman sur la rencontre entre un auteur et un “fan”, sur la reconstruction et le retour au passé.

Cédric (BDY)

Athènes ne donne rien (Léonard Vincent)

note: 2Errances grecques Christine (BDY) - 9 mai 2014

On suit les errances, diurnes et nocturnes, de Max dans les rues de la capitale grecque, durant les soubresauts politiques du pays.

Cédric (BDY)

Enfer ! s'écria la duchesse (Michael Arlen)

note: 3Satire sociale Christine (BDY) - 9 mai 2014

Dans les années 1930, alors que Londres est en proie à des combats de rue, une rumeur enfle : Mary, duchesse de Dove, veuve au cœur pur vivant recluse dans sa luxueuse demeure, passerait ses nuits en douteuse compagnie dans des bouges peu fréquentables. Pire : certains la suspectent même d’être l’effrayante Jane l’Éventreuse, la criminelle perverse qui a mutilé et assassiné plusieurs jeunes hommes. Persuadés qu’une aristocrate ne peut être qu’innocente, Basil Icelin, policier sarcastique, et le colonel Wingless, cousin de la duchesse, mènent l’enquête et remontent peu à peu la piste qui les conduit à un criminel hors norme.

Dans ce roman à rebondissements, Michael Arlen met son ironie féroce et son humour décalé au service d’une satire sociale drolatique.

Cédric (BDY)

Récif (Juan Villoro)

note: 2Balade mexicaine Christine (BDY) - 9 mai 2014

Un nouvel établissement s’ouvre sur la cote mexicaine, un hôtel pour sensations fortes. Faux kidnapping, terrorisme….

Balade dans les tréfonds de l’âme contemporaine, en même temps qu’un aperçu des maux qui ravagent le Mexique.

Cédric (BDY)

Bienvenue à Skios (Michael Frayn)

note: 3Comédie bristish Christine (BDY) - 9 mai 2014

Une malencontreuse erreur de bagages suivie d’une usurpation d’identité sont le point de départ de cette réjouissante comédie très british où rien ne va se passer comme prévu sur une petite île grecque ensoleillée. Un roman burlesque et plein d’humour, de quoi passer un bon moment !

Estelle (BDY)

dernier mot (Le) (Hanif Kureishi)

note: 3Réflexion sur l'écriture Christine (BDY) - 9 mai 2014

Où l’on suit la rencontre entre un romancier et un jeune homme, admirateur de son œuvre, chargé d’écrire sa biographie. Cette rencontre racontée sur le ton de la comédie, au ton vif et enlevé, est prétexte pour l’auteur à développer une riche réflexion sur l’écriture, avec en arrière-plan le portrait de la société britannique actuelle. Un bon roman !

Estelle (BDY)

Last exit to brooklyn (Hubert Selby)

note: 3Brooklyn Christine (BDY) - 9 mai 2014

Nouvelle traduction d’un classique de la littérature, publié en 1964 et entouré alors d’un parfum de scandale. Si le roman est en effet cru et violent, c’est qu’il raconte avec force la déchéance de plusieurs personnages vivant dans un quartier de Brooklyn.

Estelle (BDY)

conversations (Les) (Anna Marek)

note: 4Souvenirs souvenirs Christine (BDY) - 9 mai 2014

Une vielle femme qui enterre son mari se remémore son enfance et les événements dramatiques de la Seconde Guerre mondiale, en entamant une conversation imaginaire avec son amie d’enfance.

Trop parler de ce roman en gâcherait le plaisir de le lire. Car aussitôt le livre ouvert, c’est un régal de plonger dans cette écriture sensible et délicate, d’être happé dans l’intimité de cette veille dame, si triste de dire adieu à son mari, seule désormais avec ses souvenirs. Un beau premier roman, justement récompensé par le prix Landerneau 2014, catégories Découvertes. A vous de le découvrir !

Estelle (BDY)

1984 n° 03
Pomme S (Eric Plamondon)

note: 3Big Brother Christine (BDY) - 9 mai 2014

Vol. 3 de la série 1984. Après Johnny Weissmuller et Rochard Brautignan, l’auteur mêle la vie de son héros, Gabriel Rivages, à celle de Steve Jobs, et explore ce faisant les thèmes de l’informatique et de Big Brother.

Où l’on retrouve le style d’Eric Plamondon, son écriture limpide et son goût pour les digressions.

Une belle découverte de l’année 2013 !

Estelle (BDY)

Et je prendrai tout ce qu'il y a à prendre (Céline Lapertot)

note: 3Enfance maltraitée Christine (BDY) - 9 mai 2014

Un roman poignant, malheureusement dans l’air du temps autour du thème des femmes battues. Ici c’est le récit de l’enfance maltraitée, celui de Charlotte, petite fille dont la vie a basculé le jour de ses sept ans.Son père, machiavélique bourreau manipulateur et dangereux lui a volé sa vie normale d’enfant, d’adolescente et de jeune femme.

Ce récit est construit de chapitres courts que la jeune femme rédige à l’adresse du juge afin qu’il découvre quelle a été sa vie entre ses sept et ses dix-sept ans. Les deux années charnières de sa jeune vie. Une vie pénible, sous les coups, l’abandon de sa mère, victime elle-aussi de cette violence, et d’une installation définitive dans la cave de la maison, parfois enchaînée au lit la nuit…

Un récit criant de vérité et qui nous plonge au cœur de la violence physique et morale dont sont victimes de nombreuses personnes aujourd’hui encore.

Marie (BM Cravant)

Mais je fais quoi du corps ? (Olivier Gay)

note: 3Enquête haletante Christine (BDY) - 9 mai 2014

ll se nomme John-Fitzgerald Dumont, mais on l’appelle Fitz. C’est un trentenaire branché et parisien qui se soucie uniquement de passer du bon temps, de faire la fête, de boire et de draguer le maximum de femmes possible.

Et évidemment de pouvoir continuer à exercer sa profession sans encombres, c’est-à-dire à dealer tranquillement sans accrocs. Malheureusement ce dimanche marque le début d’aventures dont il se serait bien passé puisqu’elles l’entrainent dans une folle course pour sauver sa peau. Tout cela à cause d’un de ses clients politicien devenu gênant pour certains…

Ses amis vont lui prêter main forte pour démêler cette enquête haletante. Une lecture agréable et sympathique.

Marie (BM Cravant)

Où sont passés les grands jours ? n° 01
Où sont passes les grands jours (Jim)

note: 3Deuil et absence Christine (BDY) - 9 mai 2014

Hugo a la quarantaine, une compagne qu’il aime et une petite fille adorable. Mais il y a quelques mois, son meilleur ami, Fred, s’est suicidé. Depuis, Hugo traîne un désespoir latent qui lui font faire “connerie sur connerie” (comme il le dit lui-même), jusqu’à ce que ça lui explose à la figure.

Un récit émouvant, à la première personne, sur le deuil et l’absence, les désillusions de la vie aussi, bien servi par les dessins et les couleurs d’Alex Tefenkgi, qui dessine une atmosphère à la fois réaliste et presque poétique (la poésie du quotidien en fait).

Estelle (BDY)

Comment fait-on l'amour pendant la guerre ? (Cathie Barreau)

note: 4L'amour en temps de guerre Christine (BDY) - 9 mai 2014

Comment un couple peut-il s’aimer dans un pays en ruine, sous les bombes ? Comment des amoureux vivent-ils une séparation imposée par des circonstances dramatiques ?


Donatienne et Jad s’aiment mais sont très éloignés l’un de l’autre par la distance (elle vit à Nantes tandis que lui, journaliste, se trouve au Proche-Orient) et surtout par la guerre. Ou plutôt par les guerres, très présentes dans leur mémoire et leur quotidien : celle du Liban qu’a vécu Jad et qui est la toile de fond du roman qu’est en train d’écrire Donatienne, celle qui déchire les Syriens et dans laquelle Jad est plongé pour les besoins de son travail, et celles qu’ont vécu le père et le grand-père de Donatienne en France (les deux guerres mondiales). La question universelle et intemporelle qui donne son titre à ce roman revient tout au long des pages, que ce soit à travers l’histoire des personnages ou celle de Kamila et Charbel, les amoureux du roman de Donatienne qui tentent de préserver leur lien dans le Beyrouth dévasté des années 1980.


Une écriture simple et délicate pour parler de l’amour, de ce qui le nourrit et lui permet d’exister malgré le chaos, la douleur, l’inquiétude, l’absence. Un roman qui parle aussi avec beaucoup de finesse du travail d’écriture, de ce que l’auteur fait passer de lui-même dans ses textes.

Marlène (BDY)

Lâcher prise (Miriam Katin)

note: 4Roman graphique autobiographique Christine (BDY) - 9 mai 2014

Miriam, jeune septuagénaire dynamique, habite New-York avec son mari. Son fils lui annonce un jour qu’il a décidé de vivre à Berlin avec sa compagne et que pour favoriser son installation en Allemagne il a besoin de son aide pour obtenir la nationalité hongroise et ainsi devenir citoyen européen. En effet, Miriam est née en 1942 en Hongrie avant de quitter en hâte ce pays dans les bras de sa mère pour échapper au massacre des Juifs. Et elle a beaucoup de mal à concevoir que son fils s’installe à Berlin, « sur la terre imbibée du sang des Juifs » et encore moins à imaginer lui rendre visite.

Un roman graphique autobiographique très intéressant, qui raconte le parcours de Miriam qui, épaulée par son mari, passe de la haine et du ressentiment au « lâcher prise ». L’histoire d’une lutte contre elle-même qui l’amènera à surmonter son traumatisme et dominer sa colère pour arriver doucement à l’apaisement.
C’est aussi le récit d’un geste d’amour adressé à son fils pour qui (et grâce à qui, finalement) Miriam réussira à affronter ses démons. L’auteur raconte tout cela avec un mélange subtil de gravité et de légèreté teintée d’autodérision qui rend la lecture fort agréable.
Côté graphique, c’est un beau livre, dont les dessins et la mise en page rappellent un peu un story-board (rien d’étonnant puisque Miriam Katin a travaillé à la création de dessins animés).

Marlène (BDY)

Station 16 (Yves H.)

note: 2Essais nucléaires en BD Christine (BDY) - 9 mai 2014

Une BD de création, qui s’interroge, et les lecteurs avec, sur les essais nucléaires menés par l’URSS sur l’archipel de la Nouvelle-Zemble. Les auteurs y ajoute une dimension fantastique avec une dérégulation du temps, qui serait due aux (multiples) explosions nucléaires qui ont eu lieu sur l’archipel, et un médecin fou, grand praticien d’expérimentations sur les humains, une sorte de Dr Mengele à la sauce bolchevique. Une BD intéressante et engagée, qui peine cependant à toucher les lecteurs. Est-ce le décor glacial (on est dans le cercle polaire arctique), l’intrigue qui fait froid dans le dos … ?


Estelle (BDY)

La villégiature de Wilhelm Weitling (Sten Nadolny)

note: 3Variation sur le temps et la vie Christine (BDY) - 9 mai 2014

Variation sur le temps, la vieillesse et la vie. Un juge bavarois à la retraite qui passe son temps paisiblement au bord du lac de Chiemsee, se voit offrir la possibilité de choisir entre deux vies possibles.

Le style de l’auteur installe tout doucement l’histoire et son héros dans nos têtes avant de nous arrimer définitivement à lui par un soudain coup de théâtre (ou de tempête ?!). Un roman fascinant…, à lire au bord d’un lac ?

Estelle (BDY)

Nos mères (Antoine Wauters)

note: 4Mères multiples Christine (BDY) - 9 mai 2014

Jean Cherbel a eu plusieurs vies et plusieurs mères. Dans ce roman en trois parties, il leur rend hommage et raconte son enfance, du pays du Proche-Orient où il est né et a vécu ses premières années, protégé des horreurs de la guerre civile qui déchire son pays par une mère aimante mais désespérée depuis la mort de son époux, à cette campagne européenne où il atterrit après son adoption par une jeune femme qui peine pourtant à l’aimer comme elle le voudrait. Un roman d’apprentissage dont la dureté est contrebalancée par l’écriture musicale et rythmée de l’auteur, qui écrit là un roman magnifique sur l’exil, l’amour et la résilience. Parce que parfois écrire peut aider à surmonter les difficultés et amener au bonheur…

Estelle (BDY)

Un coup de téléphone du ciel (Sandro Veronesi)

note: 3Nouvelles Christine (BDY) - 9 mai 2014

La première nouvelle du recueil est un long récit émouvant à la première personne sur la fin de vie. Difficile d’y rester insensible, c’est bien écrit et prenant comme un thriller. Les autres nouvelles du recueil sont plus modestes, mais nous font entrer avec talent dans la vie quotidienne de gens simples, marqués par un père dominateur ou mort trop tôt, etc.

Estelle (BDY)

Juste après la pluie (Thomas Vinau)

note: 4Poésie du quotidien Christine (BDY) - 9 mai 2014

Si vous avez aimé les deux romans de l’auteur "Nos cheveux blanchiront avec nos yeux" (2011) et "Ici ça va" (2012), vous retrouverez avec plaisir l’écriture poétique et lumineuse de l’auteur dans ce recueil de poèmes courts, de la vie de tous les jours, dont ils ont le charme simple et la fantaisie délicate.

Estelle (BDY)

La vie au ralenti (Kjersti Annesdatter Skomsvold)

note: 3Sur la vieillesse Christine (BDY) - 9 mai 2014

Marthe est une vieille dame solitaire qui attend la mort mais voudrait aussi laisser une trace d’elle, quelque chose dont les gens se souviendraient, avant de mourir. Alors elle tente de tromper la solitude en liant connaissance avec des inconnus mais ces tentatives sont bien souvent vouées à l’échec. Le roman raconte son quotidien et sa solitude, son amour aussi pour son mari, mort avant elle. Un roman émouvant sur la vieillesse et une jolie histoire d’amour.

Estelle (BDY)

Toutes les familles ont un secret (Tania de Montaigne)

note: 1Loufoque Christine (BDY) - 9 mai 2014

Marvin Otans, 30 ans découvre à la faveur d’un changement d’adresse internet qu’il n’est vraisemblablement pas le seul fils de son père décédè, dont il porte les mêmes nom et prénom. Il va trouver d’autres Marvin : 2, 3, 4 et ensemble, ils vont chercher à résoudre cette énigme familiale, en parcourant le monde… pour découvrir que leur père est un terroriste qui fait des enfants (à qui il donne le même prénom...), là où il commet des attentats.

C’est loufoque, fantasque, délirant mais somme toute décevant. Je ne me suis pas attachée à ces personnages et à leur quête pour percer ce “secret de famille”.

Hélène P. (comité)

Par la grande porte (David Carnoy)

note: 2Un polar classique Christine (BDY) - 9 mai 2014

Beth McGrégor trouve son mari assassiné devant leur garage. Les soupçons se portent rapidement sur son ex-fiancé, Richie, qui a fait de la prison à cause de McGrégor, après avoir causé ensemble un accident de voiture à la fin de leurs études, accident qui a couté la vie à une femme. Richie était apparemment le conducteur, ce qu’il a toujours nié mais que McGrégor confirmait. Richie va encore une fois avoir bien du mal à prouver son innocence…

Un polar classique mais agréable. L’enquête rebondit mais pas de sueurs froides.

Dominique (BM Brannay & comité)

Sphinx (Christine Falkenland)

note: 3Folie Christine (BDY) - 9 mai 2014

Apprenant que son ex-mari, Félix, a trouvé le bonheur parfait avec une jeune femme belle et riche, Claire, et leur fils, elle se met à les épier, à roder autour de leur maison dans la banlieue chic de Göteborg et de leur chalet en bord de mer. Elle écrit à Claire des lettres qui ne seront jamais postées, pour lui expliquer son histoire passée avec Félix et “sa propre vie qui est devenue un sombre labyrinthe”.

Une forme intéressante. Un texte pesant exprimant et faisant partager le mal-être et la jalousie pathologique ; à lire au rythme des lettres.

Hélène D. (comité)

La fille surexposée (Valentine Goby)

note: 3Prostitution et liberté Christine (BDY) - 9 mai 2014

A travers ce roman sur les cartes postales coloniales de la première moitié du 20e siècle, l’auteur interroge les représentations de l’image et les significations diverses qu’elle a revêtues tout au long de son trajet, du Maroc vers la France, de la prise de vue à la petite fille qui la retrouve un jour dans les archives d’un grenier. Un roman très construit, qui met dos à dos les images et leurs réalités, une belle réflexion sur la prostitution et la liberté.

Estelle (BDY)

En remontant vers le Nord (Lilyane Beauquel)

note: 3Roman initiatique en Scandinavie Christine (BDY) - 9 mai 2014

Fin du 19e siècle, Scandinavie. A 17 ans, Sven a quitté son pays, voyagé à travers le monde et devenu ingénieur aux Etats-Unis. 10 ans plus tard, il se voit confier un chantier dans le pays de ses ancêtres. Ce retour aux sources, dans la vallée où son père a grandi et d’où il s’est enfui à 16 ans, le confronte aux superstitions et aux rivalités qui animent les habitants de la vallée. Sven va devoir les affronter pour mener à bien son chantier et trouver son propre chemin.

Un roman initiatique écrit à la manière d’un conte nordique, dans une écriture élégante et poétique, rythmée, qui nous emporte petit à petit dans un monde glacé et gris. Dépaysant !

Estelle (BDY)

Cosmos factory (Jacques Barbéri)

note: 3Guerre entre les Mouches et les Araignées Christine (BDY) - 9 mai 2014

Ce livre compose un diptyque avec "Le crépuscule des chimères". Il oscille entre science-fiction et héroic fantasy nous plonge dans un univers déjanté, l’autre côté du miroir, où les Mouches et les Araignées se livrent une guerre sans merci, sous l’œil des Dieux.

Une intrigue pleine de rebondissements, moins futile qu’il n’y paraît, qui fait la part belle aux héros. Une œuvre originale et pleine d’inventivité, qui fait penser aux trois livres de l’univers de Bas-Lang, de China Miéville ("Perdido Street Station", "Les Scarifiés" et "Le concile de fer", publiés au Fleuve noir, entre 2003 et 2008).

Estelle (BDY)

Le crépuscule des chimères (Philippe Lemaire)

note: 3Héroic fantasy Christine (BDY) - 9 mai 2014

"Le crépuscule des chimères" est la nouvelle d’une nouvelle édition d’un livre paru en 2002 chez Flammarion, et désormais complété d’un second volet, "Cosmos Factory".

Estelle (BDY)

Apologie du slow (Fabio Viscogliosi)

note: 2Philosophie de la vie Christine (BDY) - 9 mai 2014

Ensemble de 109 saynettes puisées dans l’existence de l’auteur illustrant sa philosophie de la vie : acceptation du présent à la lumière des expériences vécues.

Belle écriture, de l’émotion et du plaisir à l’évocation du passé. La succession aléatoire des épisodes confère son originalité à l’ouvrage. La réflexion est empreinte d’une certaine naïveté peu adaptée au monde actuel.

Hélène D. (comité de lecture)

A l'heure où les hommes vivent (Delphine de Malherbe)

note: 3Relations père et enfants Christine (BDY) - 9 mai 2014

Franck Steiner vient de perdre son ami d’enfance qui s’est pendu, voit sa maison brûler, sa fille se faire agresser dans la rue, sa femme fuir à Londres pour rechercher son beau-père disparu. Toutes ses bases chancellent remettant en cause son passé, son identité qui lui ont permis de construire sa vie et en particulier sa carrière. Cela va lui permettre de voir son entourage différemment.

Réflexions sur les relations entre père et fils, père et fille, les aspirations des 3 générations et les ambitions des hommes.

Roman intense qu’il faut prendre le temps de lire.

Hélène D. (comité de lecture)

Poisson (Anton Valens)

note: 2Vie à bord d'un chalutier Christine (BDY) - 9 mai 2014

Le narrateur accompagne pour quelques jours son ami Fred à bord d’un chalutier. Il participe aux différentes activités du bord, dont la principale est évidemment la pêche.

On s’intéresse à la vie à bord du chalutier, aux différents membres de l’équipage, à leurs diverses occupations, même si l’action manque un peu de souffle.

Hervé (BM Auxerre et comité de lecture)

Etienne regrette (Antoine Sénanque)

note: 4Une parenthèse un peu folle Christine (BDY) - 9 mai 2014

Etienne Fusain, professeur de philo à la cinquantaine triste, décide de tout plaquer (épouse, fille, appartement et emploi) à la suite de la remarque désobligeante d’un élève (“Fusain est un con”). Il va retrouver un ami et un amour de jeunesse et se lance à la recherche d’une vie nouvelle.

Un roman subtil et léger, dans lequel le héros s’offre une parenthèse un peu folle, que nous suivons avec plaisir. L’écriture et la tournure de l’histoire ne sont pas sans évoquer l’univers de Jean Echenoz.

Jérôme (BM Auxerre et comité)

Germain dans le métro (Vincent Maston)

note: 3Super-héros du métro Christine (BDY) - 9 mai 2014

Germain, jeune trentaine parisien bègue, se défoule en jouant les super-héros du quotidien dans le métro. Il guette les incivilités, les bousculades, les malotrus et se venge en les bousculant à leur tour. Il est fou amoureux de son orthophoniste qu’il voit depuis deux ans tous les jeudi matin à 9h mais n’ose pas lui déclarer sa flamme. Alors il vogue de concert de rock en concert, et découvre qu’il ne serait pas le seul à être un super-héros du métro… On suit Germain dans cette aventure et on ne s’attend pas à la tournure que prend le récit dans la dernière partie du roman. Vraiment un bon moment de lecture avec ce personnage attachant!

Marie (BM Cravant)

Oeuvre non trouvée

note: 3Tueur en série Christine (BDY) - 9 mai 2014

Six personnes appartenant à un même forum de discussion autour des tueurs en série se retrouvent invités par le webmaster du forum dans un chalet isolé en pleine montagne en pleine tempête de neige… L’un après l’autre, ils vont être victimes d’un tueur, mais qui et pourquoi? Evidemment on pense au “Dix petits nègres” d’Agatha Christie, mais ici toutes les histoires du roman s’enchevêtrent les unes dans les autres afin de créer un ensemble tortueux, mystérieux et déroutant. On s’accroche et ça en vaut la peine!

Marie (BM Cravant)

Involution (Johan Heliot)

note: 4Récit d'apocalypse Christine (BDY) - 9 mai 2014

Au Brésil, le récit d’une fin du monde provoquée par l’AMAS, un phénomène magnétique inconnu, par trois protagonistes : Vincent, un jeune scientifique, Chloé, son ex-épouse, responsable d’une plate-forme pétrolière, et César, chef de la mafia locale.

Court récit d’apocalypse très réussi, avec des personnages ayant une réelle épaisseur et une théorie scientifique originale et très bien vulgarisée.

Jérôme (BM Auxerre et comité)

La vision de Bacchus (Jean Dytar)

note: 4Peintres vénitiens en BD Christine (BDY) - 9 mai 2014

Venise janvier 1475.

Les ateliers de peintres pullulent et travailler pour les personnes illustres ou avoir la commande de tableaux importants est difficile à obtenir : la concurrence est vive … certains ont des secrets ou des enseignements particuliers qu’il serait plaisant de connaître !

Très agréable à lire et à regarder, bien documenté ; bel ouvrage sur Giorgione le premier grand peintre vénitien du Cinquecento italien.

Hélène D. (comité de lecture)

Le bel âge n° 03 (Merwan)

note: 5Coup de coeur BD Christine (BDY) - 9 mai 2014

Violette, Leïla et Hélène vivent en colocation depuis un an. L’année scolaire se termine et chacune a des problèmes. Hélène propose un séjour chez ses parents. Une randonnée en montagne permettra aux filles de mieux se connaître.

Belle histoire avec beaucoup de pudeur et de sensibilité.

Coup de cœur.

Hélène D. (comité de lecture)

Le retour (Dulce Maria Cardoso)

note: 3Guerre civile en Angola Christine (BDY) - 9 mai 2014

En 1975, l’Angola connaît la guerre civile avant de proclamer son indépendance. Rui, sa mère et sa sœur doivent partir pour la métropole ; le père reste pour régler ses affaires. La vie a du mal à s’organiser à Lisbonne dans l’hôtel cinq étoiles qui les héberge avec de nombreux exilés.

Beaucoup de sensibilité pour parler de la perte de l’insouciance, de l’enfance et du pays où l’on a fait a vie.

Hélène D. (comité de lecture)

La traversée du K.-O (Mohamed al- Fakharany)

note: 3Le Caire et sa banlieue Christine (BDY) - 9 mai 2014

La banlieue du Caire, les bidonvilles et ses habitants : la drogue, le sexe, la violence, la police, les tortures et peu d’espoir.

Intéressant pour la description d’un quartier et d’une population peu souvent décrits ; du vécu ; beaucoup de personnages et un repérage difficile mais qui donne l’image sans doute réaliste de cette ville.

Hélène D. (comité de lecture)

Dédé, enfant de salaud (Marianne Maury-Kaufmann)

note: 2Un ado perturbé Christine (BDY) - 9 mai 2014

Dédé, jeune adolescent né du viol de sa mère par 2 hommes. Sans repères et sans amour à part celui d’une grand-mère bienveillante, dans un milieu intellectuellement pauvre. Il ne fait rien à l’école et attend la sortie pour vivre libre dans la nature, observer, braconner, fouiner et penser aux filles.

Ce livre se lit très vite avec des chapitres et des phrases courts et on s’attache à ce Dédé qui aime la vie malgré tout.

Dominique (BM Brannay)

Forêt contraire (Hélène Frédérick)

note: 5Coup de coeur Christine (BDY) - 9 mai 2014

Fuyant la vie parisienne et ses dettes, la narratrice se réfugie dans un chalet familial abandonné dans une forêt du Québec. Une façon de se retrouver et de se libérer, autant dans son corps que dans son esprit. Elle y rencontre un voisin ex-comédien qui va l’aider dans sa démarche, boit beaucoup et tente de renouer des liens à travers la lecture de son oeuvre avec un auteur décédé qu’elle a connu plus jeune.

Il y a à la fois beaucoup de violence dans ce personnage qui se cherche et mène une vie quasi-sauvage, et beaucoup de tendresse. Pas vraiment d’histoire, juste une personnalité à laquelle on s’attache, que l’on veut comprendre en même temps qu’elle se découvre elle-même. L’intensité de la situation se ressent jusque dans l’écriture, superbe.

Toutes les choses de la vie (Kevin Canty)

note: 5Nature writing intimiste Christine (BDY) - 5 mai 2014

Un roman qui porte bien son titre, puisqu’il nous parle de tout, de toutes ces choses qui font la vie, de l’amour, de la mort, du deuil, de la peur de décevoir l’autre, du cancer, de l’amour que l’on a pour ses enfants. Un roman simple et magnifique qui mêle grandes douleurs et doutes du quotidien à travers quatre personnages principaux qui se croisent et tentent de trouver le bonheur, tout au moins la sérénité. Derrière eux, la nature est belle et intransigeante ; nous sommes dans le Montana, la pêche, les montagnes et la neige constituent l’arrière-plan de ce beau roman à l’humeur mélancolique, mais sans tristesse. L’écriture est simple, sans fioritures, et scande avec un rythme remarquable le récit. Un auteur à suivre donc, dans une veine de nature writing intimiste. Et un coup de cœur !

Estelle (BDY)

Oeuvre non trouvée

note: 5Coup de coeur BD Christine (BDY) - 11 mars 2014

Hadrien est un adolescent pas tout à fait comme les autres. Élève d’un lycée catho de sa petite ville bretonne au look d’enfant sage, Hadrien passe en fait son temps à se cacher, de sa mère, à cheval sur la morale et de ses camarades qui le méprise. Lors d’un cours de sport, l’un d’eux le blesse et est chargé par le prof d’EPS de l’emmener à l’infirmerie. L’un et l’autre vont alors sympathiser et passer de plus en plus de temps ensemble.

Une jolie histoire d’amour adolescente, porté par un personnage tourmenté et attachant. Le dessin est épuré, les couleurs sont pures et distillent une dimension hors du temps, qui donne à cette histoire sur l’adolescence et l’homosexualité une dimension universelle.

Malgré des références à l’univers adulte (Ainsi parlait Zarathoustra, France culture) et un langage plutôt soutenu (tout étant limpide), il s’agit pour moi d’une BD pour ados, qui mérite d’être défendu pour son histoire et le travail graphique magnifique qui donne une âme à ce récit.

Brouillard (Jean-Claude Pirotte)

note: 3Bilan d'une vie Christine (BDY) - 11 mars 2014

Il s’agit d’un texte fragmenté, sous forme de carnets non chronologiques, dans lequel un double de l’auteur essaye de recomposer les lambeaux de sa jeunesse enfuie. Il rencontre Hannah, l’épouse plus par devoir que par amour, lui fait une enfant qui va illuminer son morne quotidien d’écrivain (la mère qui continue ses études est quasi absente). Parallèlement, ses mauvaises fréquentations l’amènent à commettre quelques délits, et une culpabilité latente revient le tarauder.

L’intrigue est mince, traversée par les rencontres littéraires qui ont compté pour Pirotte. Le bilan d’une vie en quelque sorte, avec le cancer pour épée de Damoclès au-dessus de la tête… une façon de dire, dans une belle prose poétique, qu’elle vaut malgré tout la peine d’être vécue.

Je ne retrouve personne (Arnaud Cathrine)

note: 4Retour sur sa vie Christine (BDY) - 11 mars 2014

Aurélien, écrivain de 35 ans, revient dans la maison familiale en Normandie pour essayer de la vendre. Ses parents vivent désormais à Nice, son frère n’y vient qu’une fois par an, et lui-même n’y a pas remis les pieds depuis 5 ans, fuyant ses souvenirs de jeunesse à la suite d’une rupture amoureuse. Venu pour 2 jours, il va en fait rester 3 mois dans cette maison, rattrapé par ses fantômes.

Un livre mélancolique qui fait beaucoup penser, pour ce qui concerne l’intrigue, au roman d’Olivier Adam : Les lisières. Aurélien y fait le bilan de sa vie, parle de ses blessures non cicatrisées (son adolescence tourmentée, sa vie sentimentale), assume sa solitude choisie, se cherche plutôt qu’il ne cherche à retrouver des connaissances du passé. Une révélation sur le suicide de son meilleur ami retentira comme un coup de tonnerre dans cette parenthèse de temps douce-amère.

Melvile (Romain Renard)

note: 5Coup de coeur BD Christine (BDY) - 11 mars 2014

Comment un jeune auteur qui a connu le succès sur son premier titre, se retrouve peintre en bâtiment, dans un petit bled et habitant le chalet de son père.

Une histoire d’écrivain en manque d’inspiration, de relations amicales qui se tissent, de légendes indiennes et de quête de réconfort et de (des)espoirs.

Une très belle bande dessinée, au dessin très fin, très “peinture réaliste”, qui fait voyager.

Une bande dessinée de plus trans-média, avec une application apple, des planches enrichies à révéler via sa tablette….

Cinq ciels (Ron Carlson)

note: 4Coup de coeur littérature étrangère Christine (BDY) - 10 mars 2014

Trois hommes dans l’immensité des montagnes Rocheuses, au cœur de l’Idaho. Ils forment une équipe chargée de construire, au milieu de nulle part, une immense structure en métal et en bois dont l’usage ne sera pas immédiatement révélé au lecteur.
Trois hommes très différents, mais que le travail va unir et qui vont livrer peu à peu leurs secrets et leurs failles.
Un très beau roman de nature writing, dont il faut prendre le rythme, lent et contemplatif, pour l’apprécier pleinement.

Poussière rouge (Jackie Kay)

note: 5Coup de coeur littérature étrangère Christine (BDY) - 10 mars 2014

La poétesse et romancière Jackie Kay est née d’une mère écossaise et d’un père nigérian au début des années soixante avant d’être adoptée par un couple de Glasgow. Elle raconte ici son adoption, ses questionnements sur son identité, les étapes de la recherche de ses origines et la rencontre avec ses parents biologiques. Mais elle évoque aussi sa chance d’avoir grandi dans une famille ouverte, emplie d’amour et de respect, et parle du couple profondément humain qui l’a élevée, au sens propre comme au figuré.

Un texte autobiographique émouvant et drôle, plein de vitalité, qui se lit comme un roman. Témoignage sincère sur l’adoption et la difficulté de se sentir différent (surtout lorsqu’on a la peau sombre et qu’on grandit dans une société blanche plutôt fermée), c’est avant tout un livre qui parle de tolérance et de générosité. On sent beaucoup de sensibilité chez Jackie Kay qui aborde sans détour et sans aucun jugement le thème de l’adoption. Elle réussit l’exploit d’évoquer un sujet très personnel de façon universelle, avec des mots justes et simples, et beaucoup de pudeur. Un grand coup de cœur !

Ecoute la pluie (Michèle Lesbre)

note: 5Coup de coeur Christine (BDY) - 10 mars 2014

Une femme se dépêche d’aller prendre le métro pour aller rejoindre son amant à l’Hôtel des Embruns après une journée de travail. Sur le quai, elle croise le regard d’un vieux monsieur et remarque son bon sourire. Quelques instants après, celui-ci se jette sous un train… A partir de là, la vie de cette femme va basculer. Elle erre dans la ville, sous la pluie, et revit son passé, l’histoire de sa liaison avec l’homme qu’elle allait retrouver à la lumière de ce terrible événement.

Dans ce court roman, Michèle Lesbre condense les thèmes de ses précédents livres : les conséquences d’une rencontre fortuite, la fragilité de la vie qui s’échappe, la mélancolie des voyages… Son écriture ciselée souligne l’importance de chaque détail, à la manière d’un peintre. Un très beau livre qui nous dit le bonheur d’être vivant, plus fort que tout.

Christine (BDY)

Un verger au Pakistan (Peter Hobbs)

note: 5Coup de coeur littérature étrangère Christine (BDY) - 10 mars 2014

Au Pakistan, un adolescent, dont la famille vit des ressources d’un verger, tombe amoureux de Saba, la fille d’un haut dignitaire. Pour avoir enfreint les règles de la hiérarchie sociale, il est jeté en prison où il croupira pendant 15 ans. Il en sortira brisé physiquement et moralement, et devra sa survie à Abbas, un érudit qui l’aide à se reconstruire par l’écriture et à comprendre le monde qui l’entoure et qui a profondément changé pendant ses années de prison.

Ce qui lui a permis de résister et de tenir, c’est son amour pour Saba, à qui il s’adresse dans ce court roman pour lui raconter les épreuves qu’il a traversées. Ce livre très émouvant est un chant d’amour qui défie le temps, avec parfois des accents de conte oriental. La traductrice a su rendre toute la force et la poésie de la langue qui évoque avec sensualité le parfum d’une rose ou le goût retrouvé d’une grenade, aussi bien que la peur et la méfiance qui a envahi le pays.

Christine (BDY)

Londres-Santorin (Raphaël Drommelschlager)

note: 5Coup de coeur BD Christine (BDY) - 10 mars 2014

Après la disparition en mer de sa femme, Tom Katz s’étourdit dans l’écriture et devient écrivain à succès. Pour repartir d’un nouveau pied et se lancer dans son prochain roman, il décide de passer les deux mois d’été à Santorin. Il y retrouve une critique littéraire londonienne et un sosie de sa femme. Arrive dans l’île un féru d’antiquités qui meurt empoisonné. Tom est l’un des suspects : il raconte dans son livre tous les événements qui se produisent le lendemain…

Coup de cœur pour l’originalité du sujet et du dénouement, la subtilité du trait et l’utilisation des couleurs ; toutes les planches sont en sépia sauf quelques unes en couleurs vives lorsque son épouse disparue apparaît.

Hélène (comité de lecture)

Paradis avant liquidation (Julien Blanc-Gras)

note: 5Coup de coeur Christine (BDY) - 7 mars 2014

La république des Kiribati est un pays en voie de disparition. Perdu au milieu de l’océan Pacifique, ce petit paradis semble promis à l’engloutissement par le changement climatique. Au bord de lagons de carte postale, le journaliste écrivain entraîne le lecteur dans des péripéties cocasses ou dramatiques, narrées avec élégance et humour.

Jérôme (comité de lecture)

Cravate (La) (Etienne Chaillou)

note: 4Coup de coeur Christine (BDY) - 7 mars 2014

Deux hommes se rencontrent dans un parc au Japon. L’un, un jeune homme de 20 ans, reclus depuis deux ans dans sa chambre sort pour la première fois. L’autre, d’une cinquantaine d’années, a perdu son emploi et, n’osant pas l’avouer à sa femme, passe ses journées ici. Petit à petit, ils vont se parler, se raconter, dévoiler les évènements traumatisants qui les ont amenés à leur situation d’aujourd’hui , tout le poids des responsabilités et culpabilités qu’ils n’ont pas réussi à assumer.

A la manière japonaise, sans effet de style, l’auteur raconte l’histoire de ces deux vies dans une impasse que le dialogue va sauver.

Marie-Christine (BM Tonnerre)

Tartes aux pommes et fin du monde (Guillaume Siaudeau)

note: 4Coup de coeur Christine (BDY) - 7 mars 2014

Le narrateur est un jeune homme un peu paumé et rêveur. Il nous raconte quelques épisodes marquants de son enfance, et surtout comment il rencontre Alice dans un supermarché et en devient très amoureux. Quand Alice le quitte brusquement, il tombe dans un état dépressif, tout va à vau-l’eau dans sa vie (il perd également son travail et son appartement). A tel point qu’il songe au suicide et ne quitte plus le « flingue » qu’il a acheté et qui devient son plus fidèle compagnon.

Un premier roman réussi, avec des chapitres très courts (deux ou trois pages), comme des instantanés ou des éclats de vie de ce anti-héros qui a beaucoup de points communs avec celui de L’écume des jours de Boris Vian. Il prend les choses avec légèreté, manie l’autodérision, semant au passage de belles images poétiques et des réflexions sur la vie et la mort qui font leur chemin dans l’esprit du lecteur une fois le livre refermé.

Christine (BDY)

guerres silencieuses (Jaime Martin)

note: 4Coup de coeur BD Christine (BDY) - 7 mars 2014

Un jeune dessinateur espagnol en mal d’inspiration décide de raconter le service militaire de son père, et, plus brièvement son adolescence, sa rencontre avec sa mère, la mentalité de l’époque franquiste…

On suit avec intérêt les péripéties du service militaire du père et des appelés qui débarquent dans cette colonie sans rien savoir de la guérilla anti-espagnole. Nombreux personnages, plus ou moins sympathiques, avec chacun son caractère. Un album vivant, bien documenté, au dessin agréable.

Hervé (BM Auxerre)

Cesare n° 10 (Fuyumi Soryo)

note: 4Coup de coeur manga Christine (BDY) - 7 mars 2014

Il y a des livres qu’on lit un peu par hasard… et qui sont une très bonne surprise ! C’est le cas de Cesare, qui nous plonge en pleine Renaissance italienne, où nous découvrons l’université de Pise et ses étudiants, par les yeux naïfs, mais intelligents, d’Angelo, originaire de Florence. Avec lui, nous goûtons aux luttes d’influence et aux jeux de pouvoir des héritiers des puissants de l’Italie du 15e siècle (parmi eux, le fils de Lorenzo de Médicis et Cesare Borgia, le fils d’un cardinal romain d’origine espagnole).
Il s’agit d’une véritable plongée dans un univers historique très différent du nôtre avec des personnages attachants. Un coup de cœur donc pour ce manga historique dont j’ai hâte de lire la suite !

Estelle (BDY)

plantes ont-elles un zizi ? (Les) (Jeanne Failevic)

note: 5Coup de coeur Christine (BDY) - 7 mars 2014

"Si vous pensez qu’une plante n’est pas seulement un être vert, mou et stupide, ce livre est pour vous ! Et si vous croyez le contraire… ce livre est aussi pour vous !"

Avec un titre accrocheur, une introduction alléchante, un sommaire sans ambiguïté, des descriptions claires et précises, des illustrations de confort, des photos d’arbres splendides, malicieuses et quelques pointes d’humour, cet ouvrage offre tous les ingrédients pour réaliser une symbiose parfaite entre l’homme (la femme) et le végétal !

Excellent travail de vulgarisation. Pour tous !
Y.M.

Garfield & Cie n° 01
Poisson chat (Jim Davis)

note: 5Coup de coeur album Christine (BDY) - 7 mars 2014

Coup de coeur pour cet album cartonné sans parole, très suggestif !

Protagonistes :
-un poisson rouge farfelu qui se prend pour un oiseau
-un chat noir débonnaire nonchalamment étendu près de l’aquarium.
On côtoie très vite le drame absolu.

Une illustration sans faille qui recèle mieux que tout développement les divers degrés du ressenti des acteurs. La dernière image, qui sanctifie une BA inattendue, est géniale !
Un petit bijou d’humour, à partir de 4 ans.

Y. M.

ailes de la sylphide (Les) (Pascale Maret)

note: 4Coup de coeur Christine (BDY) - 7 mars 2014


Dans une chambre d’hôpital, Lucie, 16 ans, est interrogée par deux policiers. Elle est danseuse et vient d’échapper à la mort.
Commence alors le récit de son histoire : Lucie a été trouvée, bébé, au pied d’un arbre dans la forêt. Recueillie et adoptée par des parents aimants, elle grandit comme tous les enfants. Passionnée de danse, elle rêve d’incarner une sylphide, ces esprits de l’air, à mi-chemin entre les anges et les elfes. Inscrite au conservatoire de Lyon, elle remporte le rôle pour un spectacle et se lance à corps perdu dans les répétitions.
Au cours d’une promenade dans les bois, elle va faire la connaissance de ses sœurs sylphides qui lui apprennent qu’elle est le fruit d’un humain et d’une sylphide. Lucie est menacée par un être du feu qui n’hésite pas à venir à Lyon pour la tuer…
Derrière ce récit se cache une cruelle vérité. Lucie a inventé cette histoire car la réalité est trop difficile à dire, à vivre.
Les policiers parviennent finalement à lui faire dire la vérité, et le roman se termine sur une note d’espoir…
Coup de cœur pour ce roman fort et prenant. A partir de 12 ans.
P. H.

Etranger (L') (Vincent D' Indy)

note: 4Coup de coeur musique Christine (BDY) - 7 mars 2014

Cet opéra met en scène un étranger charitable installé dans un village de pêcheur, craint par les habitants qui lui prêtent des pouvoirs occultes, et Vita, une jeune fille éprise de lui mais fiancée à un douanier au cœur dur et sec.

Le raffinement et la richesse remarquable de cette œuvre suscita l’enthousiasme et l’admiration de Debussy à l’époque de sa création. L’enregistrement en 2010 à l’Opera Berlioz de Montpellier lors du Festival de Radio France et Montpellier permet de redécouvrir cette œuvre, synthèse entre drame sacré d’inspiration wagnérienne et de l’opéra naturaliste. Un coup de cœur, à emprunter dès maintenant à la BDY !

Myriam (BDY)

parabole du failli (La) (Lyonel Trouillot)

note: 5Coup de coeur Christine (BDY) - 7 mars 2014

Alors qu’il est en tournée à l’étranger, Pedro, jeune comédien haïtien, se jette du haut d’un immeuble. Le narrateur, l’un de ses deux amis, va tenter de comprendre comment il a abouti à ce geste et comment ses deux amis n’ont rien vu venir. Il va décrire la vie des trois amis qui partageaient un petit appartement à Peau Noire, quartier populaire de Port au Prince ; vie nourrie de poésie, de littérature, d’errance et de rencontres dans ce quartier où se mêlent misère, espoir et solidarité.

Un texte magnifique et lyrique, à la fois chronique d’une vie perdue mais aussi ouverture à la vie et hymne à la poésie.

George (Comité de lecture)

N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures (Paola Pigani)

note: 4Coup de coeur littérature étrangère Christine (BDY) - 7 mars 2014

Au début de la deuxième guerre mondiale, Alba, adolescente, et sa famille, gens du voyage, vont se retrouver assignés à résidence puis enfermés dans un camp d’internement, près d’Angoulême, pendant toute la durée de l’occupation.

Perte de liberté, privations, maladies, grands malheurs et petits bonheurs, à travers la chronique au quotidien de cette terrible situation et de cet épisode peu glorieux de notre histoire, c’est aussi la culture et les traditions des tziganes que Paola Pigani nous raconte avec beaucoup d’empathie et sans pathos.

Des personnages attachants, une belle et terrible histoire, tout cela dans une langue magnifique, font de ce roman un superbe livre.

George (Comité de lecture)

Epépé (Ferenc Karinthy)

note: 4Coup de coeur littérature étrangère Christine (BDY) - 7 mars 2014

Budaï, linguiste reconnu spécialisé en étymologie, doit faire une conférence lors d’un congrès à Helsinki. A la suite d’une erreur de destination lors d’un transit, il atterrit dans une mégalopole constituée d’amas de béton et de briques avec des flots d’humains et de voitures incessants. Bien que polyglotte, notre héros ne comprend ni ne lit le jargon indigène. Il organise sa survie.

Malgré la densité du roman due à la police, à la mise en page et à l’histoire, l’intérêt du lecteur est soutenu par l’inventivité et la pugnacité du héros. Un roman qui vaut d’être lu !

Hélène D. (comité de lecture)

Pil (Mari Yamazaki)

note: 5Coup de coeur manga Christine (BDY) - 7 mars 2014

Nanami est une adolescente japonaise des années 1980, fan de musique punk, qui vit avec son grand-père. Elle déteste son lycée de jeunes filles et ses règles, qu’elle enfreint autant qu’elle peut, et rêve de partir à Londres. La cohabitation avec son grand-père est parfois tendue. Le vieil homme est un peu dépensier et n’hésite pas à dépenser ce qui reste de l’argent du mois dans un billet de loterie…, perdant bien sûr ! Malgré les disputes ces deux-là s’adorent et cet amour déborde des cases pour imprégner toute la lecture.

Un roman graphique d’inspiration autobiographique où l’auteur à succès de Thermae Romae raconte avec humour l’adolescence d’une jeune fille qui rêve au fond d’une autre vie, comme tous les ados. La relation avec le grand-père est décrite avec tendresse et délicatesse, peut-être même une pointe de nostalgie, et fait toute la force de cette chronique d’une adolescence.

Estelle (BDY)

Mémoire classifiée (Sylvain Blanchot)

note: 5Coup de coeur Christine (BDY) - 7 mars 2014

Franck Paramont, après 13 mois de psychanalyse sur Mars et 1 mois au Centre de rétention retrouve la liberté et son travail à la demande express de son employeur : il doit récupérer la mémoire d’un ingénieur informaticien d’un groupe influent mort, avant que la Mortis Memoria n’infecte ses souvenirs. Parallèlement, tout ne se passe pas normalement ; cela ramène l’extracteur à la mort de sa femme qu’il soupçonne être un assassinat. Ces deux enquêtes vont le mener dans des milieux économiques et financiers qu’il ne connaît pas.

Un suspense soutenu tout au long du texte qui transpose des problèmes actuels -la puissance de groupes industriels et en particulier pharmaceutiques- dans le futur. Un vocabulaire technique et futuriste mais très abordable.

Hélène D. (comité de lecture)

Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes ? (Zidrou)

note: 5Coup de coeur BD Christine (BDY) - 7 mars 2014

Une maman de 72 ans vit avec son fils de 43 ans. Sauf que son fils, suite à un accident, est devenu handicapé mental. Il a désormais les envies et les réactions d’un enfant de 10 ans. Une série de scénettes, sur les aléas de la vie avec un adulte handicapé et la charge qu’il représente pour sa maman qui l’aime par dessus tout. Michel a par ailleurs un talent : il est un joueur de puissance 4.

Une BD avec beaucoup de charme, de bons sentiments et de petits bonheurs même si le quotidien des personnages n’est pas rose tous les jours. Une nouvelle excursion de Zidrou dans la BD adulte et cette fois avec un très beau résultat (contrairement à Tueurs de mamans également paru cette année).

Cédric (BDY)

Tête-à-tête avec mon chat (Isabelle Simler)

note: 5Coup de coeur album Christine (BDY) - 7 mars 2014

Clara est une petite fille qui aime beaucoup son chat. Il est son ami, son confident.
« Et puis un matin, c’est arrivé comme ça…Lui, mon chat, il est devenu moi et d’un seul coup, c’était moi le chat ».
Les rôles sont inversés l’instant d’une journée et chacun mène la vie de l’autre. La petite fille vit comme un chat et découvre le monde du haut d’un arbre.

Le texte très poétique est porteur de rêves, les illustrations sont vraiment le reflet de sensations de douceur, de légèreté. Un très bel album à conseiller vivement. A partir de 4 ans.

sentinelles du futur (Les) (Carina Rozenfeld)

note: 4Coup cœur pour cette dystopie écologique Christine (BDY) - 7 mars 2014

2359 : la terre est dévastée par les excès de l’humanité. Les rues sont désertes. La nourriture est limitée. Les arbres et les animaux n’existent plus à l’état sauvage. Le soleil a disparu sous une épaisse couche nuageuse.
Eton, 16 ans, orphelin de mère, est délaissé par un père alcoolique. Il possède un don particulier qui lui a permis de rentrer à l’Académie. Il y fait des études en espérant devenir une sentinelle du futur.
Suite à un accident de laboratoire son époque est reliée au futur par un couloir 300 ans plus tard. Une époque où la nature a reverdi et où le soleil brille de nouveau.
Mais un jour un accident se produit. Deux sentinelles sont tuées.Les hommes qui reviennent racontent que ce monde merveilleux (en 2659) est attaqué par des extraterrestres. Eton grâce à son don va détruire un vaisseau extraterrestre et ainsi arrêter les attaques. Il va rencontrer Nuts dont il tombe amoureux. Aidé de ses amis, il contribue à ce les êtres humains et les extraterrestre fassent la paix.
A partir de 14 ans.
P.H.

Quelle épique époque opaque ! (Anne Pouget)

note: 4Coup de coeur Christine (BDY) - 7 mars 2014

Le prince Philibert et son écuyer Cornebulle (fidèle mais pas très futé) sont envoyés en mission par Merlin l’enchanteur. Ils doivent retrouver un sac contenant des fautes d’orthographes du manuscrit de Merlin(grand livre des secrets).
Les fautes ont été volé par un diable malfaisant Titivilus. Nos deux héros doivent faire vite afin d’éviter que Titivilus rapporte le sac de fautes au diable d’en bas.

Coup de cœur pour ce roman drôle et loufoque. Les personnages plein d’humour nous entraînent dans des aventures rocambolesques. Le texte est une succession de jeux de mots et de répliques farfelus entre les protagonistes.
Contient un petit répertoire des légendes et personnages du Moyen-Age. A partir de 9 ans.

éveil de mademoiselle Prim (L') (Natalia Sanmartin Fenollera)

note: 3L’éveil de mademoiselle Prim Christine (BDY) - 26 février 2014

Mademoiselle Prim est une jeune femme moderne et libre mais qui déplore que le monde manque de délicatesse. Ce n’est pourtant pas la qualité première de son nouvel employeur, un érudit qui l’embauche pour classer sa bibliothèque. Entouré d’enfants et de livres, il pratique une philosophie de vie empreinte de spiritualité et de retour à des valeurs simples, tout comme les autres habitants de ce petit village de Saint Irénée d’Artois avec lesquels elle va très vite sympathiser. Au fil des conversations avec cet homme et des rencontres, elle va peu à peu délaisser ses principes et se laisser gagner par cette harmonie de vie

Entre feux de cheminée, thés et gâteaux, ce roman nous plonge avec tendresse et humour dans la nostalgie de rapports humains différents.

Marie-Christine (BM Tonnerre)

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