Colybris89 - Le catalogue en ligne de la Bibliothèque Départementale de l'Yonne

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Les dernières notices commentées

 

Mes désirs futiles (Bernardo Zannoni)

note: 5une fable animale ... tres humaine Catherine-MDY - 3 octobre 2023

Archy est une jeune fouine qui vit dans une tanière avec sa mère, ses frères et soeurs. Leur principale préoccupation est de chasser pour ne pas mourir de faim. Mais Archy va subir un accident et son destin bascule ...
A travers la vie d'Archy, ce sont des questions bien humaines qui sont posées comme le rôle de l'écriture, de la religion avec ce roman qu'on ne lâche pas !

Le roi-nu-pieds (François d' Epenoux)

note: 4une relation père-fils conflictuelle Catherine-MDY - 22 septembre 2023

Le père, Eric publicitaire et le fils Niels 25 ans ont fait des choix des choix de vie très différents. Niels vit dans une cabane sans confort dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes quand le père mène une vie bourgeoise à Paris. Un été, ils se retrouvent dans la maison de vacances familiale. Mais Eric ne va pas supporter le mode vie décalé de son fils ...
A travers cette histoire, François d'Epenoux nous amène à réfléchir sur notre société de consommation et sur les choix de vie. Un beau roman également sur les liens père-fils !

La ballade du feu (Olivier Mak-Bouchard)

note: 5Un roman lumineux Catherine-MDY - 18 août 2023

Ce roman retrace la vie d'un jeune trentenaire. Il vient de perdre son emploi et se retrouve sans espoir quant à son avenir. Mais une rencontre avec un chat va tout changer !
Un livre doté d'une écriture fluide, très agréable à lire et pleine de fantaisie, avec une mention spéciale pour l'illustratrice Phileas Dog qui a réalisé une magnifique couverture !

Le petit manuel anti-raciste pour les enfants (mais pas que !!!) (Rakidd)

note: 5Humour décalé pour un sujet d'importance Marlène (BDY) - 21 juin 2022

Des livres traitant du racisme, il en existe beaucoup. Mais celui-là ne ressemble à aucun autre. Contenu rigoureux et ton léger : l'équilibre est parfait pour ce support à visée pédagogique, qui décline ses chapitres sous forme de bandes dessinées percutantes.

Après un point sur le vocabulaire (stéréotype, préjugé…), l’auteur interpelle directement ses lectrices et lecteurs dans le but de les amener à réfléchir à leurs propres comportements. Car bien sûr, le racisme, comme toute forme d’oppression, ne désigne pas seulement les discriminations bien visibles et facilement reconnaissables. Le racisme, c’est aussi des phrases qui blessent sans en avoir l’intention, des comportements insidieux et des compliments qui font plus de mal que des insultes. Et pour y remédier, rien de tel que se mettre à la place des autres en imaginant ce qu’ils ou elles peuvent ressentir.

Le côté « guide pratique », l’humour et l’approche très actuelle de ce sujet important font de ce « Petit manuel anti-raciste » un livre indispensable !
À conseiller aux enfants à partir de 10-11 ans, aux ados... mais aussi aux adultes, comme le précise d’ailleurs le titre complet qui indique que « c’est aussi pour les adultes, les tontons racistes et toutes les personnes qui souhaitent comprendre le racisme et qui veulent éviter de perpétuer des préjugés parce que c’est pas cool le racisme !!! »

Et toi, qu'est-ce que tu manges ? (Chloé Mesny-Deschamps)

note: 513 récits pour mettre l’eau à la bouche, 13 recettes pour régaler les papilles Marlène (BDY) - 20 juin 2022

Voilà un livre de cuisine du monde au concept original : avant de présenter chaque recette, l’autrice nous propose un récit d’enfant évoquant son pays d’origine à travers ses souvenirs culinaires. On fait ainsi connaissance avec différentes cultures.

À chaque récit correspond un plat traditionnel, salé ou sucré, dont la recette est détaillée en page suivante. Falafels, gnocchis, croque-monsieur, naans…

Les superbes illustrations inciteront les plus gourmand·e·s à se mettre aux fourneaux.
Le tout est à déguster à partir de 6 ans !
Bon appétit :-)

Halifax (Didier Quella-Guyot)

note: 5le titanic vue du Canada Cédric (BDY) - 24 février 2022

Le naufrage du Titanic vue depuis les rives du Canada, et ses conséquences sur les personnes impliqués dans le repêchage des corps

Amalia (Aude Picault)

note: 5Ras le bol Cédric (BDY) - 24 février 2022

Un raz le bol de la société et de notre mode de vie pour cette mère de famille dont le corps va dire stop au rythme effréné de son mode de vie. elle devoir opérer un mise au vert avec sa famille pour relâcher la pression

Berezina (Virgile Dureuil)

note: 5Berezina Tesson Cédric (BDY) - 24 février 2022

Adaptation très réussie du roman de Sylvain Tesson qui nous entraine dans les pas de Napoléon à son retour de la Russie. un voyage en side-car très rafraichissant.

Seul le silence (Fabrice Colin)

note: 4Rj Ellory Cédric (BDY) - 24 février 2022

Adaptation très réussie du roman de RJ ellory qui nous entraine dans les pas d'un tueur en série dans l'Amérique des années 30

Réfugiés climatiques & castagnettes n° 1 (David Ratte)

note: 5déreglements climatiques Cédric (BDY) - 24 février 2022

Une bd tellement agréable au dessins vivants et très colorées. on y découvre des personnages hauts en couleurs, qui subissent des catastrophes climatiques et doivent migrer pour survivre .

Les zazous n° 1
All too soon (Salva Rubio)

note: 5les zazous Cédric (BDY) - 24 février 2022

découverte de l'histoire des zazous durant la seconde guerre mondiales. un mouvement contestaire assez différent de la résistance

Automnal (Daniel Kraus)

note: 4feuilles des feuilles et encore des feuilles Cédric (BDY) - 24 février 2022

un conte pas si gentillet, pas des plus gays mais avec des rebondissements glaçants.

Sous nos yeux (Iris Brey)

note: 5Changer de regard... pour changer le monde ! Marlène (BDY) - 28 octobre 2021

Saviez-vous que 83 % des histoires racontées dans les films pour enfants le sont du point de vue d’un personnage masculin ? Que dans la trilogie des premiers Star Wars, tous les personnages féminins réunis (hormis Leia) parlent 63 secondes… sur 386 minutes ? Ou bien encore que seulement 23 % des films tournés en France entre 2006 et 2016 ont été réalisés par une femme, alors même que 50 % des étudiants en cinéma sont des étudiantes ?
Si ces chiffres vous interpellent et que, par ailleurs, vous souhaitez (re)découvrir qui était Alice Guy, alors ce livre est fait pour vous !

Destiné aux adolescent·e·s – mais tout à fait lisible par des adultes – et adapté de son essai « Le regard féminin », cet ouvrage d’Iris Brey questionne la place des personnages féminins et masculins dans les films et les séries ainsi que les manières d’y représenter les femmes et leurs corps.

Avoir des pistes pour décrypter les images qui les entourent, comprendre qu’elles ne sont pas neutres et chercher d’autres représentations pour modifier leur vision du monde : voilà ce que propose cet ouvrage aux jeunes lectrices et lecteurs.
Car, même si nous n’en avons pas toujours conscience, notre pensée et notre façon de vivre sont influencés, dès notre enfance, par les films et les séries que nous regardons, les publicités qui nous sont imposées, les jeux vidéos auxquels nous jouons… lesquels véhiculent encore trop souvent les mêmes messages : les femmes doivent être de beaux objets silencieux ; les hommes sont forts et dominateurs.
Cela vous semble caricatural et excessif ? Après la lecture de cet ouvrage, vous réaliserez probablement à quel point ces stéréotypes sont pourtant majoritaires dans l’industrie audiovisuelle. Et vous comprendrez qu’ils sont tellement ancrés dans nos inconscients que nous n’y prêtons même pas attention.

Il existe pourtant de nombreuses manières d’incarner le féminin et le masculin, l’enjeu étant qu’elles soient visibles partout dans la société, y compris dans l’industrie audiovisuelle.
Pour accompagner les lectrices et lecteurs sur la voie du changement, l’autrice partage ses listes de films et séries préférées qui offrent des représentations diversifiées, permettant à chacun·e de s’y reconnaître.

Un livre à mettre entre toutes les mains, dès 12-13 ans.

Mon père (Grégoire Delacourt)

note: 4Jusqu'où peut aller un père? Myriam T. (BDY) - 12 octobre 2021

A l'heure où est rendu public le rapport Sauvé qui estime à 216 000 le nombre de victimes d'abus sexuels dans l’Église, j'ai découvert le livre Mon Père, de Grégoire Delacourt paru en février 2019. Dans un huis-clos suffoquant, un père de famille fait face pendant trois jours au prêtre qui a violé son fils. Ce livre interroge notre rapport à la vengeance, à la justice des hommes, mais aussi la capacité des parents à protéger leurs enfants. Un roman court et intense qui ne peut laisser indifférent.

L'accident de chasse (David L. Carlson)

note: 5Un roman graphique haut niveau Cédric (BDY) - 21 septembre 2021

Chicago, 1959. Charlie Rizzo, qui vient de perdre sa mère, doit emménager avec son père aveugle. Pour le jeune garçon, l’histoire est limpide : Matt Rizzo a perdu la vue à la suite d’un accident de chasse, comme il le lui a toujours raconté.
Mais le jour où un policier sonne à leur porte, Matt choisit de révéler à son fils la partie immergée de son passé, et la véritable raison de sa cécité : un vol à main armé qu’il a commis des années plus tôt, alors qu’il fréquentait la mafia de Chicago…

La vie de Matt en prison. C’est le cœur de ce Roman Graphique. Matt y découvre un compagnon de cellule hors norme, Nathan Léopold auteur d’un horrible meurtre. Mais curieusement, ces deux-là vont apprendre à cohabiter et vont s’aider mutuellement, au-delà de la lecture de la Divine Comédie de Dante et de l’apprentissage du braille. Entre les sons, les mots, les morts, Matt et Léopold apprennent à accepter ce qu’ils ont été et ce qu’ils sont devenus.

Roman Graphique en noir et blanc à la puissance expressive sans pareille, tiré de faits réels, L’Accident de chasse est une ode bouleversante à la rédemption et aux pouvoirs sans limites de la littérature.

Premier Roman Graphique de David Carlson, qui nous livre un récit sombre de 340 pages, sur les non-dits au sein de cette famille. Des échanges familiaux tous guidés par les récits de Dante. Matt a toujours menti sur la raison de sa cécité. On aura la vraie raison lors de son récit de sa période d’incarcération.

Le père n’a qu’une crainte : que son fils reproduise les mêmes erreurs que lui. Qu’il se laisse lui aussi rattrapé par la mafia, et finisse en prison.

Le dessin de Landis Blair est une œuvre à lui tout seul. Ici, c'est du noir et blanc, hachuré à la plume, avec les yeux d’un homme caché derrière des lunettes noires, grillagées. Ce dessin-là, et même la forme de certains passages du livre ne sont pas sans rappeler Moi, ce que j'aime, c’est les Monstres, d’Emil Ferris, Fauve d’or au Festival d’Angoulême en 2019. Avec ce dessin crayonné, dans tous les sens, où la finalité des traits donne un dessin puissant.

Tous consom'acteurs (Arnaud Brulaire)

note: 4A consommer sans modération ! Myriam Z. (BDY) - 8 juillet 2021

On n’en a pas toujours assez pris conscience, mais chacun de nous, par son mode de consommation, peut à son niveau contribuer à lutter contre le réchauffement climatique,
Arnaud Brulaire nous explique, investigations à l'appui, avec pédagogie et de nombreux conseils pratiques, comment améliorer chaque domaine de notre quotidien et participer ainsi, à notre échelle, à une transition nécessaire et urgente pour parvenir à une consom'action vertueuse !
13 grands chapitres pour apprendre à consommer différemment, avec sobriété :
que ce soit pour manger, se loger, voyager, communiquer, se vêtir, se laver, jouer, se soigner ou éduquer, il existe de plus en plus d'alternatives positives au système de consommation classique.
Par exemple, on peut privilégier les circuits courts, réduire ses achats, réutiliser, réparer, recycler….avant d’acheter du neuf, avoir une alimentation moins carnée….etc.
Pour finir, on y découvre que tous ces gestes éco-responsables concourent aussi à nous simplifier la vie au quotidien et à alléger nos dépenses.
Un guide qui propose des solutions à la portée de tous.

Quand la faim ne justifie plus les moyens (Association L214)

note: 5La face cachée de l'élevage intensif ! Myriam Z. (BDY) - 8 juillet 2021

Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus nombreux à nous montrer sensibles à la souffrance animale : un sujet qui fait de plus en plus débat dans la société. Avec ce livre, l’association de défense des animaux L 214 fait voler en éclat la loi du silence sur l’élevage intensif et les conditions d’abattage des animaux, car contrairement aux images bucoliques que véhicule la publicité : des vaches qui gambadent dans les près, des poules qui grattent le sol dans un poulailler, l’élevage intensif fait subir aux animaux des conditions d’existence absolument désastreuses et cruelles.
Même si on ne partage pas la radicalité des actions de L214, ce livre est très instructif sur l’ampleur de la maltraitance animale dans ce type d’élevage. Très documenté, chiffres et documents à l’appui, cet ouvrage explique comment nous en sommes arrivés là : la sensibilité ignorée des animaux, la volonté politique d’après-guerre de promouvoir une agriculture intensive, le productivisme réduisant les animaux à du matériau, le déni ou l’ignorance des consommateurs, la publicité trompeuse. Une étude qui révèle aussi dans le détail la réalité de l’élevage intensif : enfermement et mutilations des animaux, transports sans eau et sans espace.
Prenez le temps de lire ce livre qui dévoile l’ampleur de la souffrance animale dans l’élevage intensif et qui propose aussi des solutions pour changer de mode de production et aller vers un système respectueux de la sensibilité animale.

Incroyables mais faux ! (Vincent Quivy)

note: 5Fake news à gogo ! Myriam Z. (BDY) - 8 juillet 2021

Hitler retrouvé bronzant sur une plage du Brésil, la planète Mars envahie d'esclaves sexuels, Daniel Balavoine assassiné par les services secrets, Notre-Dame de Paris victime d'une vengeance religieuse, des individus contrôlés par la CIA via leurs testicules et les Twin Towers détruites à l'explosif...
Ce livre propose une sorte de Best Of des théories du complot les plus répandues sur le Web : de l'assassinat de Kennedy, en 1963, à l'épidémie du coronavirus, en 2020.
Bien que toutes ces théories aient une logique et une argumentation qui leur sont propres, elles ont cependant toutes un point commun : elles sont le résultat de vastes plans occultes que les médias ignorent ; Comme dans la chanson de Jacques Dutronc : «on nous cache tout, on nous dit rien».
Vincent Quivy, journaliste et historien les rapporte d'une manière rigoureuse et documentée, tout en les saupoudrant de sauce piquante et d'une pincée d'ironie. Elles sont garanties sans édulcorant mais pas sans danger. Car si l'abus d'alcool nuit à la santé, l'abus de complots nuit à la démocratie.
Une lecture intéressante qui met en évidence avec humour la faiblesse et l’absurdité des théories du complot qui se répandent dans le monde entier via les réseaux sociaux ; Phénomène qu’il ne faut pas négliger car il touche notamment les jeunes, puisqu’ils s’informent davantage sur ces réseaux.

Amazonie (Eliott Schonfeld)

note: 5Un aventurier du XXIème siècle Myriam T. (BDY) - 21 mai 2021

Eliott Shonfeld, le plus jeune membre de la Société des explorateurs français a entrepris l'aventure de sa vie en juillet 2019 : traverser en solitaire la Guyane française d'ouest en est. Il suit les pas de Raymond Maufrais, qui tenta la même aventure en en 1950, mais dont on ne retrouvera que le carnet de voyage à mi-parcours. Eliott Schonfeld veut mener à bien le projet fou de son prédécesseur.
En plus d’être le journal de bord de cette expédition qui aurait pu lui coûter la vie, le jeune explorateur partage dans ce livre sa quête de communion avec la nature, son désir viscéral de quitter la civilisation qui détruit le monde sauvage.
Un témoignage simple et intense qui nous transporte au cœur de l’Amazonie.

A malin, malin et demi (Richard Russo)

note: 5Un bain de jouvence ! Sandrine (BDY) - 12 mai 2021

Après Retour à Martha's Vineyard (coups de coeur il y a quelques semaines), voici du même auteur : A malin, malin et demi paru en 2017 au Quai Voltaire. Si l'on retrouve la côte Est des Etats-Unis, on est loin cette fois de l'ambiance feutrée et bourgeoise des belles maisons de vacances ! North Bath, ancienne cité industrielle du New Jersey fait pâle figure à coté de sa voisine. Mais c'est bien là que vivent Douglas Raymer (chef de la police) et le vieux Sully, "les deux piliers branlants de cette ville bâtie de travers". Nous allons suivre ces personnages et bien d'autres durant 48h. Il va s'en passer des choses ! Souvent drôles, voire burlesques les situations dans lesquelles se trouvent Raymer et ses comparses les aident pourtant à révéler leur véritable personnalité. L'auteur excelle dans l'art du portrait et une fois encore l'humour n'est pas une fin en soi, il sert à adoucir la misère sociale que l'on devine içi, sous-jacente.
Pour ceux qui aiment les loosers, attachants en diable, et les péripéties hilarantes !

Fermer les yeux (Antoine Renand)

note: 4polar renversant et arrosé Cédric (BDY) - 29 avril 2021

Ce roman très noir nous emmène en Ariège et dans l'Ain sur les pas d'un tueur en série qui s'attaque aux petites filles. le gendarme va mener l'enquête avec l'aide d'une avocate et d'un profileur de tueurs en série. des rebondissements tout au long de l'enquête, dont un final qui va nous faire replonger dans tout le roman et nous faire revivre notre lecture différemment

In waves (Aj Dungo)

note: 5une bd qui fait du bien Cédric (BDY) - 26 avril 2021

Un thème peu connu : l'historique du surf et une histoire triste la relation éphémère entre l'auteur et sa copine . une histoire avec peu de mot mais des dessins percutants qui racontent très bien toutes les idées de l'auteur

Le plongeon (Séverine Vidal)

note: 5partir vers l'Ephad Cédric (BDY) - 16 avril 2021

L'héroine se voit obliger de quitter sa maison et son chien pour aller vivre en Ephad. et après avoir accepter ce changement, il faut découvrir l'absence de repères, de ses proches, faire connaissance avec les autres résidents. S'habituer à une nouvelle vie.....

RIP n° 3
Ahmed (Gaët's)

note: 5RIP Cédric (BDY) - 12 avril 2021

le dénouement de cette série en 3 tomes ou l'on obtient toutes les clés aux énigmes des 2 premiers tomes . série a relire presque après cette lecture

On se reposera plus tard (Brigitte Luciani)

note: 5les MARPA Cédric (BDY) - 12 avril 2021

Bande dessinée pour découvrir l'existence et le fonctionnement des maisons d'accueil et de résidence pour l'autonomie

Solitudes (Nicolas Tackian)

note: 5un polar froid et decapant de peau Cédric (BDY) - 6 avril 2021

Un polar qui prend place dans le vercors en plein hiver avec la rudesse des lieux et des habitants pendant cette saison. une histoire de vengeance mêlée à du chamanisme, une flic qui tente de faire la lumière sur les morts de plus en plus nombreuse. un aveugle impressionnant;, des paysages qui donnent envie d'aller se promener dans ces étendues blanches et froides . bonne lecture

Antarctica ! (Luc Jacquet)

note: 5Un voyage sur (et sous) l'Antarctique! Myriam T. (BDY) - 30 mars 2021

Ce livre, magnifiquement illustré par les images de Vincent Munier et Laurent Ballesta, retrace en images et en témoignages les conditions extrêmes du tournage du film de Luc Jacquet : “Antarctica, sur les traces de l'empereur”.
Tour à tour, les membres de l’expédition racontent le quotidien de ces 45 jours que dura l’aventure sur l'archipel de Pointe Géologie. L’attente de l’image parfaite, la tempête, le froid, les risques encourus, l’émerveillement, le constat des effets du réchauffement climatique, les découvertes scientifiques : tout est réuni pour vous embarquer dans un des endroits les plus reculés au monde. En refermant ce livre, vous n’aurez qu’une envie : prolonger la découverte en visionnant le film.

Retour à Martha's Vineyard (Richard Russo)

note: 5Voyage dans le temps ... Sandrine (BDY) - 22 mars 2021

Lincoln Teddy et Mickey, trois anciens amis de faculté se retrouvent après des années de silence dans une maison de vacances, à Martha's Vineyard. Cette demeure, témoin de leur dernière entrevue, porte aussi le souvenir de Jacy dont ils étaient secrètement amoureux et qui a disparu juste avant son mariage. Voici l'heure des bilans,... Des explications, des regrets aussi ...
Richard Russo, avec sensibilité et intelligence nous donne à voir le point de vue de chacun tout en ménageant le suspens. Il dépeint le temps qui passe et les ambiances de la côte Est des Etats-Unis avec beaucoup de finesse, mais l'humour, toujours présent au détour d'une situation empêche la nostalgie d'envahir le récit. Découvrez vite Retour à Martha's Vineyard et tous les livres de l'auteur présents à la Bibliothèque Départementale...
Sandrine

Anatole et Léontine
Suspends ton vol (Stéphane Lapuss')

note: 5bande dessinée locale Cédric (BDY) - 11 mars 2021

Une bd qui nous fait dédramatiser l'ambiance en maison de retraite et qui, sur le ton de l'humour prête à rire de la relation entre résidents. les dessins font sourire avec les scènes cocasses. Je ne souhaite à personne d'être dans le même service que Anatole ou Léontine.

Comme on dit chez nous (Mathieu Avanzi)

note: 5Vous dîtes plutôt chocolatine ou pain au chocolat? Myriam T. (BDY) - 10 mars 2021

A l’occasion de la semaine de la francophonie, coup de projecteur sur un ouvrage publié en octobre dernier, alors que nous quittait le célèbre linguiste Alain Rey. Il préfaçait ce livre en parlant d’un « voyage sentimental », d’un « tour de France » des régionalismes. En effet, nous y découvrons à la fois comment nommer tel ou tel objet d’un bout à l’autre de la France, mais aussi l’origine des noms de villes ayant la même terminaison. Plus loin, les auteurs nous interrogent sur la prononciation des lettres muettes en fin de mot, ou sur l’insertion systématique d’un « y » avant le verbe.
Ce livre est le résultat d’une enquête de terrain menée depuis 2015 sur le blog https://francaisdenosregions.com/
La restitution est claire, illustrée, agrémentée d’anecdotes, mais aussi de recherches historiques. On s’instruit tout en se remémorant ces moments où nos oreilles ont été surprises par une façon de parler différente de la nôtre.
Un livre à picorer au gré de ses envies, tout en dégustant un bon pain au chocolat, comme on dit chez nous !!

Carbone & Silicium (Mathieu Bablet)

note: 5bd robotique Cédric (BDY) - 4 mars 2021

Carbone et Silicium sont des humanoïdes nés dans un cocon protecteur de Tomorrow Foundation en 2046, derniers modèles robotiques ayant but de protéger la population humaine. À l'heure voulue, ils s’évadent pour découvrir le monde extérieur. Ils se séparent, éprouvent chacun la réalité et cherchent leur place sur une planète malgré les catastrophes climatiques et les bouleversements politiques… On va suivre l’épopée des deux humanoïdes à travers tous le globe et au fil des ans sur 271 années de vie. Ils vont devoir s’adapter a l’évolution de la société , changer de corps régulièrement, échapper à ceux qui les recherchent. Même des humanoïdes ont une date de péremption

Une bande dessinée superbement illustrée, tout au long de ses 270 pages. Avec de grandes planches magnifiques. Un regard sur le l’évolution mondiale et la course à la technologie qui fait réfléchir. Les deux humanoïdes ont un regard critique sur le monde qui peut plaire ou déplaire selon les convictions de chacun. Au final , on peut avoir l’impression que les derniers hommes sur terre sont plutôt Carbone & Silicium. La terre est asséchée , appauvrie de ses ressources, le monde survit dans un état de pauvreté ? Cette bd n’offre pas un regard optimiste sur l’évolution de notre planète.

Les passagères du 221 (Catherine Béchaux)

note: 5Un roman court, puissant, à la limite du documentaire Myriam T. (BDY) - 23 février 2021

Paul est chauffeur de bus sur la ligne 221, celle qui dessert à la fois la gare et le centre de détention. Jour après jour, il observe ses passagers, et remarque les habitués. Le lundi, il y a ces femmes chargées de cabas emplis de vêtements, qui, chaque semaine, inlassablement, se rendent au centre de détention visiter un compagnon, un fils ou un ami. Quand cette routine est mise à mal par un incident, les passagères du 221 se découvrent solidaires les unes des autres. Paul va-t-il les priver de ce lien précieux qu'est le parloir, ou bien se risquera-t-il à enfreindre le règlement de la régie des transports et à ne pas signaler l'imprévu?

Ancienne journaliste, Catherine Béchaux est bénévole à l'Accueil des familles de détenus du centre pénitentiaire de Fresnes depuis plus de dix ans. Au cours de ses permanences, elle a recueilli des tas de témoignages de proches de détenus, et tous parlent de la double peine: "Ils sont condamnés dedans, nous on est condamnées dehors". Les passagères du 221 est un roman à la limite du documentaire, où se mêlent cinq récits de femmes qui résonnent dans la tête, bien longtemps après avoir refermé le livre.

Histoires du Vendée Globe (Alexandre Chenet)

note: 5Un livre au parfum d'aventure Myriam T. (BDY) - 12 janvier 2021

Pour qui s’intéresse à la course au large et à ce tour du monde en solitaire en particulier, vous ne verrez plus le Vendée Globe de la même manière après avoir refermé ce livre. Pour la première fois, il permet de vivre l’aventure de l’intérieur, côté mer, côté marin, et non côté terre des journalistes qui commentent un événement sportif. Dans un vocabulaire accessible à qui n’est pas initié, Alexandre Chenet et Renaud Garreta nous dévoilent l’intime des skippeurs, entre navigation et incidents techniques, choix stratégiques et engagement humain. Nous découvrirons aussi qu’il ne suffit pas de savoir tenir le cap pour faire un Vendée Globe. Il faut aussi se transformer en informaticien comme Jérémie Beyou en 2016 qui a dû faire de la soudure sur le circuit imprimé de son GPS hors service, en mécanicien quand il s’agit pour François Gabart de réparer la pompe à injection du moteur qui fait fonctionner ses pilotes, carte météo et autres assistants indispensables en 2012, en chirurgien quand, en 1992, Bertrand De Broc en arrive à se recoudre la langue profondément coupée lors d’un choc.
Toute cette énergie déployée pour faire course et revenir aux Sables d’Olonne font de ces skippeuses et skippeurs de vrais aventuriers des temps modernes.

La diagonale du loup (Laurent Rivière)

note: 5roman policier local Cédric (BDY) - 14 décembre 2020

« Ca ne me pose pas de problème. En tant que flic, je suis constamment confronté à des gens qui ne veulent rien me dire."
Faute d'officier de police disponible au coeur de l'été, Franck Bostik, un petit lieutenant muté à Autun après un passage en commission de discipline, quitte son "placard" au guichet du dépôt de plaintes. Il est envoyé à Bibracte, en pleine forêt morvandelle, où une précieuse relique et surtout une jeune fille de quinze ans, Kamilla, ont disparu le même jour.
Il y retrouve la sœur jumelle de la disparue, mais aussi des pilleurs de patrimoine et une jeune scientifique à la recherche de l'homme de sa vie. En un siècle, seulement 3 % du site de Bibracte ont été fouillés. Franck Bostik, lui, a seulement 48 heures pour retrouver une trace de la jeune fille. Dans ce paysage aussi rude à aborder qu'un multirécidiviste en salle d'interrogatoire, il ne lâchera rien pour mener à bien son enquête.
Un roman policier qui aurait sa place dans notre rayon fonds local, car il se déroule entièrement dans notre région Bourguignonne, avec même un passage entre Vezelay, vaux, Auxerre et Joigny. Outre l’enquête qui peut donner l’impression de passer au second plan, ce roman est aussi très intéressant pour sa visite du site archéologique de Bibracte, ses ballades dans les forêts du Morvan, les leçons d’archéologie tout du long et le personnage succulent du belge, qui a tout connu. Lorsque l’on repose ce roman policier, on a envie de prendre directement la direction du Morvan, aller visiter le site historique de Bibracte, et de vagabonder dans la forêt morvandelle. Et redécouvrir tous les paysages du roman.
Laurent rivière nous livre ici son troisième roman policier avec l’inspecteur Bostik, le deuxième se déroulant dans le Morvan. l’auteur est de Nevers où il vit encore, et sait mettre en valeur notre si belle région,
Ce roman policier a reçu le prix du polar nivernais 2019.

L'homme bouc (Corbeyran)

note: 5une superbe bd Cédric (BDY) - 14 décembre 2020

Adèle Foueix, marche dans les bois avec son chien quand, soudainement, elle le perd de vue. Elle part à sa recherche et découvre un spectacle aussi étrange que macabre : un homme nu à tête de bouc est assis à côté du corps du chien qui a été égorgé.
Peu de temps après, un avis de recherche est lancé par la gendarmerie pour retrouver Adèle Foueix, qui a disparu.
Lorsqu’on lui signale la disparition de l’ adolescente au cœur de la forêt limousine, l'enquêtrice Gaëlle Denteler affronte une étrange réalité où se mêlent traditions et superstitions. Face à l'inconnu, elle fait appel à son amie, Blanche. Blanche est chamane. Elle connaît certains chemins qui mènent aux replis du monde...
Un roman graphique qui ne peut vous laisser de marbre devant la qualité des illustrations de Aurélien Morinière. Le trio d’enquêteur fait preuve d’une grande ouverture d’esprit devant cette enquête peu banale qui nous plonge dans un monde mythique et aux coutumes chamaniques qui demande que la bd soit longue pour les explications. Les superbes illustrations font que l’on peut se passer de textes sur de nombreuses pages.
Corbeyran, auteur éclectique, signe son 400ᵉ album BD et fête ses 30 ans de carrière avec L'Homme Bouc, un roman graphique de haute volée.
Une œuvre majeure dans laquelle le dessinateur Aurélien Morinière laisse libre court à ton talent de peintre.

Clair obscur (Don Carpenter)

note: 5Don Carpenter, incontournable ! Sandrine (BDY) - 11 août 2020

Irwin Semple a passé 18 ans dans un établissement psychiatrique avant de retrouver la liberté à l’âge de trente-cinq ans. Rejeté depuis son enfance par sa famille, d'une laideur repoussante, il est rapidement devenu le souffre douleur des jeunes de son lycée et particulièrement d’une bande de garçons menée par Harold Hunt "le beau gosse du coin". Ce dernier est d’ailleurs irrémédiablement associé au tragique événement qui a conduit à son internement. La rencontre inopinée avec Harold, alors qu’il parvenait vaille que vaille à se réinsérer, va déclencher un nouveau choc chez Irwin. Partagé entre son éternel besoin de reconnaissance et son désir de vengeance, on va suivre la destinée de Semple en espérant qu’il ne soit pas le jouet des événements.
Ce court roman, âpre et noir, se lit comme un polar et on retrouve le style à la fois si littéraire et efficace de Don Carpenter, une écriture « qui ne fait pas de gras ni de manière » comme la qualifie Christine Ferniot (Télérama).

Le pansement Schubert (Claire Oppert)

note: 5Un témoignage à l'écriture délicate et mélodieuse Myriam T. (BDY) - 22 juillet 2020

Claire Oppert est une violoncelliste de renom qui, « lorsqu’elle n’est pas en concert à travers le monde, ou auprès de ses élèves, [...] joue pour les personnes en fin de vie, les malades douloureux, les autistes ou ceux que l’on nomme les déments. »
Comme elle l’écrit dans cet ouvrage poétique et émouvant, elle a eu un coup de foudre pour le violoncelle à l’âge de 8 ans, et a eu « l’intuition fondatrice » lors de son premier concert (14 ans), qu’elle soignerait les gens avec sa musique… et c’est ce qu’elle fait depuis plus de vingt ans.
Si dans les dix premières années elle a joué de manière instinctive en plantant son violoncelle dans les établissements accueillants des personnes en proie à la souffrance, elle s’est ensuite formée en art-thérapie à la faculté de médecine. Sa pratique est valorisée dans des congrès internationaux, et une étude menée sur 3 ans, a permis de mesurer les effets positifs sur la douleur et l’anxiété des patients de ce soin désormais connu sous le nom de « Pansement Schubert ».
Ce livre est écrit à la manière d’une succession de billets. Claire Oppert y relate son cheminement personnel, et décrit avec une grande précision les rencontres avec les personnes auprès de qui elle applique son « Pansement Schubert ». Chaque rencontre est une sorte de bulle qui permet de suspendre le temps de de permettre à la Vie de s’exprimer, même lorsqu’elle ne tient plus que par un fil… ou une corde de violoncelle.

J’ai beaucoup aimé ce livre témoignage, l’écriture délicate, douce comme une mélodie.

Une vie nous sépare (Baptiste Antignani)

note: 5Un passeur de mémoire Myriam T. (BDY) - 22 juillet 2020

Ou comment quand on est blanc et athée, transmettre la mémoire de la Shoa ?
L’auteur, alors qu’il était élève de terminale, se rend à Auschwitz avec sa classe. Sur le moment, il culpabilise de ne rien ressentir. À son retour en Normandie, il demande à son professeur d’histoire les coordonnées d’une survivante de la Shoa qui a fréquenté le même lycée que lui à Rouen : Denise Holstein, qui vit dorénavant à Antibes.
De conversations téléphoniques en rencontres, s’engage alors une relation très forte entre Denise Holstein et Baptiste Antignani. L’idée de transmettre le témoignage de cette rescapée par le biais d’un film documentaire naît dans l’esprit de Baptiste. En confiance auprès de cette oreille attentive, Denise lèvera le voile sur des secrets de sa vie, et sera au cœur du film documentaire « Une vie nous sépare » diffusé sur Canal+, et de ce récit éponyme, touchant de sincérité, de doute, de soif de partage et de course contre le temps.
Un très beau témoignage, que l’on a envie de partager.

Tu m'as laissée en vie (Camille Beaurin)

note: 4Un témoignage poignant sur le suicide paysan Myriam T. (BDY) - 22 juillet 2020

Voici un petit livre percutant sur le suicide paysan, vécu de l’intérieur, par une jeune veuve de 24 ans. Dans un style simple qu’elle souhaite accessible, Camille Beaurin témoigne sur les conditions de travail des « polyculteurs-éleveurs ». Elle évoque les tâches quotidiennes auprès des bêtes, les travaux des champs pour produire l’alimentation de base du bétail, mais aussi le fonctionnement des coopératives agricoles, des aides de la PAC (Politique Agricole Commune), les emprunts de portage que la banque peut octroyer en attendant le versement des aides européennes, etc.
Elle évoque aussi la dépression de son époux, son hospitalisation, et les raisons qui l’ont conduit à mettre fin à ses jours.
Elle termine par ces phrases : « Tu ne t’es pas suicidé, tu as été tué. Tué par tous ceux qui ont voulu profiter de toi. Tué par le manque d’humanité. Tué par les institutions, par tout un système qui a vu en toi le travailleur acharné, créateur de richesses, auxquelles tu n’as pratiquement jamais eu accès. Notre monde est devenu fou, il tue les paysans qui l’alimentent. »

Voilà un livre qui permet de voir la face cachée de ce qui se trouve derrière les termes « suicide paysan », un livre qui parle d’êtres humains avant tout.

Mille petits riens (Jodi Picoult)

note: 5Une lecture instructive ! 26431000221 - 10 juin 2020

Prodigieuse plaidoirie contre le racisme quotidien de nos jours aux Etats Unis d'Amérique. Une infirmière noire accusée d'avoir tué le nouveau né d'un couple de suprémacistes qui vouent leur vie à la supériorité de la race blanche. Une avocate blanche qui refuse d'évoquer le racisme pour défendre sa cliente. Cela donne un excellent journal à trois voix qui auront bien du mal à se rencontrer, se découvrir, s'apprécier, se faire entendre. On en apprend beaucoup sur la difficulté, encore actuelle, de trouver l'équité entre les humains quelle que soit leur couleur de peau ou leur origine.
dbsn

Pas plus le jour que la nuit (Alex Beaupain)

note: 5Un engagé mélancolique Christine (BDY) - 19 mai 2020

Ce qu’on aime chez Alex beaupain, c’est sa mélancolie sombre. Ce dernier album, sorti à l’automne 2019, n’échappe pas à la règle, même si quelques titres flirtent avec une chanson plus populaire. Mais le chanteur, qui confie volontiers qu’il n’en serait pas arrivé là si sa compagne n’était pas morte brutalement quand il avait 26 ans – ce qui lui a fait prendre conscience de la brièveté de la vie - n’excelle jamais autant que lorsqu’il parle de l’absurdité du monde et de ses événements les plus dramatiques (les attentats, le dérèglement climatique…), comme dans cette chanson « Orlando », bien moins connue que « Cours camarade ».

Le complot contre l'Amérique (Philip Roth)

note: 5America First ... ! Sandrine (BDY) - 15 mai 2020

Cette période de confinement a été pour beaucoup l’occasion de rattraper le temps perdu concernant la lecture. Nous avons enfin pu nous plonger dans les romans que l’on pensait incontournables mais que nous avions laissés de côté pour de multiples raisons. Ça a été le cas du "Complot contre l’Amérique" de Philip Roth, publié en France en 2006. Dans ce roman, le narrateur (qui porte le nom de l’auteur) nous transporte à travers ses souvenirs d’enfant à Newark, petite ville du New Jersey, à l’aube des années quarante, dans le quartier juif de Weequahic. Alors que l’Europe et l’Asie sombrent dans le conflit de la seconde guerre mondiale, l’Amérique vient d’élire Charles Lindbergh président.
Ce roman de Philippe Roth se présente donc comme une uchronie, mêlant à des évènements réels un récit fictionnel. Que se serait-il passé si l'aviateur sympathisant du régime nazi et membre du comité America first (ce slogan vous rappelle-t-il quelque chose ?) avait été élu à la place de F. D. Roosevelt ? Si les Etats-Unis, ainsi que le souhaitait ce groupe de pression, Lindbergh en tête, s‘étaient tenus à l’écart de la guerre ?
A travers la famille du jeune Philip, nous suivons la montée sournoise de l’antisémitisme d’une certaine frange de l’Amérique et les conflits familiaux qu’elle engendre au sein même de la communauté juive. Il y a ceux qui, pressentant le danger, fuient vers le Canada, ceux qui, comme le père de Philip, s’opposent et veulent se battre pour rester dans leur pays, et enfin les opportunistes qui souhaitent croire que Lindbergh n’est animé que par des idées pacifistes et le bien-être de ses concitoyens ! Que va-t-il advenir de la famille Roth et de l ‘Amérique ?
Les qualités romanesques du récit à travers le mélange de fiction et de réel, tant dans la grande Histoire que dans le caractère des personnages, en font vraiment un livre incontournable qui interroge encore le présent.
Ce livre est disponible à la Bibliothèque Départementale, si vous ne l’avez pas encore lu n’hésitez plus !

Regarde les lumières mon amour (Annie Ernaux)

note: 4Journal de sortie à l'hypermarché Myriam T. (BDY) - 11 mai 2020

En cette période de confinement où aller faire ses courses est l'une des seules sorties possibles, c'est avec une sorte de nostalgie que je me suis replongée dans la lecture de cet ouvrage d'Annie Ernaux publié en 2014 (collection Raconter la vie au Seuil).
"Regarde les lumières mon amour " est une phrase saisie par l'auteure alors qu'elle croisait une femme parlant à son enfant dans les rayons d'Auchan, à la veille de Noël. Pendant une année, Annie Ernaux a tenu le journal de ses escapades au centre commercial situé près de chez elle. "Parce que voir pour écrire, c'est voir autrement ", elle décrit la vie qui s'y déroule, les règles de la société de consommation où une actualité en chasse une autre, où le devoir impérieux de dépenser obéit à un calendrier bien établi ! Elle dépeint aussi les relations sociales qui se tissent (ou non) dans ce microcosme. Telle une sociologue, elle note les différents profils de clients croisés, selon l'heure ou le jour de leur rencontre.
Ce livre permet de porter un regard sur les personnes que l'on croise sans les voir, et de mettre en en avant le rôle de celles et ceux qui nous permettent de remplir nos caddies. Un coup de chapeau à tous ces personnels écrit bien avant l'heure du Covid19!

La Minute bleue de l'aube (Estelle Fenzy)

note: 5Petites ponctuations de l'aube Christine (BDY) - 30 avril 2020

Chaque matin, à l'aube, pendant toute une année, Estelle Fenzy va cueillir les mots sous forme d'aphorismes, de pensées du jour, de poèmes minimalistes, presque de haïkus. Le silence particulier de ce moment de la journée est une enveloppe protectrice qui sublime les émotions et d'où émergent les sensations.

"Un poème
pour grandir peut-être
les petits riens du jour."

Des images qui touchent, une présence au monde qui montre que la poète est aussi réceptive aux faits d'actualité. A déguster par petites touches comme autant de ponctuations de la vie.

Ma reine (Jean-Baptiste Andrea)

note: 5Deux enfants au soleil Sandrine (BDY) - 27 avril 2020

C‘est une histoire de station service, d’été, d’handicapé mental qui pourrait faire penser à l’Eté en pente douce de Gérard Krawczyk, sauf qu’ici les personnages principaux sont deux enfants. Il y a «Shell», c’est comme ça que Viviane le surnomme, parce qu’il porte un blouson avec la marque sur le dos. Ils se sont rencontrés sur la montagne. Lui s’est enfuit de chez ses parents, il a dans l’idée de partir à la guerre pour être enfin capable de faire quelque chose et devenir un homme. Il ne va plus à l’école parce qu’il ne comprend pas tout, qu’on se moque de lui. Ses parents ont même fini par accepter l’idée de de l’envoyer loin de la vallée et de la station service où il a grandi … dans une école spécialisée. C‘est pour ça qu’il est parti. Viviane, elle, est apparue comme par miracle alors que le soleil venait de le réveiller :«Elle me regardait, assise sur le rocher, le menton sur les genoux et les bras autour. J’ai sursauté et elle aussi. On s’est regardés sans trop quoi savoir quoi faire». Shell aime les jeux de Viviane, les histoires de Viviane, elle est même devenue Sa Reine, il a promis de faire tout ce qu’elle lui demanderait même si parfois il ne comprend pas pourquoi elle a l’air si en colère.
On va suivre l’histoire de ces deux enfants/adolescents cabossés par le monde des adultes, durant un été, à travers les yeux de «Shell». Nous allons ressentir ses joies, ses peines, ses colères grâce une écriture simple, poétique et incroyablement efficace. Comme l’annonce l’éditeur c’est aussi «une ode à la liberté, à l’imaginaire, à la différence». Ce roman a reçu de nombreux prix, notamment le Femina des lycéens et le prix du 1erroman. Si vous l’aviez manqué lors de sa sortie, profitez de ce moment particulier pour le découvrir.

Lève-toi et marche! (Denis Fortier)

note: 4Le remède miracle existe et il est gratuit Christine (BDY) - 23 avril 2020

Dans ce livre, Denis Fortier, s’appuyant sur les dernières données scientifiques met en lumière avec humour, les effets néfastes de la sédentarité et du manque d'activité physique. Eh oui, trop de confort et d’immobilité nuisent gravement à notre santé! On y apprend entre autres que... la position assise prolongée est associée à des problèmes graves, comme le diabète, les maladies cardiovasculaires et certains cancers ; les trois objets apparemment inoffensifs que sont la chaise, l'écran et la voiture pourraient en fait se révéler nos pires ennemis. Vous trouverez également des conseils et des solutions faciles à mettre en pratique, des façons étonnantes d'utiliser la marche pour rester en bonne santé et des moyens efficaces pour soutenir votre motivation. Alors redécouvrez le plaisir de bouger et pratiquez une activité physique quotidienne suffisante, même en ces temps de confinement ! (Myriam Z.)

Sortir (Bruno Poissonnier)

note: 4Des lumières en prison Christine (BDY) - 21 avril 2020

Un témoignage local, car cet ouvrage nous propose le récit d’un homme qui était le premier animateur culturel au centre de détention de Joux-la-Ville. Patrick Rigolet se livre à Bruno Poissonnier, écrivain auxerrois et animateur des ateliers d’écriture dans le même centre de détention.

Ayant eu la possibilité de me mettre au service de la population de ce centre de détention, pour une mission d’accompagnement au développement et à la gestion de la bibliothèque, je me suis retrouvé dans ce témoignage : le bruit des portes qui claquent, le cheminement pour arriver jusque là-bas, le contact avec les détenus sans savoir pourquoi ils étaient là. Un bel exemple sur les animations à mettre en place dans ces établissements et les freins administratifs qui existent (la BDY en prend aussi pour son grade !). (Cédric, BDY)

Le Temps des forêts (François-Xavier Drouet)

note: 5Des arbres et des hommes Myriam T. (BDY) - 14 avril 2020

Un coup de cœur pour ce film documentaire qui fera certainement partie de la programmation du festival du Mois du Film Documentaire dans l’Yonne, en novembre 2020.

Un film à hauteur d’arbres, qui selon la logique du forestier ou celle de l’industriel n’est pas la même. François-Xavier Drouet nous dévoile les facettes de la sylviculture française, qui vit une phase d'industrialisation sans précédent, calquée sur le modèle de l’agriculture intensive : mécanisation lourde, monocultures, engrais et pesticides.
Aux quatre coins de France, du Limousin aux Landes, et du Morvan aux Vosges, le réalisateur rencontre et donne la parole à chacun des acteurs de ce monde forestier. Il invite le spectateur à s’interroger et à penser la forêt de demain : qu’est-ce qu’une forêt ? que mettre derrière le mot « bûcheronnage » ? quel modèle suivre, monoculture ou forêt traditionnelle ? coupe rase ou abattage ciblé ? rendement ? respect du rythme de la nature ?

Forêt vivante ou désert boisé, les choix d'aujourd'hui dessineront le paysage de demain. Il est temps d’agir !

La mère morte (Blandine de Caunes)

note: 5«Écrire, c’est hurler sans bruit» Marguerite Duras Myriam T. (BDY) - 14 avril 2020

Ainsi commence le livre de Blandine de Caunes, qui, sous forme de journal, revient sur ce qu’a été sa vie, de 2015 à août 2018. Écrire comme un exutoire, comme pour prendre conscience aussi et mettre de la distance avec les événements de la vie.
Sans pudeur, Blandine de Caunes nous parle tout d’abord de sa mère, Benoîte Groult, 95 ans, atteinte par la maladie d’Alzheimer. Accepter que cette grande intellectuelle, féministe et défenseure du droit à mourir dans la dignité ne soit plus que l’ombre d’elle-même est difficile pour sa fille. Difficile aussi de prendre la décision de l’aider à partir, à quitter cette non-vie. Et quand cette décision prend forme dans la tête de l’auteure, arrive l’impensable : sa fille unique décède dans un accident de voiture à l’âge de 36 ans, laissant derrière elle sa fille de 9 ans.

Au travers de son livre à la fois intime et public (parce que publié), Blandine de Caunes nous livre ses sentiments, et se cherche. Qui est-elle, désormais ? Elle n’a plus de mère et elle n’est plus mère. Les émotions contradictoires et les actes de la vie quotidienne qu’elle évoque viennent en écho pour ceux qui vivent ou ont vécu pareille épreuve.
Les écrivains et les poètes l’accompagnent tout au long de ce journal qui, de mon point de vue, est une magnifique ode à l’amour.

Marche blanche (Claire Castillon)

note: 5Suspens psychologique Sandrine (BDY) - 11 avril 2020

C'est une histoire de disparition, tragique, survenue le 23 janvier 2008 à 16h20. Alors qu’elle avait emmenée Hortense au parc, qu’elles jouaient à cache cache, la petite avait soudainement disparue. ….
Dix ans sont passés, elle, la mère, tente de survivre. Hortense aurait quatorze ans aujourd’hui ! Mais n’est-ce pas l’âge de la fille des nouveaux voisins ? Ceux qui viennent justement d’emménager en face... C‘est étrange comme Hélène, c’est son nom, pourrait ressembler à Hortense ! N’a-t-elle pas la même petite cicatrice sur la lèvre ? D’ailleurs le chien semble la reconnaître lui aussi ….On suit ce récit à travers les yeux de la mère ; les épreuves passées, présentes, si difficiles à surmonter où le moindre signe porte à questionnement, à interprétation, à espoir. Elle évolue dans un environnement qui lui est devenu peu à peu hostile et tout et tous se dressent pour l’empêcher de retrouver sa fille. Sous la plume de Claire Castillon qui décortique si bien et avec une telle économie et une telle efficacité la psychologie du personnage, c’est un régal !


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